La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]

Chapitre 104 | Karner

On est en déplacement chez Hewlett aujourd'hui. Quand on arrive au stade, on croise Robbie. Il nous salut et on en fait de même.

Hewlett nous montre les vestiaires et on s'y installe. Agrège attend Drell devant le vestiaire arbitre.

Le match se passe bien. De toute façon, c'est un match amical, c'est fait pour s'amuser.

On gagne le match 19 à 10.

Après le match, les Blaston nous invitent à faire la troisième mi-temps avec eux. Et comme ça ne se fait pas de refuser une troisième mi-temps, on l'accepte.

La soirée se passe bien. Tous les joueurs des deux équipes se parlent entre eux et rigolent.

Je remarque que Drell, qui, normalement est toujours à côté de son frère, elle fait tout pour être le plus loin de lui. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais il en faut beaucoup pour que Drell en veuille à quelqu'un, la preuve avec Harmes. Il lui a donné un allé simple pour aller chez Maxel, il a raté le coup de pied qui pouvait nous permettre de la ramener dans notre équipe, il l'a dégagé de l'équipe juste après être revenu de chez Maxel, au début, il ne la considéré pas trop comme un de ses joueurs. Il n'a vraiment pas été très cool avec elle. Et pourtant, maintenant, ils sont ensemble et ils sont fait pour être ensemble.

Je retiens toujours cette phrase que Dams m'a dite hier soir « Tu n'as même pas osé nous dire que tu étais gay ». Elle m'a fait beaucoup de mal. J'ai du mal à croire que ce soit lui qui me l'est dit. Ça m'a vraiment fait très mal. J'avais peur de cette réaction en le disant à l'équipe, et je ne pensais vraiment pas qu'il avait cette vision des choses... Moi, qui ai des sentiment pour ce mec, je me suis pris une énorme baffe dans la gueule...

_ Tu rêves Karner, fait la voix de Harmes.

Je lève la tête vers lui et je le regarde avec des yeux remplie de tristesse.

_ Il ne le pensait pas ce qu'il t'a dit hier. Ne croit pas tout ce qu'il dit quand il est sur les nerfs.

_ De quoi tu parles ? demandé-je en sachant très bien de quoi il parle.

_ Il a même dit à Drell des trucs qui fallait pas. Mais c'est qu'après qu'il les regrette.

Je sais qu'il parle de Dams. Il ne peut parler que de lui de toute façon... Et maintenant je sais pourquoi Drell est loin de son frère.

J'en suis sûr que Drell a parlé à Harmes du fait que j'aimais son frère. Je trouve ça gênant, mais c'est pas non plus dérangeant que ce soit Harmes qui le sache. Même si au fond, je pense qu'il pouvait s'en douter.

_ Qui te dis qu'il regrette ce qu'il m'a dit ?

_ Je le sais, c'est tout. Vas le voir, il s'excusera, me dit Harmes.

_ C'est à lui de venir, pas à moi.

Il me regarde dans les yeux avec beaucoup de sérieux. Il baisse la tête et il reprend :

_ Je sais pas si tu sais, mais quand je me suis pris le couteau dans le ventre, c'est Drell qui devait s'occuper de moi. Je l'ai remballé bien proprement et je ne pense pas qu'elle l'ai très bien apprécié. Le jour d'après, avec la plus grande gentillesse qu'elle ai pue avoir envers moi, elle est venu m'aider pour faire la cuisine malgré ce qu'il c'était passé la veille, et je me suis excusé. Tout ça pour dire que si elle ne serait pas venu dans la cuisine, je ne me serais très probablement pas excusé. Et j'aurais vraiment eu beaucoup de remord.

Harmes ne se dévoile pas souvent, et qu'il me dise ça me fait chaud au cœur. Il a aussi fait une connerie sans le vouloir, et grâce au premier pas de Drell, il a réussi à s'excuser, lui qui ne s'excuse que très rarement.