- T'es prête ?
- Il vaudrait mieux parce que l'avion est en train de décoller...
- Si quelque chose ne va pas, tu n'hésites pas, tu me le dis et on appellera l'hôtesse, hein ?
- Fred !! Arrête !! Tu me stresses là !!
- C'est bon, ça va, j'arrête ! Pardon de m'inquiéter pour toi !
- Ok, excuse moi de te parler comme ça, mais comprend moi. On a dit qu'on partait en vacances au soleil, notre dernière semaine tous les deux, sans enfants et sans stress. Il ne faut surtout pas qu'on se gâche la vie avec des futilités ou des choses qui n'existent pas. Par exemple, en ce moment, tout va très bien. On est juste en train de prendre l'avion pour passer une magnifique semaine de vacances.
- Ouais tu as raison. Tout va bien, confirma Marquand en agrippant les accoudoirs, alors que l'avion avait maintenant atteint son altitude de vol.
Deux heures plus tard, le commandant était devant le tapis roulant, attendant la valise, alors qu'Alice patientait sur un des sièges du hall de l'aéroport. Malgré sa courte durée, le vol l'avait tout de même fatiguée. La chaleur n'arrangeait rien à son état et il lui tardait vraiment d'arriver à la villa, autant pour la découvrir que pour pouvoir se reposer. Elle espéra que le large sourire qu'elle affichait suffirait à rassurer Marquand, qui lui jetait de temps à autres de furtifs coups d'oeil préoccupés.
- Et voilà !! Valise récupérée ! Il ne nous reste plus qu'à prendre un taxi jusqu'à la villa ! On y va ?
- On y va !
Les amoureux sortirent de l'aéroport et trouvèrent rapidement un taxi de disponible. La juge s'installa en attendant que le chauffeur ne charge la valise. Elle sourit béatement lorsqu'elle entendit Marquand parler italien. Pourquoi le trouvait-elle aussi sexy quand il parlait dans sa langue maternelle ?
- La villa doit être vraiment belle, le chauffeur m'a dit que j'étais chanceux de passer des vacances dans un tel endroit, lui dit Marquand, la sortant de ses rêveries.
- Il sait de quelle villa tu parles ?
- Apparemment...
- Wahou... murmura Alice.
Le chauffeur ayant précisé à Marquand qu'il y avait vingt minutes de route, la juge s'installa confortablement dans les bras de son mari. La climatisation l'aida à reprendre des forces et cela tombait bien parce que plus ils se rapprochaient de leur destination, et plus le commandant semblait tendu. Cette villa est le dernier endroit qui le lie à sa mère et l'émotion va forcément finir par le submerger, pensa Alice en lui serrant la main.
La voiture s'engagea bientôt sur une voix sans issue, bordée d'immenses lauriers rose. Le chauffeur s'arrêta alors devant un portail imposant, au travers duquel on pouvait apercevoir un chemin pavé, encadré de palmiers.
- Oh... s'extasia Alice.
- Oh putain ! surenchérit le commandant.
Alice aperçut les yeux rieurs du chauffeur dans le rétroviseur avant de le voir quitter la voiture pour lui ouvrir la portière. Elle attrapa la main qu'il lui tendait pour l'aider à sortir et attendit que Marquand sorte à son tour du taxi. Ne le voyant pas bouger, elle se pencha vers l'intérieur de la voiture, alors que le chauffeur déchargeait la valise.
- Fred ? l'appela t-elle, quand elle s'aperçut qu'il semblait perdu, le regard dans le vide et qu'il n'était pas près de descendre de la voiture.
- J'arrive... murmura t-il, tout en vissant des lunettes de soleil sur son nez.
Il tendit un billet au chauffeur et lui dit quelques mots en italien avant que celui-ci ne rebrousse chemin. Alice et Fred étaient maintenant seuls devant la grille de la villa.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?