Marquand attendit que Monsieur Daugira soit dans le bureau d'Alice pour se précipiter à sa suite. Il grimpa les escaliers quatre à quatre et le cri de rage qu'il entendit lui signifia que son plan avait fonctionné : il avait trouvé le bureau vide. Il fit signe à ses hommes de se tenir prêts, le couloir étant vide de tout obstacle et les empêchant de se protéger d'un éventuel tir de ce fou.
Il se planqua au deuxième étage, au plus près d'Alice, mais décida qu'il ne la rejoindrai que lorsque le dangereux suspect serait hors d'état de nuire.
- Lâche ton arme ! cria un de ses hommes.
- Fais ce qu'on te dit, le bâtiment est encerclé, tu ne pourras pas nous échapper, hurla un autre.
Malheureusement, Monsieur Daugira n'était pas décidé à coopérer et trois coups de feu retentirent dans le palais. Un bruit sourd indiqua à Marquand qu'un corps venait de tomber à terre. Il passa prudemment une tête au dessus de l'escalier et vit ses hommes entourer la victime avant de lever vers lui des pouces victorieux.
- Le suspect est à terre commandant ! On garde un oeil sur lui et on attend les secours ! Allez vite retrouver votre femme !
- Beau travail les gars ! les félicita le commandant.
Marquand se précipita dans la salle d'archives. Il ouvrit violemment la porte, incapable de réfléchir au comportement à adopter pour ne pas effrayer sa femme plus qu'elle ne devait déjà l'être. Il trouva une jeune employée du tribunal allongée par terre et la rassura, avant de lui demander si elle savait où était Alice. Elle montra, d'un doigt tremblant, le fond de la salle.
- Alice ? appela Marquand, inquiet de ne trouver personne à l'endroit indiqué.
Le couvercle de la caisse face à laquelle il se trouvait se souleva un peu et deux yeux verts brillèrent dans le noir. Le commandant s'approcha doucement en murmurant :
- C'est moi, tu peux sortir de là maintenant, c'est fini.
Le couvercle bougea de nouveau et Marquand jugea qu'il pouvait maintenant approcher la juge sans lui faire peur. Il souleva le couvercle et lui tendit une main dont elle ne tint pas compte, préférant se jeter dans ses bras.
- J'ai eu tellement peur, dit-elle en grimaçant.
Marquand la prit dans ses bras avant de l'asseoir sur une table non loin de là.
- Tu es blessée ?
- Non, mais je ne suis pas sûre que mini Marquand ai apprécié que je reste si longtemps pliée en deux dans cette caisse.
- Les pompiers ne vont pas tarder. Je les laisserai t'examiner pour être sûr que tout va bien. Tu veux t'allonger ? Essayes de respirer calmement, lui conseilla t-il en la caressant dans le dos.
La juge appliqua les conseils du commandant et parut se détendre avant de se redresser d'un coup.
- Et Victor ? Il va bien ? Il doit être dans tous ses états !!
- Quand je suis arrivé devant le palais, il était au sol parmi les blessés. Le tireur lui a touché la jambe. Mais il était conscient et les secours ont déjà dû le prendre en charge. Je vais appeler Khadiri, il doit être au courant, il était avec lui.
Le jeune lieutenant décrocha dès la première sonnerie.
- Calmes toi, les coups de feu étaient pour Daugira. Il est hors d'état de nuire. Alice est avec moi, elle est un peu sonnée mais elle va bien. Et Victor ? Comment va t-il ?
Marquand écouta la réponse de Khadiri et éclata de rire.
- Sacré Victor ! Il perd pas le nord ! Envoie des pompiers au deuxième étage. Merci.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?