Chapitre 51 | Maxel

161 12 3
                                    

Neji pense pouvoir la sauver, mais ça va être compliqué. Il se prend trop au jeu du capitaine qui veut être à l'écoute de tout ses joueurs et les aider le plus possible.

Je regarde Drell avec un petit sourire.

— Tu trouves que tu as bien joué ?

Elle regarde la fenêtre et ne répond pas. Reste calme Maxel, ça ne sert à rien de s'énerver.

Je fais une marche arrière et je pars sur la route.

— Je trouve que tu n'as pas si mal jouer, mais tu aurais pu mieux faire.

— D'accord, répond-elle lacement.

Je ressert l'emprise sur le volant. Reste calme Maxel, respire.

— Si tu aurais bien cadré ton coup de pied, on aurait pu marquer un essai de plus.

— Ça arrive de rater un coup de pied.

— C'est vrai. Mais je pense que c'était fait exprès que tu l'ai rater, non ?

— Si vous l'dites.

Elle me chercher?! Reste calme, ne rentre pas dans son jeu. Elle veut que je lui fasse du mal.

— T'as mal à ta main ? continué-je.

— Non.

— Ton épaule ?

— Non.

— Tu t'es blessée ?

— Non !

— Ton équipe te manque ?

— Arrêtez avec les questions ! s'énerve-t-elle.

Je me tais et le trajet se finit dans un silence où on n'entend que le bruit du moteur et des roues sur le bitume.

Je sors de la voiture une fois arrivé dans ma deumeur, suivie de Drell. Je m'avance vers elle et je lui prends le bras.

— J'vais pas m'en aller, j'ai nulle part où aller.

Je la prends quand même en lui serrant bien le bras où elle a mal. Je l'emmène dans la maison que je ferme à clé.

— Montes dans ta chambre.

— Il n'y a pas de garde ? demande-t-elle en regardant autour d'elle.

— On n'en a plus besoin pour l'instant.

Elle regarde autour d'elle, comme si elle cherchait une sortie. Je m'approche d'elle.

— Tu ne peux pas sortir de cette maison.

Elle ne recule pas. On est à quelques centimètres l'un de l'autre. Je lui prends le bras et je la tire jusque dans sa chambre. Elle veut me parler, mais je ferme la porte avant qu'elle ne parle.

Je vais dans cuisine, et je fais à manger. Je ne sais pas trop faire la cuisine. Je fais la base de la cuisine, du genre pates, steak haché, cordon bleu, enfin, les trucs de base où tu n'as pas à te faire trop chier.

Je fais, comme d'habitude depuis un petit moment, pour deux personnes. Je fais des pâtes à la bolognaise, c'est simple à faire. Je mets dans deux assiettes. J'en prends une et je l'amène dans la chambre de Drell.

Je toque et j'ouvre. Drell est assise sur son lit avec ses jambes dans son pull, dos à la porte, avec sa capuche. Sa tête est posée sur ses genoux et elle regarde l'angle de son lit. Elle ne fait pas attention à moi, elle a l'air pensive.

— A quoi tu penses ?

— Rien, répond-elle sèchement.

— Tient, des pates bolo, lui dis-je en les balançant sur le bureau.

Une mèche de cheveux s'échappe de sa capuche.

Je m'approche d'elle. J'essaie de voir son visage, mais elle le cache en la baissant entre ses genoux. Ça se voit qu'elle ne m'aime pas.

— Mange. Tu en aura besoin, cette semaine, tu as de gros entraînements de prévu, je lui conseil.

Je la regarde quelques secondes sans rien faire et je pars. En temps normal, je n'aime pas quand on ne me répond pas, mais elle a besoin d'être seule, et ça ne lui fait pas de mal d'être seule toute la journée.

Je repars en bas et je mange devant la télé.

Je ne peux m'empêcher de penser à Drell, elle a bien joué aujourd'hui, même si je lui fais croire le contraire. Elle a un bon potentiel au pied, mais c'est con qu'elle ait ratée cet putain de chandelle qui nous aurais fait marquer un autre essai ! L'échec ne devrait pas exister, si elle aurait eu un meilleur entrainement, elle l'aurait réussi et on aurait marqué ce putain d'essai !

Une fois que j'ai fini de manger, je monte dans ma chambre pour aller dormir. Quand je passe devant la porte de Drell, j'entends un gros bruit dans sa chambre, comme si elle s'était tollé. Ho putain, imagine qu'elle se soit suicidée, Harmes m'en voudrait jusqu'à la fin de mes jours.

Je prends la clé et j'ouvre la porte. Je la voie par terre avec la chaise roulante à côté d'elle, entrain de se frotter la tête. Elle me regarde, sans sourire. Elle se relève et remet la chaise à sa place.

— Qu'est-ce qui t'est arrivée ?

_ Rien.

Soit. Je ferme la porte et je m'en vais dans ma chambre.

Cette nuit, je n'arrive pas à dormir. Ça me soule cette putain d'insomnie. Je regarde mon portable, 4h11.

J'entends un bruit, comme si ont tapé légèrement sur du verre fin avec un objet en ferraille. Ça fait une mélodie, une chanson. Et le bruit vient de la chambre de Drell.

Je me lève et sors de ma chambre et vais devant la porte de la chambre de Drell. Je l'entends chantonner. Elle se fait vraiment chier. Je crois reconnaitre la mélodie de « See You Again ». Elle ne fait que le premier couplet, avant de s'arrêter. Un bruit de couverts balancé sur le bois me dit qu'elle est légèrement énervée.

— Putain, qu'est-ce que je fou ici, moi ! entendis-je. Je devrais être chez ma mère, et demain, j'aurais dû aller à la fac. Bah, non, je suis ici, je reste seule dans mon coin, et je ne dois pas me plaindre, j'ai un lit pour dormir et à manger, c'est pas non plus la pire des situation ! Mais je suis loin de mes amis. Putain ! jure-t-elle d'une voix posé, mais énervé en même temps.

Un gros fracas se fait entendre. Comme si elle avait balancé un truc contre un mur. Puis plus rien.

Je retourne dans ma chambre, sans être perturbé par ce que je viens d'entendre. Ça me passe au-dessus de la tête. C'est ma prisonnière, et elle le restera.

***

Le lendemain matin, quand je lui apporte le déjeunée, elle est réveillée. Elle regarde par la fenêtre.

Je regarde sa chambre, sa chaise est à l'autre bout de la chambre. Sur son bureau, est placé l'assiette d'hier retourner.

Je pose l'assiette et je pars sans en rajouter.


_ _ _ _ _

J'espère que la lecture vous plait :D

Vous êtes chaque semaine un peu plus à lire ou a voté pour les chapitres de La Sioule un jeu dangereux, ça fait vraiment plaisir de voir que de nouvelles têtes lisent et aiment l'histoire de Drell.

Voilà, c'était juste pour vous remercier de lire mes histoires, et encore plus ceux qui votes ;)

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant