Chapitre 36 | Drell

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Ça fait deux putains d'heures que je suis dehors attaché à une chaise. Les chiens m'ont défoncés toute les jambes et les bras ligotés derrière la chaise. Je suis en sang, mais ça ne me dérange pas. Je ne sens plus rien maintenant. J'ai les yeux fermés et je pense à autre chose. Même le froid ne me fait plus rien — pourtant je suis frileuse — il doit probablement faire moins de 10 degrés. Je ne sens plus rien. J'ai juste faim et soif.

J'ai beau positiver, là, il n'y a plus trop de chose positive. A un moment, il n'y a plus d'espoir, je vais finir par mourir dans d'atroces souffrances si je n'accepte pas sa putain d'offre !

J'entends un claquement de doigts qui me sort de mes pensées. J'ouvre les yeux, un mec s'approche dangereusement de moi. Je recommence à avoir peur. Il me touche le visage un fois arrivé devant moi.

— Tu veux peut-être rentrer ? dit-il en sortant un opinel de sa poche de jean.

Il passe derrière moi et il me coupe les ficelles. Je secoue mes mains qui sont dégoulinante de sang.

— Lève-toi, me crache le mec.

J'essaie de me relever, mais mes mollets mes font mal. Je sens une lourde chaleur désagréable dans tout mon corps et un liquide ruisseler sur mes jambes.

Il me prend par le bras droit et il me tire. Je grogne légèrement. J'essaie de le suivre, mais il va trop vite.

Dès qu'on rentre dans la maison, il me balance dans le vide. Je m'étale par terre.

— La voilà, dit le mec.

J'essaie de me relever, mais j'ai trop mal partout. La douleur est revenue...

Je tousse, sens m'arrêter. Je suis vraiment mal. Et je dois encaisser sans rien pouvoir faire...

Pourquoi Agrège, Harmes et Karner ne viennent pas me chercher ? Et mes potes de la sioule ? Ils ont dû m'oublier, je ne manque à personne de toute façon... Ça a toujours était comme ça. J'ai beau essayer de m'intégrer avec des gens, on ne m'apprécie jamais. Pourtant je pensais être dans une bonne équipe. Mais je me suis trompée... Même Agrège et Karner ou même Carmo, je pensais qu'on était de bons amis, mais absolument pas...

— Tu ne veux toujours pas venir dans mon équipe ?

Je fais un léger signe négatif de la tête. Au même moment, la sonnette se fait entendre. Je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux. J'entends la porte s'ouvrir.

— Ça fait deux heures que t'es censé être arrivé Lloyd ! fait la voix de Maxel dans le salon.

— J'ai eu de la visite, je me suis dit que tu serais content de les voir.

— Le petit trio de coach. Etonnant que vous soyez là. Je ne pensais pas vous recevoir chez moi. Allez-y rentrer, il fait froid dehors.

Je sens que quelqu'un me relève et me fait m'assoir sur une chaise.

— Elle est où ? demande une voix qui m'est familière.

— Plus proche que ne le croie. Mais tu ne serais pas content de la voir dans l'état qu'elle est. Elle vient de faire un tour dehors avec les chiens.

— T'es qu'un connard ma parole ! fait une autre voix qui m'est familière.

Je n'ai plus la force de réfléchir. Aller, bouge Drell. Quand j'ouvre les yeux, je suis dans une chambre.

En voyant une salle qui n'est pas enfermé et de ne pas voir de garde, ça me donne un peu de force. Je me relève difficilement, j'essaie d'ouvrir la porte. Elle est fermée. Il y a à manger et à boire sur le bureau, je décide de manger pour récupérer. Juste après avoir repris du poil de la bête, je me relève, toujours avec les jambes en sang. Je regarde par la fenêtre, il fait nuit. J'essaie d'ouvrir la fenêtre, c'est pareil, elle est fermée.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant