Chapitre 4

264 13 0
                                    

Une fois arrivé à la maison, on est arrêté par ma mère en entrant. Dès qu'elle entend la porte se refermer, elle rapplique à l'entrée pour nous voir.

— Vous étiez où ? quémande-t-elle avec une mine énervé.

Mon frère décide de prendre les devants et de lui répondre à la cool.

— Tranquille mam's, on a rien fait de méchant. On est sortie prendre l'air et rattraper un peu de temps avec ma petite sœur chérie, répond mon frère en me prenant par les épaules et en me grattant le dessus de la tête.

J'enlève directement sa main et je m'écarte de lui en souriant.

— Prévenez-moi la prochaine fois que vous sortez.

Et elle s'en va sens rien rajouter. Comme si elle prévenait quand elle partait de la maison... Enfin bref, je dois aller bosser moi, c'est pas que j'ai des partiels dans quelques semaines, mais un peu.

— Bon, dis-je en prenant la direction de ma chambre. Je vais bosser.

***Trois jours après***

On est mercredi. Je ne sais toujours pas si je vais accompagner mon frère à la sioule. J'ai du mal à suivre les cours, je ne vais en cours que trois fois par semaine, et c'est assez compliqué de suivre le reste des cours.

J'ai une petite voix qui me dit « Vas-y ! Tu vas pas rester dans ta chambre alors que tu es en train de te faire des potes ! », et j'ai aussi une autre voix qui me dit « Tu dois bosser Drell, et puis, ce n'est qu'une simple équipe, quand Dams sera partie, ils t'auront oublié ». Je suis perdu entre deux voix... C'est vrai que j'ai envie de jouer, de m'amuser... mais vais-je vraiment m'amuser si je vais dans cette équipe ?

Mais j'ai tellement peur que les garçons me laissent tombé quand mon frère sera reparti – ouais, je crois que je commence à être parano – mais j'y crois pas trop à une équipe comme ça où tout le monde s'entend bien. Il y a une couille quelque part, c'est obligé.

Puis même, c'est la sioule quoi, c'est pas du rugby, c'est quelque chose de dangereux. Si je commence à jouer, je vais me faire mal, et si je me casse quelque chose, je ne suis pas sûr que ça soit pris en charge par une assurance.

J'entends toquer derrière ma porte. Mon frère entre dans ma chambre avec un grand sourire.

— Alors ? me fait-il.

— Alors quoi ?

— Tu viens ? c'est l'heure.

Je regarde mon réveil. Il est 19h17. D'après ce que mon frère m'a dit, les entrainements commencent à 20h jusqu'à 22h. C'est ultra tard, mais au moins il n'y a quasiment personne pour les regarder s'entrainer.

— Je sais pas si je vais y aller...

— Aller, avoue que tu n'as jamais fait un sport aussi cool et que tu ne peux plus t'en passe. Si tu n'aimais pas ce sport, tu n'hésiterais pas.

— Oui... mais... c'est que—

Je m'arrête de parler en voyant qu'il me juge.

— T'arrêtes de trouver des excuses ?

Je souffle et je me lève en souriant. Ok, il a gagné, je l'accompagne à son entrainement de sioule.

— Je prends mon sac, déclaré-je.

Il me fait un grand sourire.

— En plus ça te rend heureuse ce sport, ces garçons te donnent le sourire.

Je souris en ignorant ce qu'il vient de me dire, et je prends mon sac de rugby, déjà préparé à l'avance. Oui, car j'ai beau hésiter, j'ai quand même préparé mon sac.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant