Chapitre 30 | Drell

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Ouche, ma tête. J'ai mal à la tête.

J'ouvre mes yeux en soufflant de douleur. Je suis dans une salle sombre et humide. Mais qu'est-ce que je fiche ici ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Attend, alors, j'étais dans le lit de Harmes et après je me suis endormie je crois et après... et après... je me suis réveillé à cause d'un bruit et... euh... j'ai vu un mec me mettre un mouchoir qui puait avec une odeur très forte qui piquait à chaque respiration, sur la bouche, et plus rien. Dans les vapes.

Ok, alors, je me suis fait kidnapper si je comprends bien. Au moins je ne suis pas enchainée à quelque chose.

Je bouge mon pied et j'entends une chaine. Je regarde mon pied. Il est accroché à une chaine qui est relié au mur. J'ai parlé trop vite... Ça va, je n'ai que le pied d'enchainer, je peux encore faire du renforcement musculaire.

Je crois que je positive trop la situation dans la quel je suis. C'est pas très grave, tant que je peux faire du sport.

Ça doit faire à peine dix minutes que je suis réveillé et je m'ennuie déjà. Aller, je vais faire un peu de sport !

Je vais d'abord faire trois minutes de gainage et après je ferais vingt pompes, et je verrai le reste pour si je me fais encore chier plus tard.

1-2-3-4-5......180. Fini, maintenant vingt pompes. Aller hop !

1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12—

Putain, quelqu'un vient d'entrer. Ils peuvent pas attendre un peu !

_ Alors, tu—

_ Attendez, 16-17-18-19-20.

Je pose mes fesses sur le sol froid et regarde la personne qui vient d'entrer dans la pièce sombre. Il s'est assis sur une chaise pendant que je terminais mes pompes.

_ C'est bon ? T'as fini ta séance de sport ? me dit-il froidement.

Je le regarde sans rien dire. Il m'a un petit air familier, sa forme de tête me rappelle quelque chose, et ses yeux.

_ Bon, alors, tu es bien ici ?

Je continue de ne pas répondre. Trois hommes rentrent dans la salle et s'approchent de moi après que l'homme est claqué des doigts.

_ Je vois, tu ne veux pas parler, dit-il.

Un des hommes me prend par-dessous les bras et me soulève en me mettant un couteau sous ma gorge. Ooooh !

_ Elle veut encore rester muette la petite Rokvers ? dit le mec en reclaquant des doigts.

Tien, quelqu'un qui m'appelle par mon nom de famille. Comme c'est marrant.

Le mec qui me tient, me lâche et un autre mec arrive et me donne un coup de poing dans la tête. Je m'étale par terre. Le même mec me reprend et remet son couteau sous ma gorge.

_ Alors ? demande-t-il.

Il s'approche de moi, jusqu'à arriver à quelques centimètres de moi. Ses yeux bleu me transpercent, ils me font peur. J'ai l'impression de voir ceux de Harmes. Mais au fait, ce mec ressemble beaucoup à Harmes, même forme de visage, même yeux. Bon, par contre, pour les cheveux, c'est pas ça, lui il les a blanc et épais avec une sacré calvitie, ceux de Harmes sont souple et châtain. Ceux là, tu n'as pas du tout envie de les toucher, alors que ceux de Harmes, on a envie de les prendre et de les mettre en pagaille. Combien de fois j'ai voulu lui faire, mais je ne lui fais pas de peur d'avoir des représailles.

_ Si tu ne sais pas qui je suis, je m'appelle Maxel. Je suis un mec très dangereux qui entraine l'équipe numéro un de SIOULE15, les Scots. Je n'ai pas aimé ton père, et je ne t'aime pas non plus, pas de chance pour toi.

Il me touche maintenant le visage. Je ne peux pas bouger ma tête à cause du couteau.

_ Pour commencer, je vais te mettre sur une chaise. Ça t'éviteras de gesticuler et de faire ton sport à la con.

_ Non, s'il vous plait, soufflé-je dans un murmure.

Un mec prend une chaise qui traine dans la pièce et il m'y accroche avec des cordes. J'ai les mains accrochées derrière mon dos et les pieds accroché aux pieds de la chaise. Maxel me regarde avec un grand sourire malsain.

Un mec est derrière moi avec son couteau près à me sauter dessus avec son arme blanche, pendant que Maxel regarde son portable. Il me regarde et fait un signe de tête au mec qui est derrière moi avec son couteau. Il appuie sur ma joue gauche avec son couteau, ce qui me fait lâcher un grognement. Il repositionne l'arme blanche sur me gorge.

Je ne peux plus bouger de peur que la lame me rentre dans la gorge.

_ Je vais appeler mon très cher fils, que tu connais très bien, il me semble. Il va être très content de te voir, dit Maxel.

Harmes. C'est le père d'Harmes ? Je comprends rien...

Un sourire se dessine sur ses lèvres, il tourne son portable vers moi. Sur l'écran est marqué « Harmes ». C'est pas vrai... J'avais raison. J'y crois pas.

Ils ont bien un air de ressemblance. Malgré son âge qui doit être dans la quarantaine, il est pas mal physiquement. On voit qu'il prend soin de lui et de son corps qui est musclé.

Il retourne son portable vers lui, Harmes répond rapidement.

_ Salut mon fils ! je voulais savoir comment tu allais. Ça fait un bail qu'on s'est pas vue, dit Maxel avec une fausse voix.

_ Où est-elle ? fait la voix ferme de Harmes.

_ Oh Maxel, ça fait un bail, fait la voix de Agrège derrière sans son ton ironique de tout les jours, sa voix est plate et dépourvue de sentiment.

Je baisse ma tête pour lâcher un petit rire, mais le mec derrière moi m'en empêche et il rapproche son couteau de ma gorge, ce qui me fait lever la tête et me fait grimacer à cause de la douleur.

_ Regarde comment elle va bien votre joueuse, dit Maxel.

Une lumière aveuglante me nique les yeux. Je ne peux pas ouvrir les yeux.

_ Relâche-là Maxel ! crache Harmes.

_ Et puis quoi encore ? ça ne serait pas marrant si je ne la faisais pas souffrir un peu cette gamine, j'hésite à la passer à ton frère.

_ T'as pas intérêt à faire ça !

_ Tu te soucie d'une fille maintenant ? Je pensais que tu n'en avais rien à faire des filles, à part si tu es intéressé par celle-ci.

_ Absolument pas. Une fille n'est juste pas un joué, répond Harmes.

_ Ou sinon je la garde et je vais voir ce que j'en fais.

C'est horrible, ils parlent de moi comme si j'étais un joué. Je suis un être humain, merde !

_ Tu fais ça, t'es mort.

_ Je la garde et je vois se que je lui fais. Pour l'instant je ne lui casse rien de trop grave. Mais par contre, si tu ne trouves pas un arrangement, tu ne la retrouveras pas en un seule morceau, rajoute-t-il avant de raccrocher.

Il claque des doigts, le mec qui a son couteau sous ma gorge, l'enlève violemment. Je respire enfin.

_ Tu vas souffrir ma belle, tu vas payer pour ton père. Et aussi parce que tu joues trop bien à la sioule.

Il s'en va avec ses chiens en me laissant seule.

Bon. Faisons une analyse de bonne chose qui sont dans cette pièce.

Je ne peux plus faire de sport, plus de déplacement pour aller au toilette, pas d'eau, pas de nourriture, pas de lumière, je n'ai pas l'impression que la ventilation soit géniale, donc humidité, possibilité de tomber malade, plaie non soigner alors que je suis dans une salle où il n'y a pas tellement d'hygiène, je suis attaché le cul sur une chaise et il fait froid, et je suis seule aussi.

J'en conclu qu'au moins je n'attraperais pas de coup de soleil, je ne vais pas dormir par terre, je n'ai pas à écouter les gens parler et je suis vivante ! C'est le principal, être vivante ! non ?

Il y a quand même pas mal de bonnes choses, et j'en suis sûr que j'en manque ! Il faut toujours positiver pour pouvoir avancer dans la vie ! Même si là, je sens que je commence à retomber dans un gouffre.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant