Chapitre 105 | Dams

177 9 0
                                    

PUTAIN ! Pourquoi elle ne veut pas me pardonner ! J'ai été con, putain ! Je m'en rends compte !

Les larmes me montent aux yeux. J'ai besoin de prendre l'air, de respirer, de décompresser.

_ Laisse-moi seul, lancé-je à Karner avant de prendre la porte.

Une fois dehors, je frappe contre le mur des gradins.

Je ne suis plus rien sans ma sœur. C'est elle qui m'a toujours réconforté. Je n'ai jamais été là pour elle, mais elle, elle était là pour moi. J'ai toujours été habitué qu'elle me dise les choses que je voulais entendre. Et pendant ce temps, pour la remercier, je la frappais...

Même quand j'étais au Brésil, je l'appelais et elle me réconfortait sans savoir ce que j'avais. Elle a toujours su quand j'allais bien et quand j'allais pas bien. Elle est comme connecté à moi.

De toute façon, j'ai toujours eu le béguin pour écarter les bonnes personne de moi...

Je l'aime ma sœur. Je ne peux pas vivre sans elle, sans ses appels, sans sa petite bouille ! J'ai besoin d'elle.

J'allume une cigarette et je la fume d'un air stressé. Ça me permet de me détendre, du moins, c'est ce que je me dis.

_ C'est pas une cigarette qui va t'aider.

Je me retourne pour voir Harmes. Je baisse la tête et je me retourne pour ne pas le voir. Mais il s'approche de moi.

_ Si tu viens pour me parler de Drell, tu peux t'en aller, craché-je avec un peu de tristesse dans ma voix.

_ Tu te souviens au début, quand on s'est rencontré ? Quand ton père venait de m'intégrer dans l'équipe ? Tu me parlais de ta sœur comme si c'était ton objet précieux. Elle t'a fait beaucoup de bien, et toi, tu lui as fait beaucoup de mal. Mais l'amour entre frère et sœur est très grand. Laisse-lui le temps de te pardonner.

_ Combien de temps ça va durer ?

Il se tait, il semble réfléchir, avant de souffler :

_ Je sais pas du tout.

Je souffle en baissant la tête. Les larmes me montent et glissent sur mes joues. Je déteste montrer mes sentiments, mais là, c'est plus fort que moi.

Harmes me regarde et me prend dans ses bras.

_ Ça va aller mec, elle ne t'en voudra pas éternellement. Je sais qu'elle t'aime, Dams.

Je le prends dans mes bras comme si je ne voulais pas qu'il parte. Et les larmes coulent de plus en plus fortement.

Il s'écarte en mettant ses mains sur mes épaules pour garder le contact, et il me regarde dans les yeux. Mon visage est embué de larmes. Ça faisait longtemps que je n'avais pas pleurais comme ça.

_ On y va les gars ! cri Agrège.

On se retourne et on remarque que l'équipe sort du club house. J'essuis mes larmes et on va vers le bus et c'est partie pour un heure de route.

Je m'assois dans un coin du bus où je suis seul, où personne ne viendra me déranger. Pendant le trajet, Karner vient s'assoir à côté de moi. Je ne prête pas attention à lui, je reste scotché au paysage noir que la vitre me donne. Il vient se coller à moi, ce qui me sort de mes pensées. Je le regarde et je le prends dans mes bras. Je n'ai jamais été aussi tactile avec une personne.

_ Tu repars quand ?

_ Dans trois jours, répondis-je.

_ Je vais devoir revivre sans toi.

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant