Devant le restaurant, Marquand regarda à gauche puis à droite. L'une des directions le mènerai chez Léa, l'autre chez Alice.
Quelques minutes plus tard, il arriva essoufflé devant chez la petite brune. Il sonna encore et encore jusqu'à ce qu'elle finisse par entrouvrir la porte, secouée de sanglots.
- Je suis désolé, je ne savais pas qu'elle viendrait. S'il te plait, laisses moi au moins t'expliquer, murmura t-il tout en manquant de se prendre la porte sur le nez. MERDEEE !! hurla-il en abattant son poing sur la porte. Il resta à fixer le rempart qui le séparait de la jeune femme et fut étonné lorsque la porte s'ouvrit.
- Tu as cinq minutes, pas une de plus, pour essayer de sauver notre soirée. Crois moi, tu es mal barré.
Il franchit la porte, la tête baissée, en réfléchissant à toute allure. Par où allait-il commencer ? De toute façon, quoi qu'il arrive, c'était perdu d'avance. Dès qu'il prononcerai son prénom, elle le traiterai de tous les noms. Devant les yeux rougis de Léa, il se mit à culpabiliser. Cette femme était amoureuse de lui et il allait la faire souffrir.
- Tu ne vas probablement pas aimer ce que tu vas entendre mais je vais tout de dire. J'espère que tu apprécieras au moins le fait que je ne te cache rien. Alors voilà, il y a deux jours, quand je t'ai dit que l'on ne pouvait pas se voir, c'est parce que je gardais Paulo. Alice... enfin Madame le juge, avait rendez-vous avec une assistante sociale. Elle a décidé d'adopter Ada, la soit disant petite protégée de Chahine, qui l'a abandonnée chez elle sans donner la moindre nouvelle. Seulement le rendez-vous ne s'est pas passé comme elle le pensait, ça a été une catastrophe. Elle a senti que son dossier ne passerait pas à cause de l'absence de référent masculin dans sa vie. Elle a paniqué et lui a dit qu'elle allait se marier avec moi.
Léa fondit en larmes et attrapa le premier objet qu'elle trouva pour le jeter sur Marquand. Par chance, ce n'était qu'un coussin, qu'il esquiva. Lorsqu'il se redressa, Léa n'était qu'à quelques centimètres de lui et frappa son torse de toutes ses forces avec ses poings.
- Sors de chez moi, sors de chez moi !!! hurla t-elle.
Le commandant lui attrapa les poings et la regarda droit dans les yeux.
- Tu crois qu'il n'y a que toi qui éprouves des sentiments pour moi ? Pourquoi crois-tu que je suis là, hein ?? Je pourrai être avec elle et pourtant j'ai choisi d'être ici. Pourquoi à ton avis ?
- Quoi ?
- Léa... je tiens à toi.
- Si tu tenais à moi, tu n'aurai même pas envisagé une seule seconde de lui venir en aide, surtout de cette manière là !! Un mariage, c'est vraiment n'importe quoi ! Tu sais quoi? Vas la retrouver, puisque si j'ai bien compris, elle sera bientôt Madame Marquand.
- Non...
- Bon très bien. Tu vois ce canapé ? Fred, je te présente ton lit pour cette nuit.
Elle s'éclipsa dans sa chambre et revint quelques minutes plus tard avec un oreiller et une couverture qu'elle lui jeta sans même le regarder.
- Voilà, maintenant je te souhaite de passer une nuit aussi magique que notre Saint-Valentin !
Elle se retourna et claqua la porte de sa chambre.
Malgré la colère de sa valentine, Marquand se félicita d'être encore dans son appartement et toujours vivant. Il quitta son t-shirt, enleva son jean et se glissa sous la couverture. Au bout de dix minutes, il se demanda comment il avait pu être content de son sort. Entre la couverture qui le grattait et les ressorts du canapé qui lui attaquaient le dos, il ne pouvait définitivement pas rester là. Il se redressa et se retourna vers la chambre de Léa.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?