Je la hais.

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Mila :

Une signature, un chèque et c'était finit. Elle a signé, prit l'argent et a tourné les talons. Ni plus, ni moins. Et elle m'en a plus jamais parlé. Comme ci ça n'avait jamais existé. Comme ci je n'avais jamais rien vécu. Elle ne l'a pas envoyé en prison comme elle aurait dû. Elle ne l'a pas salit, elle a fait une déclaration dans la presse pour dire qu'il a été violent à  plusieurs reprises avec elle. Elle a pleurniché en disant qu'elle avait peur. Elle a dit que j'avais agis ainsi parce que j'avais cru qu'il frappait ma sœur comme je l'ai vu frappé ma mère.

Encore une fois, elle a retourné complètement la situation en sa faveur. En plus d'être veuve, criblé de dettes avec deux enfants sous le bras, elle était maintenant victime de violence conjugale de la part de son nouvel époux. Violence conjugale ? Tu parles.. La seule chose qu'elle a subit, c'est une tendinite à force de lever le bras pour actionner sa carte bleue.

Dire que je détestais cette femme était un euphémisme. Je la haïssais, du plus profond de mon être. Je lui avais confier ce secret, je lui avais fais confiance parce qu'après tout c'était ma maman. N'était-elle pas censé me protéger envers et contre tout ? Une mère devrait défendre son enfant.. quoi qu'il fasse. En l'occurrence, la je n'avais rien fais. J'étais qu'une putain de victime. Au lieu de me soutenir, d'envoyer ce monstre en prison, elle avait signé les papiers du divorce avec une close qui nous interdisait de divulguer tout ce qui se passer chez Lucius Bennett. Aucun droit de l'attaquer pour quoi que ce soit. En échange, elle a reçu un chèque d'un montant astronomique. Elle n'avait même pas assez de sa vie et de la notre pour dépenser les sommes perçues.

Désormais, ridiculement riche, elle a acheté une maison, que dis-je une propriété bien trop grande pour trois personnes.. enfin quatre selon ces dires. Enceinte, elle était enceinte de mon violeur. Elle allait avoir un bébé avec lui. J'avais envie de vomir rien qu'à l'idée de penser que j'allais avoir un frère qui partagerait la moitié de son ADN, à lui. Ce n'était pas juste pour ce bébé qui comme moi, n'avait rien demandé mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il lui ressemblerait.

J'avais élue domicile chez Ash depuis quelque temps. Je soupçonnais ce dernier d'avoir tout dit à son père. Je voyais ces regards insistants, sa façon de me demander comment j'allais à longueur de temps. J'adorais Lewis, mais je n'en pouvais plus. J'en fis part à mon meilleur ami alors qu'on était entrain de faire griller des chamallows sur le feu de camp que son père nous avait préparé.

- Oui je lui ai tout dis.. désolé Mil' mais je voulais te protéger.. je ne pensais pas que tu dirais tout à ta.. à elle.

- Ouais qu'elle conne hein.

- C'est elle la conne. Ce qu'elle t'a fait c'est ignoble.

- Je le mérite sûrement...

- Ne dis pas de conneries. Personne ne mérite ça Mila.

- Arrête.

- Arrête quoi ?

- De dire ce prénom. Je n'en peux plus Ash. Je ne peux plus l'entendre. Dès que quelqu'un m'appelle, j'ai des frissons partout. J'entends sa voix le murmurer dans mon cou. Je sens son odeur.. je.. je..

- Hey stop.. il n'est plus la ma belle.

Mon meilleur ami passait son bras autour de mon cou et m'attirait vers lui. Pour la énième fois, je laissais couler mes larmes sur son épaule.

- Tu n'as cas le changer.

- Changer quoi ?

- Ton prénom, je me mis à rire. C'est vrai, je suis sérieux, c'est quoi ton deuxième prénom ?

Bruised Soul                                    Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant