Chapitre 27 | Drell

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Une fois qu'on a fini de manger, on va devant la télé et on regarde un film. C'est Turbo. Ouais on regarde un film qui raconte la vie d'un escargot qui fait une course contre des voitures. Mais sans rigoler, il est trop bien ! Je l'adore !!!

_ J'la connais par cœur la chanson ! intervient Agrège avec beaucoup d'enthousiasme.

Harmes le regarde avec désespérance. Je rigole intérieurement. Agrège, se met à chanter le rap du film avec beaucoup de conviction, plus qu'il n'en faudrait.

Sans trop y faire allusion, je la connais, moi aussi, par cœur, car j'avais un délire avec mon père. A chaque fois qu'on regardait ce film, on se mettais à chanter et c'est devenu l'une de nos chansons préféré. Mais je ne chante pas, j'en n'ai pas envie.

Agrège commence à se déhancher en même temps que le rythme de la chanson en chantant avec une voix pas loin des cents décibels – non, j'rigole, il chante juste comme un taré.

_ OUAA QU'EST-CE QU'IL VA VITE !!! chante Agrège en solo.

Harmes est désespéré. Il regarde Agrège et baisse la tête en soufflent pendant que moi je le regarde avec un sourire moqueur. Une fois la chanson fini, il s'assoit dans le canapé comme s'il ne s'était rien passé, Harmes le regarde bizarrement, il le juge intérieurement.

_ Arrête de juger ! déclare Agrège.

Je rigole intérieurement. Harmes dirige sa tête vers la télé en gardant un petit coup d'œil vers le mec timbré.

_ Tu vies avec ça depuis combien de temps ? demandé-je à Harmes.

_ Six mois, répond-il en soufflant comme si c'était un supplice.

Le pauvre, je le plains. Mais je ne peux pas m'empêcher de lâcher un petit rire.

Une fois le film fini, on part dans nos chambres respectives. En passant devant la fenêtre des escaliers, je regarde s'il n'y a rien, juste pour être sûr. Non, il n'y a rien, que dalle.

Je monte dans ma chambre et ferme la porte. J'ai tellement pas la motivation de fermer les stores, je vais juste mettre les rideaux, ça suffira, de toute façon, je me lève toujours en même temps que le soleil en hiver.

Comme à mon habitude, je mets du temps à m'endormir. Je ne m'endors pas souvent avant minuit voir deux heure du mat quelques fois, si ce n'est plus. Merci les insomnies !

J'ai une horrible sensation d'être observé. Je me relève et regarde autour de moi, il n'y a rien. Mais je suis complètement parano, il faut que je dorme, vraiment. J'ai de ces hallucinations quand je suis fatiguée, même si c'est la première fois que ça m'arrive d'être comme ça.

Il est 2h20, et je ne dors toujours pas. Allez, il faut faire dodo, endort toi ! Merde ! Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas passé une nuit sans insomnie, que je ne sais même plus se que ça fait de s'endormir à 23h. Ça doit faire tellement du bien d'avoir une nuit de 8h de sommeil...

Je prends mon doudou et je le serre contre moi en espérant qu'il me donne du sommeil, en vain. J'entends un bruit qui vient de dehors, ça doit-être le vent, à tous les coups. J'allume la lumière, et vue que je n'arrive pas à dormir, je vais lire.

Je prends mon livre qui raconte la biographie de Dan Carter et je lis. Dan Carter est une très grande légende du rugby All Black, je l'adore ce mec, il est hyper fort au pied et en demi d'ouverture, j'adorerais lui ressembler. Mais malheureusement, je ne serais jamais une légende, c'est comme ça, il y a des gens qui sont fait pour devenir des légendes du rugby ou autre, et d'autres sont obliger de rester sur le banc de touche, dans l'ombre. C'est la vie. Certain ont de la chance dans leur vie, et d'autre, rament pour pouvoir avancer sans aller nul part...

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant