Allez Drell ! Tu peux le faire ! Frappe dans cette putain de porte !
Je suis fatigué, j'ai froid et j'ai mal aux jambes. Je ne tiens même plus debout. Je suis obligé de m'adosser contre le mur pour tenir debout. Je n'ai pas fait plus de cent kilomètres à pied pour rien quand même ! Merde ! Porte tes couilles un peu !
Aller, je sonne !
Le bruit de la sonnette se fait entendre dans la maison une fois que j'ai appuyé sur le bouton de la sonnette avec mon index. Une lumière s'allume dans la chambre de mes grands-parents – du moins, c'est celle qui était à mes grands-parents la dernière fois que je suis venu ici. Quelques longues secondes après, la lumière de dehors s'allume et la porte se déverrouille, et s'ouvre légèrement, un peu hésitante.
Mon grand-père apparait dans l'encadrement de la porte, avec de la méfiance sur son visage. Une vague de soulagement me parcourt le corps et je ne peux retenir un sourire et un soupire. Pour sa part, il est d'abord surpris, pendant quelques secondes, il reste figé à me regarder. Puis, il sourit en voyant que c'est moi, un sourire de joie.
— Qu'est-ce que tu fais ici Drell ?! s'étonne-t-il. Viens, entre, tu vas tout nous raconter.
Il me prend l'épaule et il m'amène gentiment dans le salon, où je m'assois sur le canapé moelleux. Enfin quelque chose de confortable ! Ça fait tellement du bien de s'assoir. Vous ne pouvez pas vous imaginez !
— Ce n'est que Drell ! crie-t-il, surement à ma grand-mère.
Ma grand-mère arrive dans le salon, avec une tête un peu apeuré. Quand elle me voit, elle semble se soulager et elle me sourit.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? A cette heure-ci ?!
— Calme-toi, fait mon grand-père. Laisse-là se reposer, elle nous racontera tout ça quand elle se sentira mieux.
Ils me donnent des gâteaux et un verre d'eau, ce qui me satisfait beaucoup. Pendant ce temps, mon grand-père s'assoie dans le fauteuil en face de moi, et ma grand-mère prend place à côté de moi sur le canapé.
Par contre, ce qui me choque le plus, c'est qu'ils n'ont pas l'air si surpris que ça, de me voir ici, dans un tel état. Disons que je suis trempé, sal, et épuisé. Puis en plus, c'est qu'il est tard. Grâce à une pendule qui est accroché sur un mur, je peux y voir qu'il est 1h40 du matin. Ils me regardent, sans trop être dérangé de mon arrivé, et ils attendent que je reprenne un peu de force.
— Alors, commence mon grand-père sereinement avec un petit sourire en coin de lèvre. Qu'est-ce qui t'as pris de t'échapper de chez Maxel ?
Hein ? Pardon ? Mais... attend... comment il sait que j'étais chez Maxel ? Et d'où il le connait ? Je crois qu'on me cache beaucoup de chose dans cette famille, beaucoup trop de chose. Après, ça expliquerait leur comportement. Et ça expliquerait aussi le fait que des gars qui ont joué à la Sioule le connaissent, et qu'il m'ait dit que mon grand-père l'ai entrainé.
— Comment tu savais que—
— Tout se sait ici, et je t'avoue, qu'une fille qui joue à la sioule, et qui plus est la fille d'une légende et la petite fille d'une légende lui aussi, ne passe pas inaperçue, même pour les retraités.
Pardon ??? Mais c'est quoi toute ces cachotteries ?!
— Tu as joué à la sioule ? demandé-je perplexe.
— J'ai joué, mais j'ai aussi entrainé l'équipe que Harmes gère maintenant. Mais bref, ce n'est pas le sujet. Qu'est-ce qui t'as pris de t'échapper de chez Maxel et de venir ici ? Tu es dérangé dans ta tête.
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La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]
FanfictionSi on enlève les règles du rugby, ça donne un sport dangereux : la Sioule. Un sport dangereux dont la réputation est très restreinte et malsaine, peu de personne connaissent ce jeu. C'est un sport de brute où il n'y a pas de sentiment, du moins c'es...