Chapitre 68 | Drell

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J'ouvre les yeux. Je suis dans la chambre de Agrège. Je suis seule. Je regarde l'heure. Il est 13h43. Putain, j'ai jamais autant dormie de ma vie. Je me lève après m'être étiré. Dès que je pose les pieds par terre, une horrible douleur me prend dans les jambes. Moins qu'hier, mais j'ai quand même un peu de mal à marcher normalement.

Vous pouvez pas savoir à quel point ça fait du bien de se réveillé autre par que chez Maxel. Ça me met de bonne humeur dès le matin. Même que ça me fait lâcher un sourire. Ce sourire qui s'est tant caché pendant plusieurs semaines. C'est comme si je me réveillais d'un cauchemar qui aurait durée une éternité.

Aïe. La douleur me fait redescendre sur terre et me fait perdre mon sourire quand je descents les escaliers. J'ai vraiment du mal à mettre un pied devant l'autre. Je me tiens à la rambarde. Je réussie à arriver en bas, même si je fais un peu la grimace.

Dès que j'arrive dans le salon, je vois Agrège affalé sur le canapé avec son portable devant les yeux. Il lève la tête et me regarde.

— Tu t'es enfin réveillé, j'ai cru que t'étais morte dans ton sommeil, rigole-t-il.

— Très marrant Agrège, tu n'as pas perdu ton humour de merde.

Il me sourit, comme s'il était fière d'avoir un humour de merde.

— Sinon, tu as encore mal ?

— Ouais, un peu.

Il se lève et s'approche de moi avec un sourire.

— Tu viens avec nous ce soir ? me demande-t-il.

— Où ça ?

Harmes sort de la cuisine avec un torchon qu'il tripote dans ses mains pour se les essuyer.

— Au stade, il y a entrainement ce soir, fait Harmes.

— Bien-sûr, tu ne t'entraines pas. Tu n'es pas en état pour faire du sport, rajoute Agrège.

Franchement, je ne sais pas. J'ai peur de leur réaction. Imaginez qu'ils ne soient pas contents de me retrouver. Si ça se trouve ils vont me renier, ou pire, m'ignorer complètement.

Je sens une main sur mon épaule. Je lève la tête vers Agrège qui est proche de moi.

— Ils vont être hyper content de te voir avec nous.

Je le regarde dans les yeux. Il a vraiment l'air de vouloir que je vienne. Après tout, à la base, c'est mon équipe, et ils sont censé m'apprécier.

— Viens s'il te plait. J'ai envie de voir leur tête quand ils te verront, me supplie-t-il.

— D'accord, finis-je par dire avec un sourire. Je viendrai avec vous ce soir.

Agrège sautille sur place en lâchant des petits cri de joie. Il est tellement mignon ce mec, toujours à sur-réagir. Je remarque que Harmes a un sourire et un regard attendrie sur moi, mais il baisse la tête en se ressaisissant dès qu'il remarque que je le regarde.

— Mais d'abord, on va appeler ton frère sur Skype, dit Harmes.

Il va chercher son ordi dans son bureaux et il appelle Dams une fois assied sur le canapé et il pose l'ordinateur sur la table basse. Dams répond rapidement.

Pour l'instant il n'y a que Harmes et Agrège devant la caméra. Ce qui me choque le plus, c'est le sérieux de Agrège devant la caméra, il a le visage sans expression.

— Salut Dams, commence Harmes.

— Salut, t'as eu mon message ? demande mon frère.

Harmes fait une tête d'incompréhension.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant