La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 67 | Harmes

Maxel doit s'en douter, mais le temps de s'en rende compte, je serais déjà loin de lui.

Je viens de m'arrêter sur le bord de la route pour prendre l'appelle de Maxel. Il m'a appelé trois fois ce mec, il abuse un peu ! Si je ne répondais pas, il allait me harceler d'appel - même si c'était déjà ce qu'il faisait.

Je tourne la tête pour regarde Drell. Elle dort paisiblement avec sa tête contre la fenêtre.

Je ne lui ai pas adressé la parole depuis qu'elle est à côté de moi. Dès qu'elle est rentrée dans la voiture, elle s'est affalée sur le tableau de bord, elle semblait souffrir. Et ensuite, elle s'est endormie d'un coup, après avoir lancé un regard furtif dans ma direction. Elle doit être exténué, la pauvre.

Elle a du sang sur ses jambes. Tous ses muscles sont contractés. Elle a dû en baver en deux jours, à marcher comme elle a fait. Elle a un pette au ciboulot cette meuf. Mais au moins, j'ai réussi à la récupérer. Je suis si content qu'elle soit à mes côtés ! Ça me fait plaisir qu'elle soit là, à dormir dans ma voiture. Je peux enfin la voire saine et sauve sans Maxel sur son dos, et je sais qu'elle est en sécurité maintenant. Enfin... pour l'instant.

Son visage est sale et marqué par de légères cicatrices. Ses lèvres déshydratées sont légèrement ouvertes pour laisser son souffle sortir de sa bouche, qui est fort et sec.

Elle a l'air d'être dans un sommeil profond.

Je redémarre le moteur, et c'est repartie. Encore trois heures de route.

Après dix minutes de route, je la vois bouger, elle toussote dans son sommeil. Je remarque qu'elle a la chair de poule sur ses jambes, pourtant il y a le chauffage.

Je prends mon pull qui est à l'arrière et je le pose sur ses jambes. Je pose ma main sur son front, tout en gardant un œil sur la route, il est brulant.

Elle est dans un sale état, la pauvre.

***

La route est longue, il me reste encore une heure. Qu'est-ce que c'est chiant. Il n'y a pas beaucoup de monde sur la route, et je suis rythmé par le seul petit brin de musique qui sort de la radio. Les chansons ne sont pas géniales, mais ça fait passer le temps.

Tien, ça commence à bouger du côté passager. Je jette de furtif coups d'œil dans sa direction en continuant à regarder la route. Elle ouvre les yeux et elle me regarde.

— Salut Drell, dis-je avec un sourire pour qu'elle se sente en confiance.

Elle essaie de bouger, mais elle grogne de douleur. Elle pose ses mains sur mon pull qu'elle compresse dans ses poings, sûrement pour compenser sa douleur physique.

— T'as mal quelque part ?

— Partout, grogne-t-elle.

— Je m'arrête à la prochaine air de repos.

Comme dit, je m'arrête à l'air de repos la plus proche. Je sors de la voiture et j'ouvre sa porte. Je touche sa tête, elle est toujours chaude. Mais ce n'est pas le plus important. D'abord, il faut que je détende ses muscles, mais c'est que ses mollets sont en sang. Il faut que je les lave.

Je prends un bouteille d'eau qui traine dans ma voiture depuis un certain moment.

— Passe-moi tes jambes. Je ne peux pas travailler avec des mollets dans cette état, dis-je.

— Pourquoi ?

— Tu as plusieurs muscles et plusieurs nerfs qui sont bloqué à cause de l'excès d'efforts que tu as fait et le manque d'apport en nutriment et en eau, dis-je en m'appuient sur la voiture. Il faut te détendre tout ça. Et si tu ne le fais pas, surement que d'ici deux heures, la douleur ne sera plus ton seul problème, tu auras un problème de circulation du sang qui va se faire.