La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 35 | Harmes

Il n'a pas à dire ça. Je sais que si elle n'est plus là, c'est de ma faute ! Il n'a pas à me le répéter ! J'en suis conscient ! Putain ! Et je ne suis même pas foutu de la ramené ici ! Je suis bloqué par la peur... J'ai peur qu'il face sur mal à Drell, et à moi aussi. La preuve, il veut que je joues contre son équipe.

Je monte dans ma chambre, l'air terriblement agacé. Je m'assoie sur mon lit et je pars dans mes pensées. J'enlève mon pantalon et je me pose dans mon lit. Je ne dors pas.

Un truc me dérange à mes pieds, un truc doux et gros. Je rechercher ce que c'est... oh non... c'est la peluche de Drell. Son nounours. Je me redresse et je le prends dans mes deux mains. Il est tout doux, moelleux et un peu usé aussi.

Son petit nez n'a plus de duvet, son poile marron est encore tout doux malgré les années qu'il a du passer près d'elle. Un sourire est fait sous son museau grâce à un fil en coton noir. Ses yeux complètement noir me regardent avec joie. Il doit beaucoup lui manquer. Un doudou c'est quel que chose de très important dans la vie, surtout pour elle qui n'a pas beaucoup de personne sur qui compter.

Elle doit m'en vouloir à mort, elle souffre à cause de moi. Et en plus, je me dégonfle, je ne vais pas la sauvée. Le pire c'est son frère... il ne veut même plus me parler tant que je ne l'ai pas récupéré.

Putain, pourquoi faut-il que ça n'arrive qu'a moi ! Je savais qu'une fille dans l'équipe, ce n'était pas une bonne idée ! Tous les joueurs font la gueule, ils n'ont plus goût à jouer à la sioule. Et tout ça à cause de moi...

C'est pas parce que je ne croyais pas en elle que je ne la voulais pas dans l'équipe, je sais qu'elle a dû potentielle, ça se voit. Elle a un talent immense pour le rugby, et aussi pour la sioule. C'est juste que je sais ce qu'elle a vécu à cause de Dams ou même à cause de son passé. Et en commencent la sioule, je savais qu'elle allait souffrir à cause de son père... et de moi aussi... Et ce que je craignai, lui est arrivé...

Des coups derrière ma porte me font sortir de mes pensés. A tous les coup, c'est Agrège, il n'y a que lui pour venir ici de toute façon, il n'y a que lui et moi qui habitons ici.

— Ouais, dis-je en balançant le peluche sous le drap pour éviter qu'il ne me voit avec cette chose dans les mains.

Agrège ouvre la porte et rentre dans ma chambre.

— C'est pas totalement de ta faute, tu sais, dit-il en s'assaillant sur mon lit. C'est moi qui t'ai obligé à la faire rentrer dans l'équipe, à la base tu ne voulais pas.

— Tu n'as pas à te sentir coupable, je le rassure. C'est moi qui ai quitté mon poste l'autre soir... Depuis le début, c'est de ma faute. C'est à moi qu'il doit en vouloir, pas à Olivio...

— J'ai une idée pour aller la voir. T'es partant ?

Qu'est-ce qu'il a comme idée ? Qu'est-ce qu'il va encore nous chier ce mec. Je ne cache pas ma peur face aux idées de Agrège, il est farfelue. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec ce mec, il est imprévisible quand il a une idée qui sort de son petit cerveau.