Je te promets qu'on va y arriver...

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Le lendemain matin...

- Allez courage les garçons ! Restez naturels, ça se passera bien... s'exclama Alice, avant de pousser Fred et Edouard à l'extérieur de la maison.

C'est ainsi que les deux hommes se retrouvèrent dans la voiture qui les amena à l'hôpital où Chiara et Djibril les attendaient.

- Alice a raison. Il faut qu'on soit nous même, c'est le meilleur moyen de les mettre à l'aise et de leur remonter le moral, tenta tout haut de se rassurer Edouard.

Le reste du trajet se fit dans un silence stressant avant que Marquand ne lâche un " oh putain " en voyant le jeune couple avachit sur un banc, tel deux loques.

- Je crois que je vais avoir du mal à avoir l'air naturel vue l'état dans lequel ils sont. Comment ne pas les regarder avec peine ?

- Marquand, reprenez vous ! Ils ont besoin de nous.

Le trajet du retour se fit finalement dans le même silence oppressant que l'aller. Le commandant ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement quand la porte s'ouvrit enfin sur Alice. Impuissante, elle vit les jeunes amoureux se diriger vers leur chambre sans rien dire.

- Il faut qu'on fasse quelque chose, on ne peut pas les laisser comme ça !

Les adultes, trop occupés à débattre sur la meilleure solution à adopter, ne virent pas les enfants se diriger vers la chambre du jeune couple. Ada et Théo semblaient hésitants, alors que Paul, insouciant, ouvrit la porte sans se poser de question. Il fut surpris de voir Djibril aussi triste. C'était habituellement le premier à rigoler et s'amuser avec lui. Il attrapa son doudou qu'il serra contre lui et s'avança finalement jusqu'à Djibril.

- T'es triste ? demanda t-il, sortant Djibril de sa torpeur.

- ...

- Maman elle m'a expliqué que ton bébé il s'est échappé du ventre de Chiara... continua t-il. Alors c'est normal que tu sois triste. Mais elle m'a aussi dit qu'elle est sûre qu'il y aura bientôt un nouveau bébé dans son ventre et qu'il sera beaucoup plus fort et plus beau.

Djibril sourit timidement et attrapa la main de Chiara qui se tenait près de lui.

- Papa et maman ils sont en train de se chamailler parce qu'ils cherchent un moyen de vous faire sortir de cette chambre. Ils ont dit qu'il faut pas que vous restiez tout seuls, sinon vous allez être encore plus triste.

- Et ils ont raison, fit remarquer Ada, de son air le plus sérieux. Quand on est triste, il faut pas rester tout seul, il faut en parler aux gens qui nous entourent. On trouve toujours quelqu'un qui nous comprend et qui peut nous aider, dit-elle en regardant Théo.

- C'est vrai, confirma Théo.

À ce moment là, Marquand débarqua dans la chambre, un peu en colère.

- Et voilà... On tourne le dos cinq minutes...

Chiara, qui était restée silencieuse jusque là, réussit enfin à parler.

- Ne les fâche pas. Tes enfants sont tellement formidables, sanglota t-elle.

- Ah... Heu... Vous voulez peut être que je vous laisse un peu avec eux ?

- Non, ça va aller. On va tous venir dans le salon, dit Djibril en se levant du lit. Vous avez raison les enfants, on ne doit pas rester tout seul, surtout lorsque l'on est si bien entouré.

- Allez, allez ! Venez les enfants ! s'exclama Fred. Laissez Chiara et Djibril respirer deux minutes. Ils vont nous rejoindre quand ils seront prêts.

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