Premier dimanche à trois

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Paul, Alice et Marquand ne virent pas le dimanche matin passer, tant ils étaient bien sous la couette à se faire des câlins, des bisous et à profiter les uns des autres. Ce fut Paul qui se leva le premier, pour rejoindre le salon et chercher le moindre dessin animé qui pouvait encore passer à la télé, malgré l'heure tardive.

Les deux amoureux étaient maintenant seuls dans la chambre. Alice se tourna vers Fred. Il avait les mains sous la tête et regardait béatement le plafond. La couette tombait sur ses hanches et laissait donc entrevoir son torse musclé. Elle ne put résister au plaisir de le caresser et de profiter de ses pectoraux parfaitement dessinés. Elle étudia son tatouage en se demandant quelle signification pouvait bien avoir ce papillon, qui contrastait avec l'apparence virile de son amant. Devant le regard interrogateur de sa belle, Marquand expliqua :

- Un coup de tête, une envie soudaine de me faire tatouer. Je l'ai presque aussitôt regretté.

- Ah bon ? Et pourquoi ce motif ?

- Je ne sais pas. Probablement parce qu'un papillon représente, pour moi, la légèreté avec laquelle j'aurai envie d'aborder la vie.

- Et pourquoi tu le regrettes, il a pourtant une signification particulière... et puis, il n'est pas vilain...

- Avoues quand même que ça ne fait pas très viril, dit-il en remontant la couette sur son torse.

- C'est vrai que ça contraste un peu avec ta personnalité mais bon, pas de quoi en avoir honte. Tu as d'autres particularités physiques qu'il serait bon que je connaisse ?

- Mis à part ce pectoral gauche tatoué, tu retiens hein, c'est le gauche, insista Marquand, je ne vois pas d'autres choses que tu devrais savoir. Ah si ! s'exclama t-il, en montrant la cicatrice qu'il avait sur le nez.

Alice avança sa main du nez du commandant, avant de suivre du bout des doigts sa cicatrice, en fermant les yeux, comme pour s'imprégner de sa forme. Elle se mordit la lèvre inférieure :

- ça, par contre, ça fait très viril commandant.

- Quand tu sauras comment elle est arrivée sur mon nez, tu auras plus envie de te moquer que de m'admirer. Tu vois, tu rigoles même avant que je te dise ce qu'il s'est passé ! se plaignit Marquand.

- Allez, je veux savoir maintenant.

- Accident de bricolage, révéla t-il en regardant Alice qui rit de plus belle. Il fronça les sourcils, vexé, alors qu'Alice pleurait maintenant de rire.

- Tu m'as pourtant donné l'impression d'être assez doué de tes mains, cette nuit.

- Apparemment je maitrise mieux les femmes que les clous et les marteaux, ironisa Marquand.

- Je te demanderai bien les détails de cet accident mais j'ai peur de ne plus pouvoir m'arrêter de rire.

- Haha très drôle... De toute façon y'a rien à raconter. J'ai voulu fixer une étagère, je me suis raté, elle m'est tombée sur la gueule, a fini à la poubelle et moi à l'hôpital avec six points de suture.

- Et moi qui comptait te faire faire les travaux dans la chambre d'amis... commença t-elle tout en se plaçant à califourchon sur Marquand.

- Du moment que tu ne me demandes pas de fixer une étagère... Alice... arrêtes... Paul est dans la pièce juste à côté... s'il nous refait le même coup qu'hier soir...

- Je lui ai dit cent fois de frapper avant d'entrer alors, s'il nous surprend, se sera tant pis pour lui ! répondit-elle tout en disparaissant complètement sous la couette.

Le commandant ne put résister bien longtemps aux caresses de sa belle et se mit à soupirer bruyamment de plaisir. Cependant, sa juge avait déjà été aux commandes hier soir et il décida que cette fois-ci, ce serait lui qui lui ferai perdre le contrôle. Il attrapa ses mains et l'arrêta dans ce qu'elle était en train de faire. Elle se redressa brusquement et sa tête réapparue au dessus de la couette.

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant