Pizza party

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Marquand décrocha.

- Parrain ?

- Oh mon Paulo ! Comment ça va ?

- Heu... ça va.

Un grand blanc s'installa entre les deux interlocuteurs. Marquand sourit en entendant Alice s'énerver derrière lui.

- Paul, c'est toi qui avait envie d'appeler parrain ! Tu te rappelles ce que tu voulais lui dire ?

- Oui, mais si il dit non.

- Qu'est-ce que je t'ai dit ? s'énerva t-elle de plus belle. Si parrain dit non c'est pas la fin du monde ! Allez demandes lui.

- Parrain, tu veux bien venir faire une pizza avec maman et moi ?

Paul lui avait demandé avec tellement d'amour qu'il n'avait pu lui refuser. Après le départ de Léa, il s'était dit que sa soirée ne pourrait pas être pire, mais il ne pensait pas non plus qu'elle pourrait être mieux. Il se retrouvait donc à l'instant devant la porte de la juge. A peine eu t-il sonné qu'il entendit Paul hurler. Alors qu'Alice ouvrait la porte, Marquand aperçut son filleul derrière elle qui sautait dans tous les sens.

- Paul, calmes toi ! dit-elle exaspérée.

- Besoin d'aide Madame le juge ? s'amusa t-il.

- Pas du tout Marquand, je sais encore gérer mon fils.

- Si vous voulez mon avis, là, maintenant, tout de suite ça ne se voit pas du tout. Mais bon j'dis ça j'dis rien.

- Oui voilà ne dites rien ! rigola Alice.

- Alors comme ça on a une envie de pizza mon p'tit Paulo ? l'interrogea le commandant en accrochant son blouson au porte-manteaux.

- Ouiiiiiiiiiiii !!

- A ton avis, on commence par quoi ?

- On commence par la pâte ? demanda le petit garçon.

- Perdu ! répondit Marquand en faisant les gros yeux à son filleul, qui n'avait pas l'air décidé à se calmer. On commence par arrêter de faire le fou et on se lave les mains.

- Rooooooh, t'es pas drôle parrain.

- Je suis peut être pas marrant mais je t'ai déjà expliqué que quand on fait les pizzas, chez les Marquand, c'est pas pour rire.

Alice admirait la scène en retrait. Elle fut surprise de voir à quel point le commandant avait apaisé Paul, sans trop de difficulté. Elle les regarda avec tendresse alors que chacun enfilait son tablier.

- Bon, je crois qu'on est prêts. On va pouvoir commencer. Madame le juge, vous comptez nous regarder longtemps sans rien faire ?

- Je crois en effet que c'est ce que je vais faire ! Vous avez l'air de tellement bien vous entendre tous les deux. Et puis je trouve ça plutôt agréable de voir mes hommes faire la cuisine pour moi.

Elle plaça aussitôt une main devant sa bouche lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire. Marquand, lui aussi troublé, préféra ne pas relever le lapsus de la juge et donna des instructions à Paul.

- Bon on va commencer par rassembler tous les ingrédients. Sous-chef, est-ce que vous pourriez trouver de la farine, du sel, de la levure et de l'huile, s'il vous plait ?

Paul, aidé de sa maman, pris son rôle très au sérieux et ramena tous les ingrédients sur la table. Pendant ce temps, Marquand se permit d'ouvrir le frigidaire pour y récupérer du jambon, des tomates, des olives et du gruyère rapé. Alice retourna ensuite s'asseoir derrière le bar et écouta, aussi attentivement que son fils, tout ce que Marquand lui expliquait.

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant