***Deux ans plus tard***
Concentration.
Détermination.
Prêt pour le match.
Un soigneur me strap l'épaule qui me titille depuis le début de la semaine, à cause d'un mauvais coup en jouant à la Sioule le week-end dernier. Mais ça, ça reste entre nous, personne ne doit le savoir.
Le bruit des crampons emplie la pièce d'une ambiance palpable. Personne ne parle, à part pour se faire passer le ciseau qui passe des mains d'une joueuse à l'autre.
_ Voilà, c'est bon Drell, me prévient le soigneur en me collant un bout de chattertonne pour maintenir le bandage.
_ Merci, fis-je en me la bougeant pour la chauffer et pour étirer le bandage.
J'enfile ma protection de rugby, et par-dessus, le maillot bleu de l'équipe de France, avec un coq rouge sur la poitrine et le numéro 10 marqué en blanc dans mon dos.
Et oui, je suis dans le XV féminin de France !
Vue que les tensions se sont atténué avec ma mère, j'ai continué le rugby dans mon équipe, et les coachs me faisaient jouer. Et voilà comment je me suis retrouvé dans l'équipe de France, après les sélections.
C'est ma deuxième année ici. Et ma première titularisation en 10. Je suis passé en 15 et en 13, mais jamais en 10 – car notre 10 s'est blessé, et je fais partie des demis d'ouvertures remplaçante. Ça fou tellement la pression !
Je pense qu'ils m'ont pris car on peut me mettre à n'importe quel poste, sur la ligne des trois-quarts. Peut-être aussi grâce à mes talents de tireuse, ou mes talents au rugby. Je sais pas. Mais en tout cas, ça me fait plaisir de jouer ici !
On rejoint l'entrée du terrain. Une grosse ambiance est présente dans le stade. Même si c'est un match féminin, le stade est plein à craquer.
Le speakeur met l'ambiance dans le stade, et une musique entrainante l'accompagne.
A côté de moi, une joueuse de l'équipe adverse. Le demi de mêler de l'Angleterre.
Aujourd'hui, on joue le premier match des Six Nations ; le Crunch entre la France et l'Angleterre. Un match historique.
On entre sur le terrain avec une musique entrainante et déterminante. Puis vient les hymnes ; un moment plein de ressentie, d'émotion, c'est quelque chose de très important. Devant le téléviseur ou dans les tribunes, c'est déjà un moment très impressionnant, mais quand on est sur le terrain, ça l'est encore plus. Quand on entend les femmes et les hommes de notre pays chanter avec nous, au rythme de la musique, les paroles de notre très cher hymne national, ça fou des putains de frissons.
Puis ensuite, le coup d'envoi.
Pour vous faire bref, on a perdu le match : 23 à 26. On a perdu de peu, mais c'est ça le rugby. A quelques points...
Mais sans regarder le score, on a fait un excellent match ; mais elles ont été meilleur que nous. C'est comme ça.
Une fois qu'on a fini de serrer les mains à l'équipe adverse, on se réuni en rond et on se dit ce qui n'a pas fonctionné dans le match, et ce qui a fonctionné.
On se sépare après avoir fait un cri de guerre et on va voir nos amis et nos famille. Depuis que je suis dans l'équipe de France, ma mère essaie de venir me voir à chaque match, quand elle le peut. Et pour ce qui est de Harmes, il vient à chaque match qu'on a à domicile avec Agrège et Karner. Aujourd'hui, il y a mon frère en plus dans le lot. Et... je viens de le remarquer... mais il a aussi toute l'équipe de sioule... Tu m'étonnes que le stade soit rempli...
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La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]
FanfictionSi on enlève les règles du rugby, ça donne un sport dangereux : la Sioule. Un sport dangereux dont la réputation est très restreinte et malsaine, peu de personne connaissent ce jeu. C'est un sport de brute où il n'y a pas de sentiment, du moins c'es...