Chapitre XXXVII : Seule

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Arlette raconta tout. Comment elle était tombée amoureuse, son sentiment de honte, la façon dont elle l'avait caché à tout le monde et surtout au principal intéressé. Elle parla de la soirée, de la façon dont elle s'était trahie devant Sabrya, de son sentiment de trahison.

Et elle parla de Joseph, longuement.
De leur rencontre, de la façon dont il faisait tressaillir son âme. De son talent, de leur rapprochement, du chemin qu'ils avaient parcouru ensemble.
Elle parla de la sensation qu'elle avait lorsqu'ils faisaient ensemble ce qu'ils avaient été destinés à faire :

De la musique.

Elle expliqua ainsi, à la fin de son récit, les circonstances de la photographie :

- Cette photo a été prise en répétition, à Semplice Furioso.

- Ton ensemble et école de musique, donc, intervint Charlie.

- Oui... nous étions en répétition, et il me montrait un mouvement...

- ...Et la photographie n'est pas le reflet de la réalité. On a profité d'un instant pour répandre une rumeur.

Arlette eut une moue douloureuse.

- Pas vraiment. À vrai dire, j'essaie toujours de comprendre ce qu'il s'est passé.

Charlie hocha la tête, mais ne chercha pas à en savoir plus sur les liens complexes qui semblaient exister entre Joseph et Arlette, au plus grand soulagement de cette dernière.

- Donc, personne d'autre qu'un élève de S.F et du lycée n'aurait pu se trouver ici et prendre cette photo. Affirma Charlie, les sourcils froncés.

- Euh... oui, je suppose, fit Arlette, confuse. Pourquoi ?

- Parce que je suis convaincu.e que celui ou celle qui a fait le coup savait parfaitement ce qu'il faisait.

Arlette, face à son regard inquisiteur, se mit à vaciller, et se rattrapa sur le rebord du lavabo.

- Eh, ça va ? demanda Charlie avec empressement, se précipitant pour la soutenir. Désolé, j'y vais un peu vite.

La jeune fille aquiesça, et se redressa lentement.

- Pardon. Je... je veux rentrer chez moi.

Charlie murmura un "d'accord", et Arlette ramassa son sac de cours au sol et se préparait à s'éloigner quand Charlie la retient.

- Arlette ! Attends.

Iel ouvrit son sac et en sortit une bouteille à demi-vide, avant de tourner le robinet, et de remplir la bouteille.

Quand iel eut finit, iel tendit la bouteille à sa camarade qui l'attrapa, étonnée. Elle était brûlante.

- Appuye-la sur ton front. C'est pour imiter la fièvre, ça marche, en général...

Arlette eut un pâle sourire, et se détourna, avant de disparaître.

Charlie resta seul.e, appuyé sur le mur. Iel réfléchissait.

Soudain, une voix résonna dans le couloir :

- Arlette ?

Charlie reconnut aisément la personne qui venait d'entrer.

- Qu'est-ce que tu veux, Sabrya, demanda-iel froidement.

La grande brune était campée dans l'entrée.

- Je cherche Arlette, répondit-elle sans sourciller.

- Ah oui ? Demanda Charlie, faisant un pas vers elle. Et pourquoi ?

- Ça te... s'exclama-t-elle, s'apprêtant à le rembarrer, avant de se reprendre, honteuse. Oh, eh puis zut ! Je veux m'excuser.

L'animosité de son interlocuteur ne baissa pas pour autant. Iel la fixa, soupçonneux, avant de reculer, croisant les bras.

- Trop tard, de toute façon. Elle est partie.

- Mais... Pourquoi ?

- À ton avis ?! Pour ne pas continuer de faire face à tout ce m*rdier.

- ... Seule, chuchota sa camarade.

Charlie releva la tête, s'apprêtant à lui signifier sa part de responsabilité dans la chose, mais s'arrêta net.

Les joues de Sabrya étaient couvertes de larmes.

* Eh hop, un nouveau chapitre !

J'avais trop envie de publier et je ne le pourrais sûrement pas demain TwT

Dooonc, je vous rappelle que, pour une fois, c'est à vous de poser vos questions, avec une FAQ spéciale 1K ! Je réponds à vos questions sur tout ce que vous avez toujours voulu savoir ( avouez ) sur moi et mes histoires !

Je reçois toutes vos questions, et j'y répondrais dans une partie spéciale !

Alors ?

Bon, en attendant vos retours, je continue d'écrire !
Allez, à bientôt !*
                           Jeanne Flamingo




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