Arlette était venue assister à une master-class de direction et chant avec l'idée de rester dans un coin et d'apprendre silencieusement en observant de travail de professionnels, le nez dans les partitions. Aussi, il est inutile de préciser qu'elle ne s'attendait pas à se retrouver parmi les dits-chanteurs, à chanter une partition qu'elle adulait.
Le fait était qu'à l'instant même, elle suivait avec attention les gestes du chef, un jeune homme d'une vingtaine d'année aux gestes encore maladroits. Sa direction était floue, et un décalage commençait à se faire sentir entre les musiciens et le petit choeur.
- C'est bon, merci, intervint Joseph. Thomas, Tu te débrouilles bien, mais assures-toi de garder une pulsation stable. Mesure trente-sept à quarante-six, s'il vous plaît.
Il se posta devant eux, et leva les bras, leur indiquant le départ avent de diriger d'une main, avec des gestes amples et souples, tout en claquant des doigts de l'autre pour marquer les temps. A la fin de la phrase musicale, il se tourna vers son étudiant en baissant les bras :
- Tu vois, maintenant ?
Il acquiesça vivement, les yeux grand ouverts.
- Parfait. C'est l'heure de la pause, on se retrouve dans - il jeta un bref regard à sa montre - une heure ? Parfait.
Les jeunes artistes s'empressèrent de rassembler leurs affaires, se levèrent et sortirent de la salle dans un flot de bavardages et de rires ; Arlette suivit Valentine.
Avec son sourire aux dents du bonheur et ses gestes cordiaux, elle avait plu immédiatement à l'adolescente. Les deux jeunes sopranos sortirent en discutant afin de faire connaissance : Valentine était gentille et serviable, adorable en somme. Arlette fut, sans trop de difficultés, accueillie unanimement par les étudiants. Le groupe de jeune gens étaient joyeux, cordiaux, et aucun ne semblait lui reprocher sa "bizarrerie" habituelle. Au contraire, la plupart semblaient être encore plus hors du temps et du monde qu'elle. Les étudiants en musique étaient des artistes, qui l'incluaient dans leur bande avec une facilité déconcertante. Jamais elle ne s'était sentie autant à sa place, dans la pizzeria où il se réunirent pour déjeuner, tout en discutant de leur art, qui était devenu le pilier principal de leurs vies.
Rien n'aurait mieux pu se passer pour elle : le temps semblait filer au son de l'orchestre qui matérialisait les sourires amicaux aux dents du bonheur de Valentine, les gestes encore novices des chefs et des conseils de leur aîné.
Celui-ci s'était assis pas très loin du choeur, et laissait ses élèves diriger de leur propre manière, sans intervenir.
Son regard vif faisait des aller-retours entre la partition et les jeunes chefs, mais on voyait bien qu'il avait les oreilles grandes ouvertes. Arlette se demanda si elle se débrouillait mal au point de le faire se sentir obligé de la surveiller, et redoubla d'efforts. Elle avait calmé quelque peu son agitation, et sa seule préoccupation était désormais de ne pas se ridiculiser devant lui et les autres musiciens, même si il devait regretter d'avoir inclus dans le projet une amatrice telle qu'elle.
L'après-midi passa comme un rêve, au point qu'il fut très dur pour la jeune fille d'admettre que c'était déjà terminé. Tout avait été si... irréel.
Mais ce qui allait suivre l'était encore plus.
* Alors, suspens ? Je ne vous ennuie pas plus, mais n'hésitez pas à voter et à commenter, ça me donne le sourire et l'inspiration. Et c'est important, non ?
N'hésitez pas à me signaler votre ressenti, les incohérences et autres gaffes, je m'excuse d'ailleurs pour certaines coquilles... Je vais publier avec plus de retenu à l'avenir, avec les cours et le brevet, ça va être chaud ! Bref, j'espère que vous aimez Dissimilarity, et que vous continuerez de m'apporter votre soutien à toute épreuve !A bientôt pour un prochain chapitre ! *
Jeanne Flamingo
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- Dissimilarity -
Romance{ HISTOIRE TERMINÉE } Arlette, jeune passionnée de musique d'à peine dix-sept ans, vit la tête pleine de rêves, et comme dans toutes les histoires d'adolescents, elle est amoureuse ; rien de très étonnant. Si l'on oublie le fait que cet amour soit d...