Pauvre Harmes. Il a la pression avec tous les garçons qui réclament à manger.
Je remarque que Karner fixe quelque chose avec un petit sourire et une sorte d'étincelle dans les yeux. Ce n'est pas quelque chose, c'est quelqu'un. Et ce quelqu'un, est mon frère ! Un sourire se dessine sur mes lèvres. Les yeux de Karner sont obnubilés par lui seul. Il ne voit que lui dans la pièce.
_ Tu comptes lui dire quand ? demandé-je discrètement une fois à côté de lui.
Il se réveille de ses pensées et me regarde en m'interrogeant.
_ Arrête de regarder mon frère comme ça et passe à l'action.
_ De quoi tu parles ?
Je lui fais un regard pour lui dire d'arrêter de nier l'évidence. Il baisse la tête avant de la relever pour me regarder.
_ On peut aller dehors ? demande-t-il.
Je souris et je l'accompagne dehors sans que les garçons ne remarquent notre absence.
Je ferme la porte derrière moi. Il fait un peu froid dehors, mais la température est supportable.
_ Alors ? demandé-je.
_ Je n'ai jamais assumé d'être gay.
Je le regarde pour qu'il continue de parler. Je sens qu'il a besoin de parler à quelqu'un.
_ Je... j'ai peur qu'on me rejette pour ça. J'ai pas envie de perdre l'équipe parce que... j'aime les garçons. L'équipe c'est toute ma vie, c'est ma famille. Je
... je ne sais pas ce que je deviendrai si ils me rejetaient de l'équipe.Il tremble et des larmes commencent à lui monter aux yeux. Je m'approche de lui et je lui prends l'épaule dans ma main.
_ Eh, calme-toi Karner, dis-je d'une voix posé. Ils ne vont rien dire, c'est ton choix. Chacun pense ce qu'il veut et aime qui il veut. Ils vont comprendre, et je suis certaine qu'ils vont t'accepter comme tu es.
_ Comment tu peux le savoir ?
_ Ce sont de grand garçons. Je sais qu'ils comprendront, ils ne vont pas balancer leur coach parce qu'il a une préférence des garçons aux filles.
Il garde son visage triste. Il me fait tellement de peine, pauvre Karner. Vue dans l'état qu'il est, ça doit faire plusieurs années qu'il se renfermer sur lui-même avec cette idée de rejet envers les gay.
Je le prends dans mes bras et il en fait de même. Au bout de quelques secondes, on s'écarte l'un de l'autre.
_ Et je sais que mon frère n'est pas un gars à meuf, dis-je. Même si lui, il ne le sait pas, je le sais.
_ Non. Ne dis pas ça. Après je vais me faire des films et je vais être déçu.
Je lui relève la tête et le regarde dans les yeux. Je sais que ce que je dis est vrai, jamais une fille ne l'a intéressé au par avant, il n'a jamais vraiment été attiré par les filles.
_ Fait le premier pas, il se rendra très vite compte que tu lui plais. Je le sais, c'est mon frère.
_ Je ne peux pas, j'assume pas d'être comme ça.
Le pauvre, il a un gros manque de confiance en lui. Je m'entends bien avec Karner, mais je n'en sais pas plus que ça sur sa vie. Il est très sympathique et il n'a pas peur de faire des conneries avec son acolyte : Agrège. Mais je ne sais rien sur lui, j'ai pas encore trop eu l'occasion de lui parler sérieusement seul à seul de nos vie.
_ Tu n'as pas à te cacher. Je te conseille déjà de le dire à tout le monde, ça te fera une charge en moins sur les épaules. Et après, on verra pour la suite.
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La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]
Fiksi PenggemarSi on enlève les règles du rugby, ça donne un sport dangereux : la Sioule. Un sport dangereux dont la réputation est très restreinte et malsaine, peu de personne connaissent ce jeu. C'est un sport de brute où il n'y a pas de sentiment, du moins c'es...