La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 2

Je suis réveillé par la sonnerie de mon réveil. Je me lève et je vais dans la chambre de mon frère. Il dort encore paisiblement. Comme il est mignon ! Cette horreur ressemble à tout sauf un ange. En même temps c'est mon frère.

Je me jette sur son lit pour le faire chier.

— RÉVEILLE-TOI FASSE DE TRUIE !

Il se réveille en sursaut.

— Mais t'es con putain !

Il accompagne ses paroles en me balançant son coussin dans ma gueule.

C'est vrai que ça fait du bien de faire chier des gens. Ça fait pas mal de temps que je n'avais pas embêté quelqu'un. Sans trop savoir pourquoi, je suis contente de découvrir un autre club de rugby, même si je ne sais pas où Dams va m'amener, mais ce qui me fait peur, c'est le « spécial » que mon frère à utiliser pour décrire l'équipe. Ça veut dire quoi une « équipe spéciale » ?

Une fois que mon frère est bien réveillé, je me contente de sourire – ce que je trouve assez satisfaisant de sourire – et je sors de sa chambre pour aller prendre un petit-déjeuner. Je me fais une tasse de chocolat au lait et je pars dans ma chambre.

Je fais mon sac de rugby et une fois que frère a fait sa routine matinal, on part.

Ce n'est qu'une fois que je suis dans la voiture que je stress. Je ne suis pas d'une nature stressé, mais là, savoir que je vais m'incruster dans une équipe sans que je n'y sois invité, ça me fait stresser.

— T'as peur ? me demande mon frère.

— Non, je stress.

— T'as de quoi stresser, rigole-t-il. Il n'y a que des garçons.

Mais quel connard ! J'vais l'défoncer un jour ce mec ! Il n'a pas perdu son humour de merde en trois ans.

— Mais tu pouvais pas me le dire avant ! Je serais pas venu !

— C'est pour ça que je ne te l'ai pas dit, andouille.

— Mais t'es un gros salaud, putain !

On arrive au stade de rugby du village. C'est un stade comme les autres, c'est le petit stade de Merlune, un stade de campagne, avec un stade principal avec des petites tribune d'un côté du stade, et deux autres stades secondaire.

Mon frère sort de la voiture après avoir coupé le moteur. Pour ma part, je reste à l'intérieur, je suis scotchée au siège, je ne sais pas quoi faire. Je n'ai pas peur, j'ai juste un blocage. Je trouve la voiture confortable et la vue très belle de là où je suis. Pourquoi partir quand on est si bien installé ?

— Bah tu viens ? me fait mon frère.

C'est bon ! Calme-toi ! On peut même plus profiter deux secondes de la vue dans ce monde ! Je me lève et je le rejoins.

— Tu vas adorer les entraineurs, ils sont géniaux, me sourit mon frère. Et ils sont aussi pas mal physiquement.

Je lui frappe l'épaule. Non mais depuis quand je m'intéresse au physique des garçons ? Bon, il est vrai que mater quelques gars par-ci, par-là, ce n'est pas déplaisant, surtout quand t'as une bande de pote à côté de toi — mais c'est pas une raison pour me dire que les entraîneurs sont BG, ça va rien changer pour moi.

On entre dans le club house. Cinq mecs sont à l'intérieur contre le bar à rigoler ensemble. Ils sont en tenu de sport avec des crampons au pied. Pourquoi mon frère m'à dit que c'était une équipe spécial, ça doit être une équipe du rugby normal.