La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 44 | Drell

J'ai tellement mal à ma main, j'ai essayé d'enlever le bandage, mais ça me fait trop mal. Il faut que ce soit quel qu'un qui me le face... mais pas Maxel... Imaginez s'il a la même délicatesse que Harmes. Je ne veux pas que ce soit lui, en plus, il me fait peur ce mec... Il m'a tellement fait souffrir que c'est impossible de lui faire confiance.

Malheureusement, c'est une chambre normal, il n'y a pas de salle de bain, je ne peux pas passer ma main sous l'eau pour l'apaiser ou juste pour m'enlever tout ce sang que j'ai sur moi de la veille.

Le bandage sur ma main est tellement rempli que des gouttes perlent sur mes doigts et tombent par terre. En plus, il faudrait désinfecter la plaie, ou faire quelque chose... mais pas la laisser comme ça.

Je commence à avoir faim et soif. Mais avec la chance que j'ai, Maxel m'a privé de manger...

Je n'arrive plus à positiver. C'est vrai, j'ai un lit, de la lumière... mais je ne me sens pas bien... J'ai peur...

Quelques temps après, quelqu'un toque à la porte. La porte se déverrouille et s'ouvre sur Maxel qui tient une assiette, une bouteille d'eau et une trousse.

Je cache ma main, je n'ai pas envie qu'il me soigne, c'est lui qui m'a blaisé. Mais malheureusement, ça ne cache pas beaucoup, étant donné qu'il y a une flaque de sang sous ma main.

— Voilà du poulet et des pattes, le plat est chaud, ne tarde pas trop à manger, me dit-il gentiment.

Je crois que ce mec est bipolaire...

Je retourne ma tête vers la fenêtre, toujours en cachant ma main. Je l'ignore en espérant qu'il en face de même avec moi. Mais quand je le vois prendre la chaise qui est devant le bureau et qu'il la met en face de moi, je comprend qu'il compte rester ici.

_ Montre-moi cette main, maintenant.

Je me recule et je fais passer ma main derrière mon dos.

Il m'attrape la bras et la tire vers lui violemment, une décharge électrique me parcourt toute l'épaule. Je lâche un grognement. Je me tiens l'épaule avec ma main droite.

Il regarde le bandage et me l'enlève délicatement. Je n'enlève pas ma main, de peur de me faire mal à moi-même. Du sang s'écoule au fur-et-à-mesure que le bandage s'enlève. C'est pas hyper jolie à regarder.

Quand le bandage est enlevé, le bout de tissu ensanglanter laisse place à une plaie vraiment pas jolie, qui saigne encore un peu avec la peau qui est flasque. Il pose ma main sur le rebord du lit et chercher ce qu'il faut dans sa trousse.

Il désinfecte, ce qui me fait mal. Il met ensuite des strips pour rapprocher les deux peaux entre elles, et il emballe tout ça dans un bandage neuf. Il est plutôt délicat comparé à son fils. C'est surprenant.

Je regarde ma main qui me fait encore mal, mais un peu moins qu'avant.

— Tu veux peut-être appeler quelqu'un, comme tes anciens coachs ou je ne sais quoi ? me demande-t-il toujours avec sa voix douce en me regardant dans les yeux.

Je fais un signe de négation avec ma tête en la baissant. Je les ai trahis, et je m'en veux beaucoup. Je ne vais pas assumer de leur parler. Ils doivent tellement m'en vouloir de les avoir laisser...

— T'en ai sûr ? Ils seront contant de te voir ou de t'entendre.

— Non, merci, dis-je faiblement en gardant le tête baissé.

Il se relève et part en me laissant la trousse à pharmacie.

— Si t'a un problème, tu préviens le garde qui est à ta porte, dit-il avant de refermer la porte.