Fin de soirée et départ des filles

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Un serveur, qui se tenait non loin de la table, accouru aussitôt.

- Qu'est-ce qui se passe Monsieur ? demanda t-il paniqué. Vous voulez qu'on appelle les pompiers ?

- Heu non... ce ne sera pas nécessaire. Je viens de demander ma compagne en mariage... Je crois que ça a été un peu trop d'émotions pour elle. Alice !! Alice !! l'appela t-il en lui tapotant la joue.

Alice ouvrit les yeux, souriant béatement. Elle aperçut Marquand et le serveur au dessus d'elle et se rendit soudain compte qu'elle était couchée par terre.

- Oh non, la honte, ne me dit pas que je suis tombée dans les pommes.

- Heu ben j'te le dis pas alors. Tu n'as mal nulle part, je peux t'aider à te relever ?

Alice lui fit signe affirmativement de la tête, et le serveur et le commandant l'aidèrent à se rassoir à table.

- Tout va bien, indiqua Marquand aux couples attablés aux alentours, qui étaient tous tournés vers eux, les mines inquiètes. Tu n'as même pas vu la bague, mais je t'avoue que j'ai un peu peur de te la montrer maintenant.

- Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça, s'excusa Alice, très gênée. Oh si, s'il te plait, je veux voir la bague !

- Tu ne te roules pas par terre, hein ? Promis ? s'amusa Marquand.

- Roh arrêtes c'est pas drôle ! J'ai tellement honte !

Pour seule réponse, Marquand ouvrit l'écrin alors qu'Alice mettait ses deux mains devant la bouche pour ne pas crier de joie. Des applaudissements retentirent bientôt autour d'eux et le commandant fit un large sourire, appréciant l'ambiance que prenait la soirée grâce à lui. Alors qu'Alice semblait paralysée par l'émotion, il sortit le solitaire de sa boîte et le plaça autour de l'annulaire gauche de sa future épouse. La juge finit par lui sauter au cou et passa le reste de la soirée lovée contre lui, ne semblant plus vouloir quitter ses bras.

Lorsque la balade se termina et qu'ils descendirent de la péniche, ils allèrent se poser sur leur banc et profitèrent qu'elle soit encore derrière eux, éclairée, pour prendre le selfie dont rêvait tant la juge.

- Merci pour cette soirée extraordinaire. Même dans mes rêves les plus fous, je ne me suis jamais imaginée être tant heureuse. Et ce solitaire... Il est juste magnifique, je ne sais pas quoi dire...

Marquand rigola.

- Quoi ? demanda Alice.

- Un " oui " suffira.

- C'est vrai qu'avec tout ça je ne t'ai même pas donné de réponse ! Tu la connais déjà de toute façon.

- J'aimerai beaucoup te l'entendre dire... dit-il en s'avançant dangereusement de ses lèvres.

- Oui, je veux t'épouser... répondit-elle dans un murmure, avant de combler le vide restant entre leurs lèvres.

Alice frissonna et le commandant décida qu'il était temps de rentrer. Ils marchèrent main dans la main jusqu'à l'immeuble d'Alice, se rappelant avec nostalgie l'un de leur premier baiser, qu'ils avaient échangé sur ce trottoir, en rentrant d'un rendez-vous que leur avaient organisé Jacques et Victor. Lorsqu'ils passèrent la porte, les plus petits étaient couchés mais les deux grandes filles du commandant, qui étaient au courant de la surprise de leur père, avaient voulu rester éveillées pour connaître la réaction d'Alice, et s'étaient finalement endormies sur le canapé.

- Elles sont mignonnes quand elles dorment, hein ? s'amusa Marquand.

- T'exagères, elles sont supers ! Malgré leurs caractères très différents elles ont été géniales avec moi cette après midi. Sous ses airs d'adolescente blasée, Juliette a une grande sensibilité et crois moi, elle a une force de caractère et un humour incroyable, elle m'a beaucoup fait rire et aidé à me détendre. Et Lucie, elle a tellement murie depuis la naissance de Nathan, c'est dingue ce qu'elle est mature et responsable. Elle est très à l'écoute... Bref tu as des filles aussi formidables que toi !

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant