Le soir venu...
Alice composa le numéro de téléphone de l'hôpital. Elle se présenta puis demanda des nouvelles du commandant. Son interlocutrice lui expliqua qu'il souffrait mais qu'il était maintenant bien réveillé. Il parlait de nouveau clairement et était pleinement maître de ses mouvements.
- Vous voulez lui parler ?
- Oh oui ce serait super !
- Très bien. Ne quittez pas, je vous le passe.
Alors que la tonalité se mit de nouveau à résonner dans le combiné, Alice passa le téléphone à Paul.
- Allo ?
- Salut parrain ! T'as une voix bizarre.
- Oh mon Paulo ! Je suis trop content de t'entendre ! J'ai une petite voix parce que je suis fatigué mais ne t'inquiète pas, je serai bientôt de nouveau avec vous, en pleine forme.
Marquand sourit en entendant Alice demander à Paul s'il n'oubliait pas de parler à son parrain du super lit qu'il avait dans sa chambre.
- Ah oui c'est vrai ! Parrain, mon lit il est trop super cool ! C'est une super surprise. Promis je viendrais plus jamais dormir avec toi et maman maintenant... sauf si je fais un cauchemar avec plein de méchants monstres.
- Je suis content qu'il te plaise.
- Parrain ?
- Oui ?
- Tu me manques beaucoup. Quand c'est que tu rentres à la maison ? Maman elle fait que pleurer en plus.
- Je vais essayer de rentrer très vite. Mais il faut d'abord que les docteurs me soignent. En attendant tu pourras me rendre visite à l'hôpital autant que tu veux. Tu me passes maman maintenant ?
- D'accord. Bisous parrain !
- Gros bisous. Allo Alice ?
- Allo, répondit la juge la voix tremblante. Tu me donnes deux minutes, je vais coucher Paul.
- Bien sûr.
Alice posa le téléphone sur la table basse et s'absenta quelques instants. Paul se coucha assez rapidement, sans faire d'histoire, probablement grâce à ce nouveau lit qu'il aimait tant.
- Allo ?
- Qu'est-ce que c'est que cette petite voix Madame le juge ?
- Ne me fais plus jamais ça, j'ai eu la peur de ma vie !
- Alice, je ne me suis pris qu'une balle dans la cuisse...
- Oui enfin, d'après Djibril, il était temps que les pompiers arrivent ! Tu t'es vidé de ton sang sous son nez !
- Quelle chochotte celui là !
- En attendant il a été exceptionnel avec moi toute la matinée. Tu as désormais l'interdiction de le traiter comme un boulet. Il est même venu me chercher pour me conduire à ton chevet, de peur que j'ai un accident sur le trajet.
- Ah ouais ?
- Ben oui ! Tu devrais lui faire un peu plus confiance. Il est peut être jeune mais il a le sens des responsabilités. Et puis, il tient à toi et je pense qu'il accorde beaucoup d'importance à ce que tu penses de lui.
- Mouais, répondit-il peu convaincu. Bon et alors ce lit ? Il a plu à Paul ?
- J'ai eu le réflexe de te filmer sa réaction. Tu verras, c'est juste magique. J'aurai tellement aimé que tu sois là pour le voir, expliqua t-elle, du désespoir plein la voix.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?