Chapitre XVI : Alcool

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La soirée battait son plein, dans la petite maison d'un des amis de Timothée.

Une vieille radio crachotait une chanson kitsch, tandis qu'une trentaine d'adolescents rieurs se massaient en groupes disparates. Dans un coin de la pièce, certains avaient entamé une partie de jeu de la bouteille. Quelques uns dansaient lentement au milieu de la pièce. D'autres discutaient simplement, diverses boissons à la main.

Pour Arlette, la soirée aurait été délicieuse, si il n'y avait pas eu un élément aussi perturbateur que malvenu, nommé Timothée.

Son attitude outrageusement affectueuse l'avait d'abord amusée, mais, très vite, il était apparut qu'il la suivait comme un petit chien servile.

Il avait d'abord mit un point d'honneur à lui trouver la "meilleure place", avant de lui apporter un verre qu'elle n'avait pas demandé.
Leurs amis s'étaient rassemblés autour d'eux, et tous discutaient gaiement. Timothée, bien sûr, n'en était pas resté là, et, s'étant installé sur un tabouret à côté de son amie, riait à gorge déployée à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, que ce qu'elle ait dit soit drôle ou non. En face d'elle, Eiko et Sabrya échangeaient des coups de coudes et des œillades lourdes de sens, riant sous cape.

Plus la soirée avançait, plus Arlette avait chaud et était gênée des remarques du garçon, qui visaient visiblement à la mettre en avant dans la conversation, mais qui lui faisaient un peu plus honte. Elle tentait maladroitement de le maintenir à distance, et commençait à se demander si Sabrya n'avait pas raison.

Finalement, appelé par un invité pour un quelconque problème, il s'éloigna, non sans s'être abondamment répandu en excuses auprès d'elle. Décidément, ce soir-là, elle ne reconnaissait plus son ami. Elle soupira en se massant les tempes, puis croisa le regard de sa meilleure amie, qui disait clairement "Je te l'avais bien dit".

Devant ses grands yeux suppliants, sa bouche se tordit d'amusement, et elle se leva en rajustant sa robe, suivie par la jeune asiatique. Les deux adolescentes se dirigèrent vers leur amie, et Sab' se pencha vers son oreille :

- Courage, fuyons, susurra-t-elle, goguenarde.

Elle attrapa son bras et l'entraîna à travers la salle à la suite d'Eiko.

Les trois amies croisèrent Alice, une camarade de classe, que Saby s'empressa de renseigner sur la situation, avant de les charger de veiller à ce que Timothée ne vienne pas les importuner.

Elles la conduisirent à l'étage supérieur, qui était bien moins encombré, et elles entrèrent dans ce qui semblait être une large cuisine. Des jeunes gens allaient et venaient, se servant des verres de divers liquides dont Arlette soupçonnait au moins la moitié d'être de l'alcool.

Arlette et Eiko s'assirent sur les tabourets du bar, tandis que Sabrya se glissait derrière celui-ci pour se préparer un curieux mélange de sirop de fraise et d'alcool qu'elle appelait cocktail.

- Il est claire que Tim est dingue de toi, pouffa Saby en fronçant le nez devant la couleur qu'avait pris sa boisson.

- Oulàlà, soupira la jeune asiatique, qu'il est lourd ! Un ou deux verres et il est complètement à côté de ses pompes ! Je ne pensais pas qu'il se mettrait à jouer au gentil toutou. 

- Attendez, demanda Arlette, Vous... vous étiez au courant ?!

Ses deux amies s'entre-regardèrent, puis se mirent à pouffer, et Arlette se sentit aussitôt bien plus légère. La situation lui échappait, mais prenait un tournant terriblement comique auquel elle ne pouvait rester insensible.

Elle éclata d'un rire presque hystérique, tandis que la pression et la fatigue de la semaine passée s'évaporaient soudainement, et les trois jeunes filles se tordirent pendant quelques minutes, retenant avec peine leur fou rire.

- Dis-donc, Arlette, tu as l'air épuisée ! Je suis contente de te voir sourire, tu avais l'air complètement dépassée, ces derniers temps ! S'exclama Eiko.

- On relâche la pression, s'esclaffa Saby. Allez, je vous sers à boire, et pas question de refuser !
Elle posa devant ses compagnes deux verres remplis d'un liquide ambré.
Arlette ne se posa même pas la question de savoir ce que c'était: le rire avait enflammé sa gorge sèche, et elle mourait de soif. Elle attrapa la boisson d'une main assurée et l'avala en quelques gorgées.

Quand elle reposa le verre, elle se retrouva face aux regards médusés de ses amies.

- Eh ben, sacrée descente, toi ! commenta Saby, les yeux ronds.
La sensation de léger picotement la renseigna sur la nature de la boisson: de l'alcool, à l'évidence.

Elles se regardèrent, puis éclatèrent a nouveau de rire, se mettant à raconter des inepties.
Quelques minutes plus tard, Arlette et Sabrya remarquèrent qu'Eiko ne semblait plus avec elles, mais scrutait un coin de la pièce où un beau jeune homme au regard sombre et à la peau d'une merveilleuse teinte café tenait une conversation animée avec d'autres adolescents, jettant à la jeune asiatique des regards visiblement intéressés à intervalle régulier.

- Il est mignon, non ? chuchota l'interressée, ses yeux en amande pétillant.
Il ne lui fallut pas beaucoup d'encouragement de la part de ses amies pour rejoindre le garçon en question. Deux minutes plus tard, ils filaient hors de la pièce, et le seul groupe restant, privé de son meneur, se dispersa.

Il était presque onze heures, et il ne restait plus que Sabrya et Arlette dans la salle.

* Bonjour à tous !
Je m'excuse de mon retard de publication, j'étais en vacances en Bourgogne ! C'était... humide.

Toute cette flotte a au moins le mérite de m'inspirer: je suis à fond ! Écrire est vraiment génial. J'ai en plus cette petite télévision intérieure, dans ma tête, qui déroule chaque épisode de mon histoire.

Ce chapitre était un peu nul, je n'arrive pas à m'en satisfaire, d'autant plus qu'il ne se passe pas grand-chose. Le calme avant la tempête ?
Bref, ça faisait longtemps, puis-je vous poser quelques questions ? C'est parti !

- Alors,  comment vous trouvez cette soirée ? Des inquiétudes ?

- Comment cette soirée va-t-elle se finir ?

- Comment Arlette va-t-elle gérer Timothée ?

-  Et Sabrya, quel rôle va-t-elle jouer ?

Merci beaucoup pour les trois-cent vues ! J'ai vraiment galéré avec l'illustration alors je penses pas la publier maintenant, et j'ai tellement de retard dans tout, devoir comme publication... bref, je vais essayer de tout boucler avant la semaine prochaine. Vos commentaires sont un tel plaisir à lire, à chaque fois, ils me font chaud au coeur ! Je compte sur vous : 3

Allez, à bientôt pour un autre chapitre, et bonne fin de week-end  !*

                   Jeanne Flamingo
 
   




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