Chapitre 102 | Dams

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Et merde. Je ne suis quand même pas gay... c'est pas possible. Je ne suis pas tomber amoureux de Karner quand même. C'est mon coach, puis même, je le connais depuis plusieurs années, je m'en serais rendu compte avant...

Quand je le regarde, j'ai envie de m'approcher de lui et de parler avec lui, de rigoler, de le taquiner, mais genre, que lui et moi. Ça fait un petit moment que j'ai envie de me rapprocher de lui, de lui taper la discussion, mais je sais pas pourquoi, ce soir j'ai envie de parler avec lui, plus que d'habitude.

_ Vas lui dire, me dit ma sœur.

_ Lui dire quoi ? nié-je.

_ Que tu l'aimes boulet. Il n'attend que ça, il n'ose pas venir te voir.

_ Arrête avec ça, j'l'aime pas.

Elle me regarde longuement avant de crier :

_ KARNER !

Tous les garçons arrêtent de parler et d'embêter Karner avec sa déclaration qu'il vient de faire, et Karner se retourne. Drell lui fait un mouvement avec sa main pour lui dire de venir.

Il s'approche de nous en alternant entre moi et ma sœur, mais il regarde plus ma sœur que moi.

Je dois avouer que j'adore ses beaux yeux marron et son teint foncé de mexicain. Il a une bonne musculature qui se laisse légèrement voir par la forme que prend son tee-shirts sur ses épaules, et son short en jean laisse légèrement entrevoir des jambes musclées.

L'air un peu hésitant et gêné, il s'arrête devant nous, avec un petit sourire.

_ Dit Karner, commence Drell. Comment tu as su que tu étais gay ?

Il paraît gêné, le regard fuyant, il se frotte la nuque avec sa main droite et il sourit bêtement. Et franchement, je trouve ça mignon...

_ On le sait, c'est tout. Ça fait déjà plusieurs années que je le sais, répond le beau mexicain.

_ DRELL ! crie soudainement Harmes qui est dans la cuisine.

Elle se retourne et regarde la cuisine. Comme si c'était « fait exprès » pour nous laisser seul entre Karner et moi...

_ Je vous laisse les gars, on m'appel aux fourneaux.

Elle s'en va, en nous laissant seul. Aucune parole ne s'échange, c'est particulièrement gênant.

Je décide de prendre la parole pour couper cette gêne.

_ Ça va la sioule ?

_ Oui, ça va tranquille, et toi ? Ton boulot ?

Il me regarde dans les yeux, comme à chaque fois qu'il me parle. Toujours à regarder un peu autour, mais la plupart sur temps il me regarde normalement.

_ Ça va aussi, mais la sioule me manque.

_ Je comprends, tu manques beaucoup ici aussi.

_ A ouais ? Tant que ça ? rigolé-je pour apaiser la gêne.

Il regarde autour de lui avec un sourire qui laisse voir ses dents. Les mains dans ses poches, il lâche un petit rire.

_ Ouais, les gars aiment bien quand tu es là. Vous faites un bon duo avec ta sœur.

Aller, je me lance !

_ Je ne te manque pas à toi ? demandé-je en le regardant dans les yeux et avec un petit rictus.

Il me regarde lui aussi dans les yeux. Ses joues rosissent légèrement, mais ça ne se voit pas trop grâce à sa peau mate.

_ Pourquoi tu m'aurais manqué ? rigole-t-il.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant