Les deux jeunes filles sentirent leur sang se glacer en voyant approcher Andreas, accompagné de deux de ses sbires.
- Mais regardez qui voilà, lança son bourreau, un sourire sournois apparaissant sur son visage. Tu es libre ce soir, Arlette ?
L'intéressée rougit brutalement et resta figée, lâchant sans le vouloir la pile de cahiers qu'elle tenait, qui alla se répandre au sol.
- Laissez-nous tranquille ! s'écria Sabrya, qui tentait visiblement de garder son calme.
- Mais je ne fais rien de mal, répliqua doucereusement Andreas. J'aide seulement Arlette à ramasser ses affaires.
A ces mots, il se pencha pour ramasser un pochette cartonnée qui se trouvait à ses pieds, et se leva, la tendant à la jeune fille.
Surprise, celle-ci tendit machinalement le bras pour l'attraper, mais ne fit que l'effleurer.
- Attends, j'ai une idée ! s'exclama le harceleur, l'air enjoué. Je vais te la dédicacer.
Il plongea la main dans sa poche et en sortit un stylo, et sous le regard horrifié des deux amies, griffonna quelque chose au coin de la pochette, avant de la jeter aux pieds d'Arlette, l'air satisfait. Celle si s'accroupit vivement pour récupérer ses affaires répandues au sol.
Elle s'immobilisa en lisant l'inscription.
A la p*uffe
- Ça te convient bien, pas vrai ?! Alors, et si tu nous disais ce que tu...
- Stop, l'interrompit une voix fluette derrière lui.
Andreas s'immobilisa. Sa surprise se lisait sur son visage.
- Reste en dehors de ça, ordonna-t-il sans regarder son interlocutrice.
- Stop ! reprit Lisa, un peu plus fort, s'avançant. Pourquoi tu fais ça ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait, à la fin. T'es vraiment dingue, s'écria-t-elle de plus en plus fort. Elle était maintenant face à son petit ami, son regard lançant des éclairs.
- Je ne vais le dire qu'une fois. Dégage.
- Non ! Comment tu peux être aussi cruel ! Tu n'est qu'un conna...
La gifle qui la heurta projeta sa frêle carrure en arrière, et elle faillit tomber.
Andreas, le bras encore levé, la regardait avec un regard vide, dépourvu de toute émotion. Arlette et Sabrya, choquées par ce qu'il venait de se passer, ne bougèrent pas.
- Je t'ai dit de ne pas t'en mêler, dit-il simplement, avant d'adresser un regard moqueur à Arlette et de se détourner.
Il s'éloigna, suivi de ses compagnons.
Sabrya se précipita vers Lisa pour l'aider à se redresser, mais celle-ci refusa de prendre la main qu'elle lui tendait. Déjà, une longue marque violette apparaissait sur sa joue droite. Arlette s'approcha d'elle à son tour:
- Ça va ?
Elle hocha la tête, sonnée, sa main glissant nerveusement sur sa joue meurtrie. Elle n'avait pas l'air surprise, heurtée, non. Juste... impénétrable.
- Il faut que tu ailles voir un adulte, Lisa, s'exclama Sabrya. C'est inhumain, ce qu'il fait !
- C'est bon, ça va. dit froidement la jeune fille. Elle se redressa, hocha la tête pour les saluer et se détourna, s'éloignant d'un pas vif, laissant les deux adolescentes plantées là.
Les deux amies échangèrent un regard plein d'incompréhension.
* Lisa s'interpose et est l'objet de la violence d'Andreas. Alors, cela a-t-il changé votre vision de son personnage ?
Et Saby continue d'accompagner Arlette. Cela va-t-il l'aider à sortir de ce calvaire ?
Qu'est-ce qu'Arlette devrait faire, selon vous ?
Je vous remercie pour vos lectures, vos commentaires et vos votes, on approche doucement de la fin de Dissimilarity ( enfin, j'estime encore à une vingtaine de chapitres la suite, dont beaucoup sont déjà écrits ). Dites, une petite question, vous préféreriez que je publie dès que j'ai fini d'écrire une partie, soit... pas mal de chapitres d'un coup, où vous préféreriez que je continue à en poster un ou deux par jour ?
En attendant vos retours, je continue d'écrire !
A très bientôt, chers lecteurs !*
Jeanne Flamingo
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- Dissimilarity -
Romance{ HISTOIRE TERMINÉE } Arlette, jeune passionnée de musique d'à peine dix-sept ans, vit la tête pleine de rêves, et comme dans toutes les histoires d'adolescents, elle est amoureuse ; rien de très étonnant. Si l'on oublie le fait que cet amour soit d...