Chapitre 48 | Drell

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— J'dois vous laisser les gars, j'vais me faire tuer sinon, dis-je en m'en allant.

Ça fait du bien de savoir qu'ils ne m'en veulent pas du tout. J'espère pouvoir parler avec eux pendant le buffet d'après-match.

J'arrive devant Maxel qui me regarde avec un regard froid. J'ai peur, comme à chaque fois qu'il est devant moi. Je perds mon sourire que j'avais gagné grâce aux garçons.

— Tu m'as fait quoi là ? T'as joué comme une merde ! Si j'te fais jouer, c'est pour que tu joues bien ! Pas pour que tu nous face des tires au pied de merde !

— Désoler Maxel, je m'excuse en baissant la tête.

Il prend mon visage dans sa main et il approche son visage du mien.

— Tu sais ce qu'il t'attend.

Il me lâche en me poussant. Je tombe par terre. Lloyd vient m'aide à me relever.

— Ne l'écoute pas, t'as bien jouée. A par ton truc que t'as essayé où on a perdu le ballon, me rassure-t-il, il prend ma main dans la sienne et il la regarde. Tu as mal ?

— On regardera ça tout à l'heure, soufflé-je en enlevant ma main.

C'est vrai que j'ai mal. J'ai l'impression que j'ai un truc qui est rentré dans la plaie. C'est horrible.

Je rentre dans mon vestiaire et je souffle.

Pourquoi il me traite comme ça ? Je n'ai jamais mérité ce qu'il m'arrive. Maxel est un démon... Quelques fois, il peut être plus ou moins sympa, et d'autres fois, le plus souvent, c'est une ordure. Je suis son souffre-douleur, sa victime, alors que je n'ai rien demandé.

Je prends ma douche et je m'habille d'un jogging et d'un pull, comme à mon habitude. Je mets mes espadrilles aux pieds, mais au lieu de partir, je reste là. Je m'assoie sur le banc et je regarde ma main, qu'est-ce que ça peut faire mal cette merde.

J'ai un peu mal aussi à mon épaule, mais je sais que ce sont les coups qui font que j'ai mal. Mais la douleur n'est pas mesurable à celle de ma main.

Quelqu'un toque à ma porte. Ce qui me fait sursauter.

— Bouge ton cul Drell ! fait la voix de Lloyd.

Je sors du vestiaire. On se dirige vers le club house. Il y a déjà les deux équipes qui sont sortie du vestiaire.

— Montre-moi ta main, me demande Lloyd.

Je prends une chaise et je me pose dessus. Il enlève le pensement. Oula ! C'est pas jolie ça...

— Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? T'as fait quoi avec ta main ? C'est pas possible, c'est censé être collé à ta peau, me dit Lloyd.

Tu m'étonne que ça me face mal, les strips se sont collé DANS la plaie. C'est pour ça que ça me fait hyper mal ! Et évidemment, la plaie s'est remise à saigner.

Surement qu'à force de plaquer, ma peau à bouger, et du coup, les strips ont glissés je ne sais comment et se sont recollé dans la plaie. Je ne vois que cette explication de possible...

Il essaie de m'enlever le premier strip, mais ça fait trop mal. Je mets ma main libre devant ma tête et je serre des dents en grognant de douleur. Putain, ça fait trop mal ! Et tout ça à cause de Maxel !

— Arrache d'un coup, lui dis-je dans un grognement.

— Je peux pas, sinon je vais t'arracher la peau et t'agrandir la plaie.

La douleur est horrible. J'en ai les larmes aux yeux.

— Qu'est-ce qu'elle a ? fait la voix d'Agrège.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant