La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 47 | Agrège

On a bossé durant toute la semaine, c'était dur pour toute l'équipe, on a même rajouté un jour d'entrainement pour bien les préparer.

Les joueurs arrivent tous en même temps, toujours à la même heure. Ils font une tête de déterminé. Ils savent qu'ils ne vont pas gagner, mais ils veulent avoir le moins de point d'écart.

On s'installe dans la salle de réunion et on motive l'équipe, ensuite, ils vont dans leur vestiaire en mettant leurs écouteurs pour se motiver. On laisse les joueurs seuls dans le vestiaire, ils sont dans leur monde, dans leur bulle où il ne faut surtout pas les déranger. Il faut les laisser s'imprégner de l'ambiance et de l'enjeu du match.

L'équipe adverse arrive. Je voie Maxel descendre par la porte avant, suivie de Lloyd et Datura. Les joueurs descendent par la porte arrière, ils récupèrent leur sac dans la soute et ils s'approchent de nous.

Je ne voie pas Drell, elle doit être dans le tas. Elle n'a pas envie qu'on la voit, je pense.

— Salut, on vous montre LES vestiaires, dis-je en insistant sur « les ».

— On veut bien, répond Maxel avec un sourire.

On les emmène d'abord dans les vestiaires des garçons, avec Karner. Les garçons y rentrent, ce qui nous laisse voire Drell. Elle regarde par terre, elle est toujours en survêtement, on ne voie pas trop son visage à cause de sa casquette. J'ouvre la porte des vestiaires arbitre. Drell y rentre, toujours en regardant le sol.

— Voilà. Bon match, souhaite Karner par politesse.

— Bonne chance à vous, vous en aurez bien besoin, nous dit Maxel toujours avec un sourire.

Je me retiens de la frapper, et heureusement qu'on part pour rejoindre nos joueurs, sinon je lui en aurais bien mis une.

On toque à la porte des vestiaires de nos joueurs, et on y rentre. On distribue les maillots, et on remotive, encore une fois, les troupes. On sort du vestiaire et les joueurs s'échauffent, ils donnent tous ce qu'il faut pour bien être échauffé.

L'autre équipe sort des vestiaires. Je voie Drell qui essaie de ne pas nous regarder, elle regarde devant elle. Nos joueurs ne sont pas trop déstabilisés par ça, ils essaient eux aussi de ne pas regarder.

L'arbitre siffle pour prévenir du début du match. Tous les joueurs enlèvent leur sweat, Drell n'échappe pas à l'acception et dévoile un maillot noir et rouge un peu trop grand pour elle.

— Ça fait bizarre de la voir avec un maillot noir et rouge, me dit Karner.

— T'as vue, elle joue 10.

— Elle joue 10 ? Mais depuis quand ?

— T'as vue aussi, elle a un bandage sur la main.

— J'vais les butter ces gars, dit Karner.

— Calme-toi, intervient Harmes. Ça ne sert à rien de s'énerver.

Drell est dans son monde. Comme à son habitude, elle est pensive. Les joueurs se placent à leur place, et c'est partie pour le coup d'envoi qui est lancé par Edomne, le ballon fait deux mètres, il y a donc mêlé au milieu de terrain, car le ballon doit faire au minimum cinq mètres.

Maxel siffle avec ses doigts, Drell le regarde et il fait un mouvement avec ses mains. Elle souffle.

— ÇA VA TAPPER LES GARS ! crie Harmes. Reculez !

Ah ouais, c'est vrai que c'est pas con ça. Il sait réfléchir Harmes, il est pas con comme gars. Kaï, l'arrière et Ramou, un ailer, se reculent de la défense pour rattraper le ballon s'il est tapé.