Ash, le boomerang.

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Mila.

J'avais passé les derniers mois avec Chuck au grand bonheur de ma mère qui voyait en lui le gendre idéal. Classe, cultivé, distingué, adorable. On lui aurait donné -en société- le bon dieu sans confession. Mais dès que les projecteurs et surtout ces parents n'étaient pas dans les parages, c'était juste un petit con de fils de riche qui cherchait de l'adrénaline et qui manipulait sa cour avec son argent. Personnellement, ce que je recherchais, je le trouvais à ces côtés : de quoi se retourner le cerveau.

Bien vite, j'ai pris la place de la blonde au côté du faux bad boy. J'ai déboulé dans ce groupe, moi et mon caractère de merde et j'ai redistribué les cartes. Une seule fille était admise au côté de ces riches rebelles et j'avais vite eu ce privilège. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais tapé dans l'oeil de Charles Bragford. Il me regardait comme un diamant brute qu'on devait polir. Il s'affichait à mes côtés partout en entourant mes épaules de son bras. J'étais sa petite amie aux yeux de tous.

Ça me dérangeais pas. Personne ne m'emmerder dans ce quartier de merde puisqu'apparrement on ne touche pas ce qui appartient à Chuck. Il abandonnait même ces potes -ces toutous fidels- pour être à mes côtés. Il passait la moitié de son temps chez moi, à faire comme si il était chez lui. Il volait de l'argent dans le sac de ma mère pratiquement chaque jour. Je m'en foutais royalement. Je pense même que ma mère laissait à l'évidence son sac et du liquide dedans en pensant que je me servais moi-même.

Dave était vite devenu le petit dealer des beaux quartiers. Je lui avais fais monter les échelles en un coup de main. Il était passé de petit dealer d'école à dealer hyper bien payer des beaux quartiers. Chuck qui voulait se la jouer rebelle jusqu'au bout était servi lors de ces fêtes géantes dans la villa immense de ces parents. Il fournissait à ces invités de quoi se retourner le cerveau en plus d'une fête qui restait marquer dans les esprits de tous pendant plusieurs semaines. Aucun doute, le petit Chuck était monté sur le trône en moins de temps qu'il faut pour le dire.

C'était lors de ces soirées complètement folles que je m'étais mon cerveau enfin sur pose. Je buvais et fumais jusqu'à oublier mon prénom. Et ces derniers temps c'était comme ça tous les jours. Plus je restais loin de chez moi, mieux c'était. Chuck lui, appréciait le fait qu'on habite pratiquement ensemble. Fils unique, parents constamment absents, il passait son temps seul à la maison. Ces fêtes déjantés, ces nombreux amis qui n'en étaient pas vraiment, tout ça c'était juste de la frime. Au fond de lui, c'était juste un gosse abandonné dont les parents en avaient rien à foutre du rejeton. Son père, grand réalisateur hollywoodien et sa mère mannequin internationale, oubliaient un peu trop souvent qu'ils avaient un gosse à la maison.

J'embrassais Chuck, c'était lui qui m'avait donné mon premier vrai baiser lors de la première soirée où j'avais traîné avec lui mais il n'y avait rien de plus. Je ne pouvais pas. Rien que ces mains qui descendaient sur mes fesses me faisait paniquer. Bizarrement, ça ne dérangeait pas Chuck de ne pas coucher avec moi. Je crois que dans le fond, il m'aimait vraiment bien, assez en tout cas pour respecter le fait que je ne veux pas coucher avec lui. Je crois qu'il avait trouvé chez moi la famille qui lui manquer. Ma famille complètement péter était son refuge.

Bien sûr, pour ces coups d'un soir il avait l'embarras du choix et il me le cacher même pas. Je m'en foutais royalement de le voir se taper la moitié des filles lors de ces fêtes. Au moins, il exigeait rien de plus de moi, ça m'allait très bien. Je devais sûrement être une sorte de trophée pour lui. Personne ne m'approchait, tout le monde me respectait du moins me laisser tranquille. Je savais beaucoup trop de secrets sur Chuck et sa famille pour qu'il fasse une connerie avec moi.

À ma nouvelle école, j'étais là fille qui est au bras de Chuck donc évidemment la fille cool qu'on doit absolument avoir comme amis. Mais je n'étais pas ce genre de fille. J'étais brisé et même si je ne montrais rien, que j'étais entourer de Chuck et ces amis, je n'avais jamais été aussi seule de toute ma vie. J'avais changé d'école, pour celle des beaux quartiers. Une école hors de prix que ma mère me payait avec l'argent de la honte. Ici, l'année coûtait un bras, seul quelques élèves avaient une bourse mais ils n'étaient pas nombreux. C'était le luxe, l'argent, les fringues de marques qui comptaient ente ces murs. Je n'avais rien de tout ça, j'étais une fille banale en colère contre la terre entière, une fille rebelle qui rejetait tout le monde.

Bruised Soul                                    Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant