La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 61 | Maxel

— Comment ça se passe dans ton équipe, mon fils, demandé-je avec une fausse voix et un sourire plaqué sur les lèvres.

— Arrête Maxel, tu sais très bien que l'équipe traverse une période compliqué à cause toi ! me répond Harmes.

— Et toi ? Comment tu le vies ? Tu dois te sentir coupable, d'abord tu manques de surveillance du coup elle se retrouve chez moi, et maintenant tu rates un coup de pied, ce qui te fait perdre le match de deux petits points.

— Ferme ta gueule putain ! Si tu m'appelles pour remettre la faute sur moi, tu peux arrêter. Je m'en fou d'elle. Fais ce que tu veux d'elle ! j'en ai rien à foutre ! dit-il avant de raccrocher.

Au moins, c'est claire. Je suis quand même assez déçu, je pensais qu'il tenait un peu plus à Drell, à croire que personne ne peut s'attacher à cette meuf.

Pourtant elle est pas mal physiquement, c'est juste qu'elle ne fait pas attention à son apparence. Mais je trouve ça original. Si j'étais Harmes, je la trouverais surement belle, et je m'attacherais facilement à elle. Mais je ne suis pas lui, et je préfère faire du mal aux gens, et c'est ce que je vais faire ! J'aime bien la faire chier en lui faisant faire à manger, ou lui faire faire le ménage, ça m'évite de le faire. Il faut bien qu'elle bosse dans cette maison !

Mais vue l'heure, je vais plus lui faire faire à manger. Et le meilleur, c'est qu'elle cuisine assez bien, du moins, mieux que moi.

Je rentre dans sa chambre sans frapper. Je remarque qu'elle dort. Elle dort ? Il est 20h et elle dort déjà ? c'est quoi ce genre de meuf à s'endormir à 20h ?

Je lui fou une énorme baffe. Elle se réveille en se tenant la joue et en se retournant dans son lit en grognant. Elle se met à râler quand elle me voit.

— T'as peut-être un problème ? Tu veux que je t'endorme pour toujours ? je la préviens.

Elle ne répond pas. Elle se contente de grogner en se tenant toujours la joue. Elle met sa tête dans l'oreiller.

— Je veux juste qu'on me laisse tranquille.

Je la regarde se plaindre. Ça me fait ni chaud, ni froid. Je m'en fou totalement.

— T'as pas fini de souffrir, rajouté-je. Harmes m'a dit que je pouvais faire ce que je voulais de toi, il en a rien à foutre de toi.

Elle souffle. Ça doit être dur d'apprendre que l'entraineur de son ancienne équipe se fou royalement de toi. Je la plaindrais si j'avais un cœur ; mais je n'en ai pas, et je m'en fou d'elle, elle ne me sert qu'à gagner et finir premier de SIOULE15.

— Fait ce que tu veux, alors. De toute façon je ne réussirais jamais à me rendormir.

Je la regarde se redresser et me regarder. Elle a l'air fatigué et soulé de la vie. Elle a qu'une seule envie, c'est qu'on la laisse dormir.

— Qu'est-ce que tu attends ? Vas-y ! fait moi du mal Maxel ! me provoque la fillette en face de moi.

— Tu aimes souffrir non ? souris-je.

Elle se couche sur le lit en soufflant et elle regarde le plafond.

— Pourquoi tu fais ça ?

— De quoi ? la questionné-je.

Elle regarde le plafond avec beaucoup d'attention, plus qu'il n'en faudrait.

— Pourquoi tu me fais tant de mal ? J't'ai rien fait.

Je regarde la sol. Il faut qu'elle sache ce que son père m'a fait. Il faut qu'elle sache pourquoi je m'en prends à elle. Elle a le droit de savoir. Après tout, c'est sa fille.