Chapitre 52 | Maxel

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Elle n'a pas envie de jouer c'te fille, les garçons se donnent à fond dans l'entrainement. Mais elle, elle ne met pas de force dans ses gestes. Ça fait une semaine qu'elle n'y met pas la tête.

— Viens ici Drell, lui ordonné-je.

Elle me regarde et arrive vers moi.

— C'est quoi ton problème ?

— Quel problème ?

— Tu ne joues plus comme tu pouvais jouer avant, même si tu n'en avais pas envie.

Elle reste muette.

Je la regarde froidement. Elle a peur de moi, même si elle ne le montre pas forcément, je le sais. Elle ne peut pas rester indifférant à mon égare avec tout ce que j'ai pue lui faire.

— Arrête de nier, c'est quoi qui te dérange ? Je peux te faire souffrir si tu le désir.

— Non, tout va bien, dit-elle en baissant la tête. Je... je vais m'y mettre.

— Je préfère. Aller.

Elle s'en va, toujours avec sa tête baissé. Je remarque que Neji me regarde. Je lui fais un signe de tête pour qu'il s'occupe de ses affaires.

— Tu devrais être plus cool avec elle, me conseil Lloyd.

— Occupe-toi de tes affaires.

— Elle reste toute la journée dans une chambre. Les seuls personnes qu'elle voit, ce sont toi et tes gardes, c'est normal qu'elle n'ait pas envie. Elle veut sortir, prendre l'air autre part qu'à la sioule.

— De toute façon, je lui prépare une surprise demain, je ricane.

— Qu'elle genre de surprise ?

— Elle va l'adorer, elle va revoir des potes.

***

J'entre dans sa chambre. Elle est allongée sur son lit, l'air pensive, comme d'habitude.

— Ramène ton cul, on bouge d'ici.

Elle se redresse et elle s'assoie au bord du lit.

Ne la voyant pas se lever, je m'approche d'elle et je la prends par le tee-shirt. Je la traine par terre pour la sortir de la chambre. Elle essaie de se redresser, mais je vais trop vite pour qu'elle ait le temps de mettre un pied à terre.

— Aïe aïe !

Je la balance violemment par terre.

— Alors marche !

Elle se recule à mes paroles. Elle a peur. Elle se relève toujours en me regardant.

— Avance, et prend le sac que j'ai mis à côté de la porte.

Je la prends par le bras et elle prend le sac. Je la fais s'assoir sur le siège passager, et c'est partie pour trois heures de routes. Le voyage se fait avec comme seul parole, la musique qui sort de la radio.

A 18h, on arrive devant un stade. Je me gare sur le parking.

Elle ne dit rien. Mais je sais qu'elle me remercie. Elle doit adorer jouer au rugby.

— Sort de cette foutu bagnole, et va t'habiller.

Elle sort en soufflant et part dans les vestiaires. Visiblement, elle n'est pas si contente que ça.

Il est beau le stade de rugby de son équipe, c'est moderne. Tien, je voie Robbie arriver. Je lui fais un grand sourire. Il perd son sourire en me voyant et il dit aux autres coachs quelques paroles avant de s'approcher de moi la machoir contractée.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant