Chapitre 38 | Drell

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Je me réveille dans la même chambre où j'étais la nuit dernière. Ils ne m'ont pas mis dans le cagibi, quel soulagement. Je me retourne et je voie un mec à côté de moi. MAIS WHAAAT ?!!!? Ça me surprend et je tombe du lit.

Le mec se réveille sur le bruit que je viens de faire.

— Ah, t'es tomber, fait le mec.

— Ah...

Je me relève et je le regarde. Je ne l'ai jamais vue, enfin, pas dans le peu de tête que j'ai pue voir ici. Mais il a une tête... familière.

— T'es qui ?

— Je m'appelle Greguer, je suis censé te faire peur. Mais j'en ai pas envie, j'étais trop fatiguer hier soir, du coup je me suis assoupie ici, avec toi.

— Me... me faire peur ? j'hésite.

— Oui. Te maltraiter au lit, si tu préfères.

Ma peur redouble et ma respiration se coupe. Je me recule en trainant mon cul par terre jusqu'a arriver à l'autre bout de la pièce. Maxel veut me faire vivre un enfer...

— Non ! Ne t'inquiète pas, je ne vais rien te faire. Ce n'est plus mon kiffe de baiser les filles, ça m'a soulé.

Je reste tout de même sur mes gardes. Je le regarde avec peur.

— Tu as besoin d'aide ? me propose-t-il. Tu n'as pas l'air en bon état. Tu veux que je te ramène quelque chose ?

Il s'assoie doucement sur le rebord du lit sans s'approcher de moi.

— Laisse-moi t'aider. Tu en as besoin.

Je me calme petit à petit. Il se lève et il sort de la chambre après que quelqu'un l'ai déverrouillé de l'extérieur. Aussitôt sortit, la porte se referme à clé.

Je reste planté là, ne sachant pas quoi faire. Quelques minutes après, la porte se réouvre, laissant apparaître le même mec avec un truc en plastique et une bouteille d'eau dans les mains. Il pose tout sur le bureau et il va s'assoir a l'extrémité du lit.

— Je t'ai fait chauffer une pasta box. Mange, tu dois être affamé.

Il a raison. J'ai beaucoup trop faim.

Avec méfiance, je m'approche et je m'assoie sur la chaise en face du bureau. Je commence par boire à la bouteille, et je mange. Qu'est-ce que ça fait du bien de manger !

— Ça fait du bien ?

Je hoche la tête de haut en bas pour lui répondre.

— Tant mieux.

— Merci, lui dis-je au bout de quelques bouchées.

— Avec plaisir. Tu ne mérites pas ce qu'il t'arrive. Mon père n'a pas à te faire endurer tout ça.

Son... son père ! C'est le frère d'Harmes ?!

— T'es... heu.. Tu es le frère de Harmes ?

— Oui. Je le déteste. Mon père l'a toujours préféré, jusqu'à ce qu'il quitte son équipe pour aller jouer ailleurs. Il est plus beau, plus fort, avec plus de caractère. Il est meilleur que moi en tout. Je le haie. Je l'envie.

Sans que je ne lui demande quoi que ce soit, il me raconte sa vie. Je l'écoute tout en mangeant.

Il m'explique qu'avec le peu de confiance qu'il a en lui, il se tapait des meufs sans relation sérieuse. Et un jour il est tombé fou amoureux d'une d'elle, et il l'a mise enceinte sans le vouloir. Ils se sont mis ensemble car ils s'aiment vraiment. L'enfant a six mois aujourd'hui et il n'ose pas en parler à son père.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant