Marquand se réveilla en sursaut... C'est dans son cauchemar qu'Alice était en train de vomir ? Il tâta le côté gauche du lit, sa femme n'était pas là. Il tendit l'oreille. Plus aucun bruit. Il avait dû halluciner. Il était en train de se demander s'il devait aller vérifier si elle allait bien lorsqu'il entendit la porte de leur chambre s'ouvrir et qu'elle se glissa de nouveau sous les draps près de lui. Il eut l'impression qu'elle tremblait et passa les bras autour d'elle pour la réconforter.
- ça va ? murmura t-il.
- Oui, répondit-elle, tout aussi doucement. J'ai juste été aux toilettes.
- Tu y as vu un fantôme ?
- Non, pourquoi ?
- Tu trembles.
- Je suis en nuisette et sans chaussettes en plein hiver. J'ai juste froid quand je ne suis pas sous la couette. Tu devrais dormir tant qu'il en est encore temps, les enfants ne vont pas tarder à se réveiller.
Elle fut rassurée d'entendre la respiration régulière de Marquand. Il avait dû se rendormir et elle n'aurait pas à lui mentir un peu plus. Pourquoi avait-elle autant de nausées le matin ? Elle essaya de se rappeler d'un tel symptôme lorsqu'elle attendait Paul, mais non, elle n'avait jamais été malade le matin. Elle avait eu quelques hauts le coeur sur des scènes de crime mais vu l'atrocité des meurtres sur lesquels ils enquêtaient, c'était bien normal. Elle se rendormit jusqu'à ce que deux énergumènes ne viennent sauter dans leur lit.
- Eh ben dis donc ! Quel réveil !! constata t-elle, tout en éclatant de rire.
- C'est vrai qu'on va aller chez Djibril et Chiara aujourd'hui ? demanda Paul.
- Oui. Papa et moi avons besoin de passer un peu de temps tous les deux. Mais on ne vous laissera pas longtemps.
- Vous allez faire quoi ? demanda Ada, méfiante.
Alice regarda Fred. Ada était bien plus mûre que Paul et ils n'arriveraient pas à la berner aussi facilement que leur fils. Par chance, celui-ci dit une phrase dont lui seul avait le secret.
- Ahahah !! Ils vont faire un câlin d'amoureux !
- Ben non, réfléchis ! Ils peuvent le faire quand on est là aussi ! C'est pas parce qu'ils crient que...
- Si, si justement ! C'est parce qu'on crie ! la coupa Marquand, gêné, avant d'entrainer Paul avec lui en dehors de la chambre.
- Bon ok... Tu as raison, on ne va pas faire de câlin... On a pas eu le temps de faire les paquets cadeaux et comme Paul croit encore au père noël, on a décidé de vous laisser à Chiara et Djibril... mentit Alice, pour la deuxième fois de la journée.
Toute la petite famille passa à la cuisine, pour un petit déjeuner aussi musclé que la veille. Puis chacun fit son petit tour à la salle de bain. Alice profita que Paul joue dans sa chambre et qu'Ada soit sous la douche, pour glisser à Fred le mensonge qu'elle avait brodé à Ada afin de s'en débarrasser.
- Pourquoi tu ne lui as pas dit la vérité ?
- Je sais pas... J'ai eu peur qu'elle se demande ce qu'on allait bien pouvoir dire sur elle. Je n'ai pas eu envie de la perturber.
Vivement que les enfants s'en aillent ! Je n'en peux plus de lui mentir ! pensa Alice. Elle appela Chiara et lui demanda si elle pouvait passer à 14h00 pour récupérer les enfants. Elle lui précisa que c'est Fred qui lui amènerait les enfants à la voiture, lui révélant son plan de laisser un petit paquet bien visible aux yeux de Fred lorsqu'il remonterait. Elle raccrocha, sous le regard de plus en plus suspicieux de Marquand.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?