Préparation de l'arrivée de bébé chez les Marquand

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Marquand regarda les tickets de caisse étalés sur la table.

- Comment peut-on dépenser autant d'argent pour quelqu'un qu'on ne connaît pas et qu'on a jamais vu de sa vie ?? s'affola le commandant.

Il se tourna vers Alice qui ne semblait même pas l'avoir entendu. Elle avait la tête plongée dans une poche, pleine à craquer. Elle en ressortit une peluche, de couleur bleue, alors qu'un sourire béat étincelait sur son visage.

- J'ai beau ne jamais l'avoir vu, je l'aime déjà et je donnerai ma vie pour la sienne. Et je suis certaine que tu ressens la même chose.

- Je sais pas si je donnerai ma vie pour la sienne mais apparemment, je viens de lui laisser les pleins pouvoirs sur mon compte en banque.

Alice éclata de rire avant de se rapprocher de Marquand.

- Mon pauvre chéri ! s'exclama t-elle, se blottissant dans ses bras.

Marquand répondit à l'étreinte d'Alice et glissa son nez dans son cou.

- C'était une super journée. Et je suis très content de tout ce que l'on a pu acheter pour Tino. Maintenant, j'ai hâte de préparer sa petite chambre.

Comme pour mettre ses paroles à exécution, le commandant se dirigea vers le cellier. Alice le suivit et le regarda farfouiller dans sa boîte à outils. Il y trouva un mètre et mesura la machine à laver. Puis il passa devant Alice, perplexe, et se dirigea vers la salle de bain.

- Oh putain ! cria t-il.

- Quoi ?!! demanda Alice, paniquant déjà à l'idée qu'il soit impossible de caser la machine à laver ailleurs que dans le cellier.

- Elle rentre pile poil ! C'est génial ! On va pouvoir mettre nos plans à exécution et transformer le cellier en chambre de bébé. J'ai limite envie de déplacer la machine maintenant !! s'enthousiasma Marquand.

Alice s'affala dans le canapé, une main sur son ventre.

- ça ne va pas ? s'inquiéta Marquand.

- On a beaucoup marché, je suis un peu fatiguée. Et puis, il commence à être tard, j'ai faim et ...

- Ok, j'ai compris, ça attendra demain, répondit-il. Tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas rester sagement dans le canapé pendant que les enfants et moi allons préparer le repas.

Il se pencha sur Alice et celle-ci captura instantanément ses lèvres avec avidité.

- A moins que tu ne veuilles profiter du calme qui règne dans l'appartement pour faire un petit câlin...

- Désolée, je ne fais plus de câlins le ventre vide.

Marquand bougonna, puis appela les enfants pour qu'ils mettent la table.

Le repas se déroula ensuite dans le calme. La conversation s'orienta vers les achats de la journée et la chambre du petit Tino naquit dans l'imagination de chacun.

Le lendemain, Marquand se leva à l'aube. Il fila à la boulangerie chercher des viennoiseries et lorsqu'il revint, il croisa le voisin. Les deux hommes discutèrent un moment et Marquand le prévint qu'il ferait peut être un peu de bruit à cause des travaux pour la chambre du petit. Romuald, comme à son habitude, lui dit qu'il n'y avait aucun problème et proposa gentiment son aide.

- Ah ben justement, si ça ne te dérange pas, j'ai une machine à laver à déplacer !

- Tu fais bien de m'en parler, j'ai un diable qui attend à la cave.

- Génial, je t'attends à l'intérieur !

Marquand rentra silencieusement chez lui et manqua de faire une crise cardiaque lorsque Paul lui sauta au cou, en voyant qu'il avait ramené des croissants.

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