Etape 2 : expliquer à Paul, Djibril et Victor

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- Wahou parrain, tu as bien travaillé dis donc, la chambre d'amis elle sent fort la peinture et y'a des murs roses !

- La chambre d'Ada, c'est la chambre d'Ada maintenant, le corrigea Marquand en sortant de la douche, une serviette autour de la taille.

C'est le moment que choisit Alice pour rentrer dans la pièce.

- Et oui ! C'est la chambre de ta grande soeur, Paul.

- Maman, c'est quand qu'elle arrive Ada ?

- Bientôt mon chéri. D'ailleurs on a des choses à t'expliquer, à ce sujet, avec parrain. Alors on va sortir de la salle de bain, le laisser tranquillement s'habiller et il nous rejoindra dans le salon quand il sera prêt.

Marquand regarda Paul sortir de la salle de bain, poussée par sa mère. Celle-ci lui fit un clin d'oeil, avant de s'éclipser à son tour. De nouveau seul, il se gratta nerveusement le cou. Il avait beau être très amoureux d'Alice et ne pas douter des sentiments qu'il avait pour elle, il ne pouvait s'empêcher de penser, comme elle, que tout allait trop vite. Et puis même si dans ses rêves les plus fous il se mariait avec sa juge, c'était par amour pour elle et non pas pour l'aider à adopter une petite fille. Reprends toi Fred sinon tu vas tout faire foirer, pensa t-il. On se calme, tout va bien se passer. Pas de raison de stresser plus que les autres fois, on est deux, on est ensemble, c'est comme d'habitude... En plus, on s'aime vraiment, tenta t-il de se rassurer, tout en passant à son tour la porte de la salle de bain.

Arrivé dans le salon, Marquand chercha Paul du regard sans le trouver.

- Il est dans sa chambre, lui indiqua Alice. Comme ça on peut faire le point sereinement avant d'avoir une conversation avec lui.

- Bien, très bien, répondit Marquand.

- Avant toute chose, je tiens à te préciser que je te préfère sans les tâches roses, sourit Alice.

- J'espère bien ! s'amusa le commandant.

- Bon, j'ai bien réfléchi, je pense qu'il faut qu'on dise simplement à Paul de tout oublier, il n'y a plus de secret et il n'y en a jamais eu. Ensuite, on lui dit qu'on s'aime vraiment...

- Et si l'assistante sociale lui demande depuis quand on est ensemble ? Elle va forcément chercher à le piéger, à nous piéger par son intermédiaire. Tu le sais aussi bien que moi.

- Oui... On peut lui dire qu'il ne s'en rappelle plus, parce qu'il était trop petit pour s'en souvenir.

- Vivement que tout ça soit fini, ça me stresse ! Putain, pourvu que Paul fasse pas de boulette...

- Bon allez je l'appelle et on lui explique tout, lui répondit Alice en tendant un verre de vin rouge au commandant. PAAAAAAAUUUUUUULLLLLL !!!!!!!

Le petit garçon, ayant enfilé son déguisement de pirate, arriva tout excité dans le salon. Il faillit éborgner, avec son épée, le commandant qui s'était maintenant assis dans le canapé.

- Bon... Avec parrain, nous avons quelque chose à t'expliquer... commença Alice.

- Oui, je sais, je sais, vous allez adopter Ada et il faut tout un tas de papier, répondit Paul en levant les yeux au ciel et en se trémoussant dans tous les sens.

Alice et Fred se regardèrent. Le commandant, stressé, s'énerva de suite devant le comportement de son filleul. Il attrapa son épée, qu'il jeta à l'autre bout de la pièce.

- Fred... tenta de le calmer la juge, en posant une main sur son avant bras.

Il fusilla Alice du regard, avant de se rendre compte de l'air effrayé de Paul. Il se leva, ramassa l'épée du petit garçon qu'il lui tendit.

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