Le trajet du retour sembla durer une éternité pour Marquand, qui ne faisait que jeter des coups d'oeil à Alice. Il n'avait pas l'habitude de la voir aussi apprêtée, son travail lui imposant de se vêtir avec des tenues un peu plus habillées que la robe qu'elle portait en ce moment et qui la rendait tellement sexy.
A peine descendue de la voiture, Alice se retrouva plaquée contre la porte d'entrée de son immeuble. Le commandant l'embrassa fougueusement, avant de grogner de mécontentement, alors que la juge tournait la tête, pour composer le code qui leur permettrait de se retrouver dans le hall. Le poids de leurs deux corps appuyés l'un contre l'autre eut raison de la porte, qui s'ouvrit légèrement. Ils s'engouffrèrent dans l'immeuble et se retrouvèrent bientôt entourés du noir le plus total.
L'excitation des deux amants monta d'un cran. Le noir les empêchant de se voir, ils se concentrèrent sur les caresses qu'ils se prodiguaient, sur la respiration plus rapide de leur partenaire. Marquand agrippa soudain Alice par les fesses pour la faire se coller encore plus à lui. Celle-ci soupira, avant de passer ses mains derrière le cou du commandant et de se hisser à sa hauteur, entourant bientôt sa taille de ses jambes.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et les firent sursauter. Aucun des deux ne se souvenaient l'avoir appelé. Marquand rentra dedans, Alice toujours pendue à son cou et appuya sur le numéro deux. Ses caresses étaient de plus en plus appuyées, ses mains étaient maintenant passées sous la robe de la juge et l'entendre gémir ne faisait que l'encourager à continuer. Cependant, la juge détacha ses lèvres de celles de Fred pour lui murmurer :
- Attends... Pas ici...
Marquand s'éloigna pour regarder Alice. Son trait de crayon avait coulé, mais il la trouvait quand même magnifique. Il lui fit comprendre, en grognant, qu'il n'était pas d'accord pour s'arrêter, avant de l'embrasser de plus belle.
- Si les portes s'ouvrent... Et que quelqu'un nous voit...
- Ah ben là, plus personne ne risque de nous voir ! lui répondit Marquand, lorsque l'ascenseur s'arrêta dans un bruit bizarre, sans sembler vouloir repartir.
Alice se détacha soudain du corps de Fred et commença à appuyer sur tous les boutons, à moitié en panique.
- Oh non, merde, c'est pas vrai, on est bloqués !
- Raison de plus pour continuer ce qu'on a commencé, sourit-il tout en fondant sur les lèvres de la juge.
Marquand se recula quand il sentit Alice trembler de tout son corps.
- Hey, qu'est-ce qui t'arrive ? lui demanda t-il tendrement, en saisissant son visage entre ses mains.
- J'ai peur, je me sens pas bien, j'ai l'impression que je vais étouffer... répondit-elle les yeux écarquillés.
- Alice, il ne peut rien nous arriver, l'ascenseur est juste bloqué, d'accord ? Regardes, je vais appuyer sur ce bouton, voilà ça sonne, quelqu'un va nous répondre et venir débloquer l'ascenseur. Viens là, dit-il en lui ouvrant ses bras pour qu'elle vienne s'y blottir. Chuuuut... Essayes de respirer calmement, là doucement, murmura t-il tout en la caressant dans le dos. Et merci l'ascenseur ! Grâce à lui, je viens d'apprendre que tu es claustrophobe.
Fred était en train de se demander comment il allait gérer Alice. Paniquée, sa respiration était saccadée et elle tremblait vraiment beaucoup. Des larmes embuèrent bientôt ses yeux mais elle se détendit quand une voix s'échappa de l'interphone.
- Bonsoir. Vous m'entendez ? Vous avez besoin d'aide ?
- Oui. Bonsoir Monsieur. Notre ascenseur vient de se bloquer au premier étage.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?