Chapitre 94 | Agrège

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Quand je pousse la porte d'entré, personne n'est là. Mais ils sont où ?

— Je suis rentré ! je m'écris dans la maison.

Je vois Harmes sortir de son bureau en boitant légèrement et en se tenant avec sa main le bas droit de son ventre.

— Salut mec, alors ? Comment ça s'est passer le match ? me demande-t-il.

— Rien de spécial, j'ai ramassé un mec qui avais l'arcade explosé, un autre qui est sortie sur une crampe et puis quelques blessures légères que j'ai soigné.

— Tu as servi à quelque chose, pour une fois.

— Très marrant, répondis-je sans amusement. Comment ça s'est passé pour vous ?

— Rien, on ne s'est quasiment pas parler. En même temps, c'est normal, mais bon.

Je sens dans sa voix qu'il est un peu dégouté, qu'il s'en veut. En le connaissant, ça ne m'étonnerait pas qu'il ait refusé l'aide de Drell.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Rien, laisse tomber.

Je vois Drell descendre les escaliers habillée d'un short et d'une brassière, et elle a ses cheveux réunies en une queue de cheval. Elle, elle doit sortir d'une session de sport. Elle a le nez sur son portable avec des écouteurs dans les oreilles, aucun sentiment sur son visage. Un corps digne d'une grande sportive, qui est contracté et la peau légèrement suante.

— T'as une salle de sport, si tu veux, fait Harmes en la voyant.

Drell lève sa tête vers Harmes et remarque que je suis là. Un petit sourire forcé se dessine sur ses lèvres.

— Salut Agrège, dit-elle en ignorant la remarque de Harmes.

Elle rabaisse sa tête vers son téléphone et elle va dans la cuisine.

— Elle a un beau corps cette fille. Musclée, bien dessiné, elle est pas fine mais—

— J'avais remarqué, me coupe-t-il en s'en allant dans son bureau.

D'accord. Je vois. Les tensions sont tendues. C'est peut-être plus grave que ce que je m'imaginais. Je déteste quand il y a une ambiance tendu dans cette maison, et pendant mon absence, il s'en est créé une qui est vraiment bien tendu...

Je vais dans la cuisine pour aller voir Drell. Elle boit dans un verre d'eau. En me voyant, elle enlève ses écouteurs.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Harmes ? demandé-je.

— Rien, répond-elle sèchement en baissant la tête.

— Raconte.

Elle lève sa tête et elle me regarde s'approcher d'elle pour en savoir plus. Elle souffle.

— J'ai essayé de m'occuper de lui, mais il me remballait. Voilà, c'est tout. Depuis, j'ai l'impression qu'il m'évite. Il évite la discussion avec moi, il évite de me croiser.

— Pourtant il vient de te dire un truc et tu ne l'as pas calculé.

— Il n'y avait rien à répondre à sa remarque. Je fais du sport où je veux, répond-elle avec une voix sèche.

Je mets ma main sur son épaule. Putain ces muscles ! mais ce ne sont pas des trapèzes de fille ça !

— Ne t'en fait pas, il a juste du mal à s'exprimer.

Je remarque qu'elle a une cicatrice sur l'épaule. Je focalise mon attention dessus. Elle est bien marquée, bien blanche, elle ressort bien comparé à sa peau un peu bronzé.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant