Chapitre 98 | Harmes

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Drell peut enfin reprendre les entrainements avec contact. Du coup, elle peut reprendre les entrainements de rugby ! Et aujourd'hui, c'est moi qui l'amène. Elle n'est pas contente car elle ne voulait pas que je l'accompagne. Mais j'ai forcé, et elle a fini par être obligé d'acceptée.

On arrive devant le stade. Drell va dans le vestiaire pendant que je vais saluer Robbie qui est a côté du terrain de rugby.

— Elle a l'air de s'être bien rétablie, me dit-il.

— Oui, elle va très bien. Ça lui avait beaucoup manqué le contact.

— Tu m'étonnes, elle qui aime bien aller dans le tas.

J'acquiesce d'un signe de tête avant de continuer la discussion :

— Sinon, comment ça se passe ici ?

— Les match amicaux, comme pour toi j'imagine.

— Exacte. On a organisé une rencontre avec ton frère pour ce week-end.

— Génial, on pourra se voir alors, déclare-t-il avant de reprendre un peu plus tard. Et qu'est-ce qu'il se passe de beau dans ton équipe ?

— Rien de très spécial, les garçons sont surexcités de retrouver Drell sur le terrain.

Il me regarde longuement en essayant de trouver quelque chose dans mon regard. Je le questionne légèrement pour savoir ce qui le perturbe.

— Et c'est vrai que t'es avec elle ?

Je le dévisage en perdant le petit rictus qui s'était formé sans m'en rendre compte. Et merde... il est au courant...

— Les nouvelles vont si vite que ça ?

— Ouais, elles vont très vite à la sioule.

— Merde alors, mon père doit être au courant. Oh putain... et Frem aussi...

Il se met à rigoler pour me rabaisser encore un peu.

— Mon pauvre gars, force à toi pour la suite avec Frem. Il ne doit pas lâcher sa petite-fille à n'importe qui.

Drell sort du vestiaire en tenu de rugby. Elle jette un coup d'œil vers moi et elle vient pour faire la bise à Robbie. Et elle s'en va aussi vite qu'elle est arrivée.

Elle fait du jeu au pied avec d'autres filles pour s'échauffer, le temps que les entraineurs arrivent.

— C'est une bonne fille, tu l'as bien choisi, rajout-il avant de s'en aller voir son équipe.

Elle tape vraiment bien au pied. Elle a dû en avoir du boulot pour réussir à taper comme ça. Son grand-père ne savait pas taper au pied, son père non plus, et son frère non plus. Ce n'est pas du tout une famille de buteur. Mais la preuve qu'avec de l'entrainement, on peut tout réussir. Il faut toujours croire en soit.

Cette fille m'épatera toujours, elle a toujours le sourire, malgré qu'elle ait eu des soucis. Elle positive tout le temps. Enfin, maintenant, car avant, quand je l'ai rencontré, elle n'avait pas tant le sourire que ça. Mais même avec ce que son père et son frère me racontaient, elle avait quand même la joie de vivre, malgré ce qui lui était arrivé avec la séparation de ses parents.

J'avoue que moi, la séparation de mes parents, ça ne m'a pas fait grand-chose. Soit disant que mon père a tué ma mère, mais je ne le crois pas, il ne pourrait pas aller jusqu'à tuer quelqu'un. Mais de toute façon, je m'en fiche de ce qu'elle est devenu, elle n'a jamais était là pour moi ou mon frère, c'est comme si elle n'existait pas et qu'elle n'avait jamais existé.

Les entraineurs rassemblent les filles sur le bord du terrain. Et l'entrainement commence par trois tours de terrain à cause de pipelettes.

— T'es entraineur toi, viens ici, me lance Robbie. Tu vas nous aider, il nous manque des entraineurs qui ont été retenu par leur boulot.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant