La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 66 | Maxel

Elle m'a encore échappé ! PUTAIN ! Mais c'est pas possible ! Comment elle fait pour échapper à mes patrouilles ? C'est la deuxième depuis hier !

Et le pire, c'est comment elle a fait pour arriver là-bas en une journée ?! c'est pas possible ! A moins de marcher toute la nuit et toute la journée, mais faut être taré ! Mais il faut quand même avouer que c'est une battante qui n'a pas froid aux yeux.

En plus j'ai dû allez chez le grand Frem, la légende de la sioule ; le grand-père de Drell pour faire court. C'est l'un des seul mec que je respect sur cette terre. Il a fait tellement de choses extraordinaires, j'ai un grand respect pour cette légende.

Je ne lui montrais pas, mais en vrai, quand je suis rentré de force chez lui, j'ai vraiment flippé. Et quand il a commencé à me faire la moral et à m'engueuler au sujet de sa petite fille, j'ai regretté tous ce que j'ai pu lui faire. Mais maintenant, c'est passé, je m'en bats totalement les couilles. Même que, si je la retrouve, je peux vous dire qu'elle va m'entendre ! Elle n'a pas a s'échapper de chez moi !

Sinon, je ne sais toujours pas où elle est passé. Mes hommes m'ont dit qu'elle a tourné dans une ruelle, et après, elle n'était plus là. J'ai pété un plomb en apprenant cette nouvelle, je suis encore en train de le péter en ce moment. C'est pas possible de perdre aussi facilement une fille !

— Si ça se trouve, il y a quelqu'un qui est venu la chercher, propose Datura.

— Mais qui !?! crié-je.

— Qu'est-ce que j'en sais, je suis pas dans les caméras de surveillance, mon gars.

Je le prends par le col et je le colle contre le mur de la salle de bureau. Heureusement que les joueurs sont déjà partis du club house après la fin de l'entrainement, ça évitera qu'ils voient leurs coachs s'engueuler au sujet d'une fille.

— Vous avez tous décidé de m'énerver aujourd'hui !

— Regarde les caméras putain ! cri Lloyd.

Je lâche Datura en le poussant pour qu'il se cogne congre le mur et je fusille Lloyd. Il pense que je n'y ai pas pensé ? Il me prend pour qui enfaite ?!

— Il n'y a pas de caméra dans cette rue, ni dans cette ville de merde en fait. IL N'Y A AUCUNE CAMERA DE SURVEILLANCE DANS CETTE PUTAIN DE VILLE !!!!

— Calme-toi. On la retrouvera, dit Datura.

Je lui mets un poing non-contrôlé dans la tête. Personne ne me dit de me calmer ! C'EST BIEN COMPRIS ! Merde ! Me dire de me calmer m'énerve encore plus !

Lloyd se lève de sa chaise suite au coup que je viens de donner à Datura.

— Calme-toi Maxel ! Ça ne sert à rien de frapper Datura ! Ça ne va rien arranger !

— Ta gueule Lloyd !

— Non, je ne me la fermerai pas ! Tu n'en fais tout le temps qu'à ta tête sans penser aux autres ! J'en ai marre à la fin ! cri Lloyd.

Je m'approche de lui, il en fait de même. Je lève mon poing pour lui foutre un coup, mais il lève lui aussi sa main, pour la poser sur mon poing. Je ne peux plus le bouger. Je lève l'autre poing, il me le bloque aussi en l'air. Je ne peux plus les bouger. C'est lui qui me manipule. Comment il fait ? Il me regarde dans les yeux d'un regard haineux. Il me pousse les poings et je recule.

— Tu te calmes maintenant, j'en ai marre de tes crises de nerf !

Je prends une grande bouffer d'oxygène pour me calmer. Calme-toi, tu n'as pas de raison de frapper Lloyd, il a raison, il faut se calmer. C'est bon, je suis calme.

— Qu'est-ce que tu as à proposer, Lloyd ? demandé-je calmement.

— Déjà appel ton aîné pour savoir si ce n'est pas lui qui l'a avec lui, propose-t-il en se rassaillant sur sa chaise.

— Bonne proposition Lloyd, je vais l'appeler. Mais même si il l'a avec lui, il me répondra que non.

Je prends mon téléphone entre mes mains et je l'appelle. Il ne répond pas. Quel enculé ! Il ne répond jamais ce mec !

— Il doit être occupé, tu rappelleras plus tard, me dit Datura.

Je m'en vais de cette salle. Il faut que je respire avant de péter un câble.

Quelques minutes après, grâce à l'air frai de l'extérieur, ça va mieux. Je rentre donc chez moi. Je me prends une pastabox dans le frigo que je mets dans le micro-ondes, ce sera mon repas de ce soir, j'ai la flemme de me faire à manger. Ce qui est cool c'est que je n'ai plus à faire de repas pour plusieurs personnes. Même si ce n'était plus moi qui faisais à manger, mais elle... Du coup, c'est chiant en fait, elle cuisinait bien cette fille.

En vrai, je m'étais habitué à sa présence. Elle faisait tout ce que je lui demandais, c'est-à-dire le ménage et la cuisine. Puis même, je ne mangeais pas seul le midi et le soir, ça me faisait une petite compagnie, même s'il n'y avait pas de grande discussion entre nous deux.

Je rappelle Harmes pendant que le micro-onde tourne, mais il ne répond toujours pas. Toujours occupé ce mec ! C'est pas possible !

Je suis tellement déçu de moi-même, j'ai réussi à perdre Drell. Comment moi, Maxel Oramn, ai pu perde cette fille ? Je m'en veux tellement. Elle est partie si facilement de cette maison et c'est si compliqué de la retrouver !

Je sors ma boite du micro-ondes quand la sonnerie du micro-ondes me sort de mes pensées, et je m'installe sur la table. Je rappelle, encore une fois Harmes. Il répond cette fois. YES ! ENFIN !

— Quoi ? souffle-t-il.

— Salut fils, dis-je plus ou moins timidement. Tu n'aurais pas vue Drell par hasard ?

Il souffle, surement désespéré par mon comportement.

— Tu l'as encore perdu ? Sérieusement ?

— Non, j'dis pas ça. C'est juste que je ne sais pas trop où c'est qu'elle pourrait être en ce moment.

— Tu me désespères Maxel, j'ai envie de t'étriper, dit-il calmement. Elle n'était pas chez Frem ?

— Je pense que si, mais Frem m'a défendu que non. Elle a échappé à deux patrouilles.

Il rigole. Il se fout de ma gueule là ?

— Qu'est-ce qu'il y a de marrant ?

— Le plus grand méchant de toute l'histoire de la sioule a réussi à perdre la seule fille y jouant. C'est quoi t'es hommes ? Ce sont des gars qui ne savent pas regarder devant eux ? Ce n'est qu'une fille quoi. En plus elle a probablement marché plus de cent kilomètres, elle doit être crevée, et ils n'arrivent pas à l'attraper, rigole-t-il.

— Je t'interdis de juger mes hommes ! Je vais te les lancer au derrière, tu vas voir s'ils sont incompétents !

— Bon, je te laisse, j'ai d'autres trucs à faire que de te parler, dit-il en raccrochant.

Je déteste quand on me raccroche au nez. Je vais le tuer ce mec !

J'en suis quasiment sûr qu'il doit avoir Drell sous les yeux en ce moment-même. Il est trop persuadé de lui. Sa voix était sereine et quand je lui ai dit que je l'avais « perdu », il n'a pas plus réagi que ça. Normalement, il me l'aurait reproché plus que ça, au lieu de se foutre de ma gueule et de la gueule de mes hommes... ou sinon, c'est juste qu'il a l'habitude que je l'appel pour lui dire que j'ai perdu Drell... Je ne sais plus quoi penser... Je suis perdu...