Une nuit au paradis

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Et là, il perdit totalement le contrôle...

Une bosse se forma instantanément dans son pantalon. Une de ses mains agrippa la nuque de la juge alors que l'autre courait sous son maillot pour caresser son ventre, son dos, ses seins. Il l'embrassa fougueusement et s'arrêta pour reprendre son souffle. Souffle qui s'était accéléré, sous le coup de l'excitation qui le gagnait. Il rêvait tellement de ce moment qu'il se sentit soudain maladroit et eut l'impression que c'était sa première fois.

De son côté, Alice semblait beaucoup plus à l'aise et sûre d'elle. Peut-être était-ce dû au fait que le commandant lui semblait plus vulnérable que d'habitude, plus fébrile. Elle pensa soudain à la petite Ada en se disant que sans l'aide du commandant, le bonheur qu'elle ressentait actuellement n'existerait pas. Cet homme ferai n'importe quoi par amour pour elle et elle était en train d'en prendre réellement conscience.

Elle sourit en sentant la bosse qui s'était formée sous le pantalon de Marquand. Sentir qu'il la désirait lui donna encore plus l'envie de lui faire perdre pied. Elle avait longtemps lutté contre ses sentiments pour son collègue et ami. Trop d'obstacles s'étaient mis entre eux : Mathieu Bremond, Adam Chahine, Léa Delcourt les avaient empêché de vivre la passion qui les dévorait en ce moment. Mais maintenant plus rien ne pourrait les arrêter de s'aimer.

Les deux amants s'écartèrent pour se retrouver nez contre nez.

- Depuis le temps que j'attends ce moment... j'espère que tu n'es pas en train de t'amuser, je ne le supporterai pas... murmura Marquand.

- Chut... répondit-elle dans un souffle en pressant son bassin un peu plus fort contre celui de Marquand. Chambre, articula t-elle avant de se rapprocher dangereusement de ses lèvres pour finir par les capturer.

Elle sentit le bel italien hésitant, dans le noir, sur le chemin qu'il devait emprunter. Un éclat de rire vint perturber le silence, lorsque le commandant se prit les pieds dans un des pied de la table du salon. Elle desserra alors son étreinte et le pris par la main, pour qu'il la suive jusque dans sa chambre. A peine la porte franchit qu'il la plaqua violemment contre le mur, faisant vibrer celui-ci. Ils s'arrêtèrent de bouger, à l'affut du moindre bruit pouvant émaner de la chambre de Paul, puis recommencèrent à se caresser et à s'embrasser avec de plus en plus d'insistance.

Marquand commença à grogner se sentant trop serré dans son jean et ayant surtout envie de sentir le corps d'Alice contre le sien, leur deux peaux l'une contre l'autre. Il attrapa le maillot de la juge et le lui enleva sans difficulté.

- La prochaine fois que je te vois avec ce maillot, tu risques de te prendre une belle fessée... la prévint le commandant, tout en se collant à elle.

Alice gémit lorsque ses seins, durcis par le désir, vinrent frotter contre le tissu qui couvrait encore le torse du commandant. Elle essaya, sans succès, de lui enlever à son tour son maillot.

- Et pourquoi ce ne serai pas toi qui serai puni pour porter un tel maillot ? s'énerva t-elle en tirant plus fort sur le tissu qui l'empêchait de sentir complètement Marquand contre elle.

Le commandant la stoppa, préférant enlever son t-shirt lui même, pour éviter qu'il ne craque sous les assauts de la juge. Elle se rapprocha à nouveau de lui alors qu'il la saisissait par les fesses pour la faire se replacer dans la position qu'elle occupait quelques minutes plus tôt, ses jambes encerclant son bassin. Il fit volte-face et s'assit sur le lit, la juge au dessus de lui.

Chacun se chargea de déboutonner l'avant-dernier rempart à leur nudité. Marquand se pencha en arrière alors que la juge se dégageait de son emprise pour enlever plus facilement son short. Elle était maintenant à genou devant Marquand et commença à descendre lentement son jean. Elle s'arrêta brusquement en entendant la porte de la chambre grincer.

- Maman, j'ai fait un cauchemar, sanglota Paul.

Et là, ce fut panique à bord. Marquand se jeta à l'autre bout du lit pour se cacher sous la couette alors qu'Alice bondit vers le premier maillot qu'elle trouva pour couvrir le haut de son corps. Elle voulut le raccompagner dans sa chambre, mais l'enfant sanglota plus fort et demanda à sa mère s'il pouvait dormir avec elle et son parrain. Le parrain en question enfouit sa tête dans l'oreiller pour ne pas hurler alors qu'Alice culpabilisait d'avoir soudain envie de fracasser son fils contre le premier mur à sa portée.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que la respiration de Paul, qui se retrouvait maintenant entre les deux adultes dans le lit, ne devienne régulière, signifiant qu'il s'était rendormi.

- Tu dors ? chuchota Alice.

- Comment veux-tu que je dorme ? répondit Fred à cran.

- Et si on retournait sur le canapé ? demanda Alice, alors que le commandant était déjà presque arrivé à la porte.

Une fois devant le canapé les deux amants purent reprendre les choses là où ils les avaient laissé.

- Enlèves ton boxer, ordonna Alice à un Marquand qui ne se fit pas prier pour libérer son sexe tendu.

Elle le poussa et il tomba, assit sur le canapé. Il frémit en entendant le string d'Alice glisser sur le sol. Elle se plaça rapidement à califourchon sur lui, frôlant d'abord son intimité avant de venir s'empaler dessus. Elle commença à se dandiner lentement sur lui, puis accéléra le mouvement lorsque Marquand l'attrapa par les fesses pour lui indiquer la cadence, qu'il souhaitait plus rapide.

- Ne cries pas, il ne faut surtout pas réveiller Paul, dit-elle en plaçant un index sur la bouche du commandant. Celui-ci lui mordilla le doigt en luttant pour respecter la demande de la juge.

- Alice embrasses moi, supplia t-il en sentant qu'une vague de plaisir allait bientôt le submerger.

La juge frissonna, sentant elle aussi une douce chaleur envahir son bas ventre.

- Merci Fred, lâcha t-elle dans un murmure, avant de coller ses lèvres sur celles de son amant.

Le commandant s'accrocha bientôt aux fesses de la juge alors que celle-ci s'agrippait au dos du bel italien, y laissant la marque de ses ongles. Ils s'arrêtèrent soudain de bouger, paralysés par le plaisir. Leurs souffles saccadés se mêlaient. Ils mirent un bon moment avant de se calmer et de récupérer leur sous-vêtements au sol. Ils les enfilèrent, pour éviter que Paul ne les trouve nus le lendemain matin. Ils passèrent le reste de la nuit enlacés dans un plaid, sur le canapé.

Le lendemain matin...

- Mais qu'est-ce que vous faites là ? s'étonna Paul.

Il tira sa maman par la main pour l'entraîner vers sa chambre. Marquand la suivit et ils se retrouvèrent bientôt tous les trois dans le lit. Le commandant se pencha vers la juge pour l'embrasser tendrement, sous le regard interrogateur de Paul.

- Vous vous embrassez pour de faux ? C'est un jeu ? demanda Paul, qui ne comprenait plus rien.

Fred fixa Alice de son regard bleu azur, en priant pour que la juge dise la phrase qu'il rêvait d'entendre.

- Plus personne ne fait semblant Paul. Maman est amoureuse de parrain.

- Parrain ? Est-ce que tu es amoureux de maman ?

- Si tu savais comme ça fait longtemps que je suis amoureux d'elle, répondit-il en ayant peur d'être dans un rêve.

Paul se mit debout dans le lit et sauta dans tous les sens en hurlant :

- Ouh les amoureux !! Ouh les amoureux !!

Alice et Fred se dévorèrent du regard puis éclatèrent de rire devant le comportement euphorique de Paul. Toutes les tensions accumulées depuis le rendez-vous avec l'assistante sociale s'envolèrent définitivement pour laisser place au dimanche le plus merveilleux des deux amants depuis longtemps. Il ne leur resterai plus qu'à inventer certains détails de leur relation mais ils en étaient sûrs, tout allait se faire beaucoup plus naturellement maintenant.

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant