Le début des travaux

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- Tu as besoin de moi de suite ? cria Alice depuis la cuisine alors que Fred était déjà reparti à l'étage, dans la chambre de Paul.

Le commandant passa une tête par la porte.

- Tu peux boire ton café tranquille, je vais commencer par démonter l'ancien lit, je devrais m'en sortir tout seul. Tu vas en faire quoi ? Tu veux le vendre ?

- Oui je crois.

- Bon, je le prends en photo alors. Et tu as des outils quelque part ?

- Non.

- Ah merde ! J'avais oublié que l'homme de la maison, avant que j'arrive, n'avait que 6 ans ! Bon je vais devoir retourner chez moi, j'y ai une trousse à outils. J'en profiterai pour récupérer mon courrier, en cas qu'il y ai quelque chose d'important.

- D'accord. Pendant ce temps je vais me charger de publier une annonce pour le lit de Paul.

- Ok, on fait comme ça ! répondit Marquand avant de déposer un baiser sur les lèvres d'Alice et de s'éclipser de l'appartement.

Quelques minutes plus tard, lorsqu'il arriva chez lui, le commandant se posa dans le canapé et se surpris à apprécier le calme qui régnait. Pas d'enfant, pas de femme, pas de bruit... Qu'est-ce que ça faisait du bien de se retrouver seul, même pour si peu de temps. Il regarda son courrier, s'énerva quand il vit le nombre incalculable de pubs qui se trouvaient entre ses mains, puis les jeta à la poubelle. Il se dirigea vers la pièce qui lui servait de débarras et y trouva de suite sa caisse à outils. Il la déposa dans l'entrée, le temps de regarder ce qui était resté dans son frigidaire. Il prit les yaourts, les oeufs et récupéra sa caisse à outils puis referma la porte de son appartement avec un pincement au coeur.

Lorsqu'il arriva devant son nouveau chez lui, les bras chargés de tout ce qu'il avait ramené, il fut étonné de voir Romuald franchir la porte de l'appartement d'Alice, un morceau de l'ancien lit de Paul entre les mains.

- Ah Frédéric ! J'espère que vous ne m'en voudrez pas, je me suis permis de démonter le lit de Paul. J'ai vu l'annonce de Madame Nevers et comme j'étais intéressé, j'ai sauté sur l'occasion !

- Aucun problème. C'est toujours ça de moins à faire ! Vous avez un enfant ?

- Oui, j'ai un petit garçon de l'âge du fils de Madame Nevers, mais je ne l'ai qu'un week-end sur deux et durant les vacances scolaires... garde alternée, expliqua Romuald.

- Oh, désolé. En tout cas, je suis content que ce lit vous rende service. Si vous avez besoin d'aide pour le monter, n'hésitez pas à m'appeler.

- Merci beaucoup. Ne vous inquiétez pas, je vais me débrouiller. Bonne après midi !

- Merci, à vous aussi ! répondit Marquand, avant de fermer la porte et de se retrouver nez à nez avec Alice. Je vois que vous êtes efficace Madame le juge, vous nous avez débarrassé de ce lit en un temps record !

- Eh oui ! Je suis trop forte !

- Vive les coïncidences surtout ! se moqua le commandant. Bon, j'ai récupéré ma caisse à outils. Tiens, si tu peux mettre ses yaourts et ses oeufs au frais, s'il te plait. Je les avais dans mon frigo, j'ai préféré les ramener pour éviter qu'ils ne se périment.

- Ok.

Lorsque Alice referma la porte du frigidaire, elle s'amusa de voir que le commandant était déjà à l'étage et le rejoignit silencieusement. Elle passa discrètement sa tête par l'encadrement de la porte et sourit, voyant le parrain de son fils, la tête dans la notice.

- Oh putain ! Tu m'as fait peur ! dit-il en s'apercevant de sa présence.

- Tu as besoin d'aide ?

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant