Bruised Soul Tome 1

La chute.

Mila.

Il y a eu un avant et après papa... un avant merveilleux et un après désastreux. Maman ne riait plus, elle ne s'habillait plus, elle ne sortait plus. Son visage était orné de grandes cernes, elle avait une mine fatiguée à longueur de temps. Elle ne sortait que lorsqu'elle était obligé, juste pour donner l'illusion qu'elle allait bien. Elle paraissait beaucoup plus vieille que son âge. Les volets de la maison restaient fermés constamment si je ne les ouvraient pas. Elle ne m'accompagnait plus à l'école, elle ne préparait plus nos déjeuners. Elle ne s'occupait plus de nous... nous étions devenus invisibles à ces yeux. J'avais envie de la secouer et de lui dire que nous étions toujours vivantes. Que nous avions besoin d'elle mais je suis sûre que ça n'aurait servit a rien. Elle passait son temps à boire et a avalé des cachets.

Elle ne s'était pas rendu compte que Malia avait eu 6 ans, qu'elle était maintenant en primaire et qu'elle parlait correctement. Finit le zozotement, elle avait mûri elle aussi. La mort de papa nous avait fait grandir et nous avait obligé à nous occuper de nous même. J'avais eu 11 ans et ce jour la maman n'avait pas une seule fois sortie de sa chambre. J'avais déposé un plateau de nourriture à sa porte, le lendemain matin, il était encore la, intact. J'avais fais ma rentrée au collège mais la encore elle ne l'avais pas vu. Tante Judith avait mis les voiles juste après l'enterrement. Elle n'était plus jamais venue. Elle aussi, elle nous avait abandonné.

Mes vêtements étaient devenus trop petits, mes chaussures beaucoup trop abîmés. Au collège, les moqueries étaient quotidiennes. Ash était toujours la lui aussi. C'était le premier à me défendre et à donner des coups pour sauver mon honneur. Il ramenait souvent des plats préparés par son père à la maison. Nous avions qu'à les faire réchauffer et ça changer des sandwichs et des boîtes de conserses que je faisais réchauffé à longueur de temps. Il m'aidait aussi pour le ménage. Il glissait également quelques billets dans la maison. L'argent manquait cruellement donc je ne refusais pas. J'allais à l'épicerie après l'école pour acheter quelques conserves. Les placards étaient désespérément vide. Les factures s'entassaient dans l'entrée, mais la encore maman ne le voyait pas.

Je n'allais plus à la danse. Ma coatch avait bien essayé de me faire revenir, elle avait également essayer de contacter ma mère, en vain. J'étais passionnée par la danse mais je ne voyais plus l'intérêt d'y aller maintenant que plus personne n'était la pour me voir. Je me dépassais à chaque fois pour voir la fierté dans les yeux de mes parents. Papa était mort et maman l'était aussi à sa façon. J'en voulais à papa, j'étais en colère contre lui, j'avais retiré toutes les photos de lui sur mes murs. Le voir, c'était revivre sa perte sans cesse. C'était revoir nos moments de bonheur, et surtout c'était revivre tout ce qu'on avait perdu.

Je faisais tout ce que je pouvais pour Malia. J'essayais d'être une maman du haut de mes 11 ans. Je me levais tôt le matin pour ouvrir les volets de la maison, sortir Douglas, et préparais le petit déjeuner ainsi que nos sandwichs pour le midi. Je voulais que ma petite soeur ait une vie normale. Je voulais qu'elle soit heureuse, donc je jouais avec elle comme maman le faisait avant. Je lui donnais son bain, je lui lisais une histoire et la coucher dans mon lit. Elle n'avait pas redormit dans sa chambre depuis ce jour. Elle avait peur que je meurs moi aussi. Je lui avais promis d'être la pour elle et je faisais mon possible pour tenir cette promesse. Je la grondait lorsqu'elle faisait une bêtise. Je lui donnais le bain, lui couper ces ongles, la coiffer, l'habiller, la deposer au bus scolaire au coin de la rue.

Les profs à l'école voyaient bien le changement qu'il y avait eut sur nous mais les adultes fermés les yeux. Les voisins passaient leur temps a épié et médire sur nos faits et gestes mais la encore, tous fermés les yeux quand il s'agissait de nous venir en aide. Maman se bourrait d'antidépresseurs toute la journée et à part critiquer, les gens ne réagissaient pas.