Tessa.
- Et après, tu t'es enfuis ?
- Oui Ash je me suis enfuis, réitéré-je, attrape moi les céréales en haut s'il te plaît.
- Tu peux les attraper toi même hein...
- À quoi me servirait une grande girafe comme toi sinon ?
- Sale peste.
On navigue dans les rayons de Target depuis une bonne demi heure maintenant. Ash et moi avions pris l'habitude de faire nos courses ensemble quand j'ai emménagé chez lui. Donc évidement, ce matin il m'a appelé pour que je l'accompagne faire cette corvée. Non mais franchement avec tout ce qu'ils font maintenant, ils pourraient au moins inventer une machine ou je ne sais pas moi, un truc qui remplirait seul le frigo...
- Il te faut encore beaucoup de choses ?
- Je vois que tu aimes toujours autant faire les courses.
- Sérieux, déambuler dans des rayons avec des gens qui puent ! Crié-je - en regardant de travers un homme qui doit manifestement être fâcher avec le déodorant et la douche depuis des mois- pour ensuite payer une fortune à la caisse et devoir recommencer une semaine après...
- Tu es tellement négative, tu dois être la championne du monde du pessimisme.
- Ah ah ah, très drôle Lopez.
- Ce n'était pas censé l'être, c'est juste un constat.
Je lui donne un coup de coude dans les côtes, il ricane en mimant une fausse douleur.
- Bon, et pourquoi tu l'as embrassé alors ? Si tu n'es absolument pas attirer par lui, m'imite t-il avec une voix trop aiguë pour ressembler à la mienne.
- Tu imites ta meuf et sa voix de crécelle ? Aïe ! Dis-je après avoir été attaquer par un concombre. Non je les embrasser parce que, je ne sais pas moi ! J'étais déçue c'est tout...
- Et pourquoi tu étais déçue ?
- On dirait un spy, arrêtes ça. Et bien, j'ai eu une mauvaise nouvelle. Je prend une grande inspiration, je n'ai pas encore annoncer la nouvelle à Ash. Mon fils de chien de banquier a refusé mon prêt et je ne savais pas comment te le dire parce que je sais que tu vas être déçu peut être même plus que moi, et je ne veux pas te décevoir, encore, dis-je d'une traite.
Mon meilleur ami s'est arrêté devant les oignons, je me retourne pour voir ce qu'il fait et j'ose à peine affronter son regard. Je ne veux pas y lire la déception...
- Quoi ? Tu comptes entamer une grève de la faim pour protester et tu te dis que les oignons pourraient t'aider ?
- Mais non, viens la ! Dit-il en ouvrant ces bras, je m'empresse de m'y fourrer. Tu es complètement conne si tu penses que je vais être déçu pour ça. Ton banquier est un con, comme tous les banquiers en faite.
- Ouais tu as raison, Wess est banquier enfin été ou l'es peut être encore, enfin bref, je suis dégoutée.
- On va trouver une solution Tessa, ce n'est pas ça qui va nous arrêter. Si ce n'est pas dans ce restaurant ça sera dans un autre, et si ce n'est pas aujourd'hui, ça sera demain, positive attitude !
Ash se met à danser dans le rayon sur du Madonna, avec des poireaux à la main. J'éclate de rire avant d'attraper des poireaux à mon tour et d'entamer une bataille contre lui, nos légumes en guise d'épée devant le regard médusé d'un vieux grincheux qui marmonne entre ces dents des injures.
*
* *Chez Sandro, je dois former ma remplaçante. Déjà que je n'aime pas avoir quelqu'un dans les pattes mais alors en plus devoir la former n'en parlons pas... Et puis cette petite rousse qui sourit tout le temps à l'air gentille mais elle est sûrement née avec deux mains gauches et deux pieds droits... Une chose est sûre, elle ne fera pas des années ici. Avec des vipères comme Ally et Mélanie, elle va se faire manger toute crue. J'essaye de lui apprendre un maximum de choses en peu de temps mais je ne suis pas aidé. Soit elle retient rien, soit elle se fou de ma gueule. Dans les deux cas, j'ai envie de la secouer comme un prunier. Ça fait trois fois en quelques jours que je lui montre comment enregistrer un inventaire dans l'ordinateur, elle n'a toujours pas compris.
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Bruised Soul Tome 1
RomanceMila est âgée de 10 ans seulement lorsque sa vie bascule une première fois. La mort de son père, son héros, anéantie cette petite fille si joyeuse et pleine de vie. Elle pensait avoir vécu le pire, l'orage ne frappant jamais deux fois au même endro...