La soirée se prolonge

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Alice, autant essoufflée que son amant, s'amusait avec les poils de son torse tout en souriant béatement. Elle leva la tête vers le commandant et croisa son regard azur. Il avait l'air épuisé et elle se dit qu'il était temps de lui dévoiler la dernière partie de la surprise.

- Fred ?

- Hmm...

- Je vais t'aider à te rhabiller et puis je vais y aller. Tu as l'air crevé, tu as besoin de te reposer.

- Restes encore un peu, au moins jusqu'à ce que je m'endorme, supplia t-il.

Alice se leva et attrapa la blouse du commandant, tombée par terre durant leur étreinte. Elle lui enfila et l'embrassa. Alors qu'elle ramassait ses affaires, en essayant de faire le moins de bruit possible, la voix du commandant brisa le silence :

- Tu as l'air bien pressée de partir. J'ai été nul, c'est ça ? demanda t-il honteusement.

La juge arrêta instantanément ce qu'elle faisait et se retourna vers Marquand.

- N'importe quoi, pourquoi tu dis ça ?

- J'ai l'impression que j'étais raide comme un piquet... même un adolescent dont c'est la première fois t'aurait mieux fait l'amour que moi...

- Olala, les garçons et leur fierté !! Vous êtes vraiment lourds des fois.

- Pourtant, c'est vrai...

Alice attrapa le visage de Fred entre ses deux mains et chercha ses mots. Comment lui dire la vérité sans le vexer et gâcher cette soirée qui avait si bien commencé ?

- Hey, regardes moi ! J'ai l'air malheureuse là ? Non, je ne suis pas malheureuse du tout. C'est même tout l'inverse. Je suis très heureuse mais juste fatiguée... Et arrêtes de me dire que tu as été nul ! Ce n'est pas le cas, mais alors vraiment pas ! Oui d'accord, j'avoue, tu étais un peu raide... Mais Fred, youhouuuuuuuuuuu, s'exclama t-elle, en faisant de grands gestes, tu t'es pris une balle dans la cuisse au début de la semaine. Moi, la seule chose que j'ai remarqué, c'est ta façon de me regarder, de me toucher pendant qu'on faisait l'amour. Il y avait encore plus de désir et d'amour dans tes yeux que les fois précédentes.

Marquand, rassuré par les propos de la juge et amusé par son soudain accès de colère, décida d'enfoncer le clou :

- Je le savais, j'ai été raide...

- Mais c'est pas vrai !! T'es sourd ou con ? demanda t-elle, tout en commençant à frapper le torse du commandant de ses petits poings.

- Aïe, mais t'es une grande malade ! rigola t-il, en lui saisissant les poignets. Alice, Alice calmes toi, je plaisante. Tes explications m'ont convaincues. Je suis rassuré, c'est bon, j'ai compris. Et pour répondre à ta question, je suis juste con.

Les deux amants se regardèrent puis éclatèrent de rire. Marquand n'avait plus du tout envie de dormir.

- Bon allez, je dois y aller, dit Alice en souriant.

- Merci pour cette agréable soirée Alice. Je fais peut être tout pour vous rendre heureux, Paul et toi, mais je t'assure que vous me le rendez bien.

Ils échangèrent un baiser passionné, puis Alice ouvrit la porte de la chambre. Marquand se redressa dans son lit, surpris de voir Alice se pencher pour ramasser quelque chose. Elle revint vers le commandant, une couverture dans les mains et un magnifique sourire illumina son visage.

- Je suis désolée, j'ai oublié de te dire... La surprise n'est pas terminée. Tu me ferais une petite place dans ton lit ?

- Non, c'est pas vrai ??!!

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant