Alors que Paul avait sauté dans les bras de son parrain pour lui faire un gros câlin, le téléphone de Djibril se mit à sonner. Il décrocha, écouta la raison de l'appel de son interlocuteur puis raccrocha, avant de s'adresser à la juge.
- Madame Li vient de se réveiller. Cela ne pouvait pas arriver à un meilleur moment. On va pouvoir aller l'interroger dès maintenant.
- Fred, Victor, vous pouvez garder Paul cinq minutes ?
- Ah non, moi je viens avec vous !
- Fred, tu es en arrêt maladie ! Et puis tu vas te fatiguer pour rien.
Le commandant frappa rageusement du poing sur le mur, ce qui fit sursauter tout le monde. Paul s'échappa des bras de son parrain, pour se précipiter dans ceux de sa mère.
- Mamaaaaan. Parrain il est fou. Pourquoi il a tapé si fort dans le mur ?
- Je n'en sais rien, il va nous l'expliquer lui même, dit-elle en fusillant le commandant du regard.
Victor et Djibril se regardèrent, inquiets. Le commandant ne s'énervait pas souvent, mais quand ça arrivait, il ne faisait pas semblant. Ils ne s'attendaient pas à le voir dans cet état alors qu'il avait l'air si apaisé quelques minutes plus tôt.
- Pardon, je suis désolé, dit Marquand, massant son poing endolori. Je n'aurai pas dû m'énerver. Alice, comprends moi, je ne sers à rien ici, tu ne peux pas, en plus, m'empêcher d'aller interroger notre suspect.
- Comme tu voudras, répondit-elle, en colère. Tu ne viendras pas te plaindre si tu as mal à la jambe.
- On en revient toujours à cette putain de jambe... J'en ai marre !!!!!!! Arrêtes un peu de t'inquiéter, après tout je suis assez grand pour savoir ce que je peux faire ou non, s'énerva t-il de plus belle.
- Bon, si on allait faire un tour dehors et profiter un peu du soleil ? intervint Victor, poussant soudain Alice et Paul vers la sortie.
- Bonne idée, le commandant et moi on se charge d'interroger Madame Li, répondit Djibril.
- Eh ben, bon courage lieutenant ! ironisa Alice, sortant furieuse de la chambre.
Victor, Alice et Paul s'éloignèrent, laissant un Djibril tétanisé avec le commandant. Une fois dans le parc de l'hôpital, Paul retrouva rapidement le sourire, courant derrière un papillon qui voletait devant lui.
- Quel mauvais malade ! s'exclama Victor, repensant au comportement de Marquand.
- Ne m'en parlez pas, je n'en peux plus, se plaignit Alice. Il est tellement lunatique et fier. Il ne supporte pas qu'on l'aide et de ne pas pouvoir se débrouiller tout seul. Alors un rien l'irrite.
- J'espère qu'ils vont nous ramener de bonnes infos, ça le calmera peut être un peu.
- Il ne manquerait plus que Madame Li refuse de parler ! Il va lui casser la figure, s'inquiéta Alice.
- Mais non, ne vous en faites pas, Djibril est avec lui, ça va bien se passer, la rassura Victor, ayant soudain l'air dans les nuages.
Il s'assit sur un banc, faisant signe à Alice de le rejoindre. Il commença à se trémousser maladroitement devant la juge, tout en triturant quelque chose qui semblait dépasser de sa sacoche. Il regarda sa collègue, puis ne put s'empêcher de sourire niaisement.
- Quoi ? lui demanda Alice.
- Promettez moi de ne pas vous moquer.
- Promis.
Victor sortit un magazine de sa sacoche. Il tourna les pages, à toute allure, soudain surexcité. Une fois qu'il eu trouvé ce qu'il voulait, il plaça le magazine ouvert sur les genoux d'Alice, tapant la double page qui s'ouvrait devant elle.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?