Ça fait maintenant trois jours que Drell n'est plus là. Et c'est encore pire que quand elle était partie chez Maxel. Son absence me hante, c'est horrible. Il manque quelque chose dans la maison. Un petit bout de soleil qui vienne nous illuminer l'esprit.
Mon portable vibre dans la poche de mon jogging. Je le sors. En voyant que c'est Robbie qui m'appel, je décroche illico.
— Ouais ? dis-je d'une voix normal.
— Salut Harmes, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
Oula, ça sent pas bon cette histoire.
— Raconte.
— Drell s'est enfin réveillé de son coma. Elle a retrouvé la mémoire, enfin plus ou moins, juste des petits trous de mémoire insignifiant. Tout va bien pour elle... mais le problème, c'est que...
Il ne termine pas sa phrase, il la laisse en suspens. Malgré le fait que je sois surexcité à l'idée que Drell aille mieux, la voix avec la quelle il me l'a dit, me fait penser qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
— Qu'est-ce qu'il y a Robbie ?!
— Elle est repartie de l'hôpital avec sa mère...
Oh non. C'était la pire chose qui pouvait lui arriver après son accident. ET MERDE ! Mais d'où elle tient toute cette malchance ! C'est pas possible ! C'est pire que son père !
— Je vais la récupérer. Je vais aller la chercher immédiatement.
— Je sens le mauvais coup arriver, dit-il avec un voix peu sereine.
— Je te tiens au courant.
Je raccroche et j'appelle Agrège dans toute la maison, mais il n'est jamais là quand on a besoin de lui !
— AGREGE ! PUTAIN ! T'ES OÙ ?! MERDE !
J'entends la chasse d'eau des toilettes se tirer et Agrège en sortir, loin d'être stressé.
— Calme-toi, je suis là, dit-il en sortant des chiottes. J'ai le droit de chier tranquillement quand même.
— Drell s'est réveillée. Et il faut qu'on aille la chercher chez sa mère.
Son visage se désintègre dès que je parle de sa mère. Je lui tire le bras et on rentre dans ma voiture. Il ne nous faut que trois minutes pour arriver chez sa mère.
Quand on sort de la voiture, on entend une engueulade venant de la maison.
— Je t'avais dit de ne pas jouer ! Mais comme une con, tu as voulu en faire qu'à ta p'tite tête ! et je te retrouve dans un lit d'hôpital !
On entend un claquement et quelqu'un tomber.
Je regarde Agrège et j'ouvre la porte d'un coup sec. Sa mère est surprise de nous voir arrivé. Une entrée digne des plus grand films policier !
Drell est par terre, avec le visage en sang. Elle n'arrive pas à se relever, elle semble épuisée.
— Occupe-toi de Drell, j'ordonne à Agrège en m'avançant vers sa mère.
— Qu'est-ce que tu fais ici, Harmes ? demande-t-elle avec étonnement et la voix tremblante.
— T'en as pas marre de frapper ta fille ? Elle vient d'avoir un trauma crânien, et toi tu la frappes ! Tu m'étonnes que Dams soit partie travailler au Brésil ! Drell devrait faire pareil !
— Tu te fous de moi ? Tu viens ici pour me faire la moral ?!
Je la bloque contre le mur et j'approche mon visage d'elle pour qu'elle comprenne bien mes paroles. Ma mâchoire est contractée et mon visage froid. Mon regard fixe ses yeux avec haine.
— Touches encore à un seul cheveux de Drell, et je te jure que je te défonce la gueule.
Je la lâche et je pars voir Drell.
— Elle finira comme son père de toute façon, lance-t-elle alors que je suis dos à elle.
J'ignore ses paroles et j'aide Agrège qui n'arrive pas à porter Drell tout seul. Elle ne peut pas utiliser ses jambes, elle est bien trop fatiguée. On la dépose à l'arrière de ma voiture.
— Reste avec elle à l'arrière, dis-je à Agrège.
Je monte côté conducteur et on rentre chez moi. Dès que je coupe le moteur, je prends Drell dans mes bras et je la transporte jusqu'au canapé, où je la dépose délicatement. Son visage est ensanglanté à cause de son nez qui saigne, elle a dû se prendre un coup dans le nez.
Je vais rapidement chercher une bassine d'eau tiède et un gant de toilette. Je débarbouille Drell. Elle a vraiment du sang partout. Son visage en est quasiment recouvert. Pendant que j'enlève le sang de son visage, je remarque que Agrège lui touche les cheveux.
J'enlève le sang qu'il y a sur ses joues, sur son nez, et autour de sa bouche. Je fais bien attention à ne pas être brusque – comme à mon habitude. J'y vais doucement, sans lui faire mal.
Elle bouge sa main pour la mettre sur ses yeux. Elle se retourne en grognant. Elle se recroqueville sur elle-même.
— Vas chercher les dolipranes, ordonné-je à Agrège.
Il se lève et part en courant dans la salle de bain à l'étage.
Elle bouge un peu dans tous les sens. Je touche sa tête pour créer un climat de confiance.
— Calme-toi Drell, respire tranquillement. Ne penses pas à la douleur.
Une larme s'échappe de son œil. Sa mâchoire est contractée et son visage est crispé. La douleur doit vraiment être atroce.
Je l'aide à se redresser légèrement pour qu'elle puisse prendre le doliprane.
Agrège descend les escaliers en troisième vitesse pour arriver devant moi avec la boite de doliprane et un verre d'eau. Je prends un doliprane de la boite et je lui donne dans la main. Dans l'autre main, je lui donne le verre d'eau. Elle prend le doliprane et elle s'allonge en me tendant le verre. Je le prends avant qu'elle ne le fasse tomber, et je le pose sur la table basse.
— Je l'amène dans sa chambre, dis-je en la prenant dans mes bras.
Je la transporte dans sa chambre. Je la pose délicatement sur son lit en lui mettant la couverture jusqu'en dessous de ses épaules. Agrège ferme les stores pour qu'elle soit dans le noir.
Je touche son front, il est chaud.
— Repose toi, je lui chuchote avant de lui embrasser le front.
On sort de sa chambre en la laissant seule, dormir, tranquillement. Une fois sortie, Agrège me regarde.
— Repose toi, plus petit bisous, se moque-t-il en m'imitant. T'es trop mignon, toi.
— Je vais t'exploser la gueule si tu continues, craché-je en armant mon poing.
Il sourit avec toutes ses dents. J'ai tellement envie de lui écraser mon poings dans sa gueule, mais je me retiens.
— On passera à tour de rôle dans sa chambre. Toute les demi-heure, on ira voir comment elle va, dit Agrège.
— Ok, si tu veux.
Je prends mon portable pour informer Robbie. Et ensuite, j'envoie un message sur le groupe de la sioule pour les informer. Et pour finir, j'appelle Dams pour lui donner des nouvelles.
Vous pouvez pas savoir à quel point ça me soulage de la revoir dans ma maison, même si elle n'est pas au top de sa forme, on fera tout pour qu'elle se rétablisse le plus vite possible.
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Voilà le chapitre 88 ! J'espère que je ne vous ai pas trop fait stresser avec le coma de Drell ^^D
En tout cas, elle va bien maintenant, c'est le principal !
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La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]
FanfictionSi on enlève les règles du rugby, ça donne un sport dangereux : la Sioule. Un sport dangereux dont la réputation est très restreinte et malsaine, peu de personne connaissent ce jeu. C'est un sport de brute où il n'y a pas de sentiment, du moins c'es...