Auguste et Gabrielle Flavigny étaient un couple relativement normal, avec des soucis et préoccupations relativement normaux.
Enfin, si l'on exceptait les situations abracadabrantesques dans lesquelles se mettait leur fille cadette, Arlette, et les ennuis qu'elle attirait à elle-même et ses proches.
Mais les bizarreries de leur progéniture avaient cessé de les étonner depuis longtemps, bien qu'ils en conçoive une inquiétude assez peu modérée. Aussi, quand, à plus de onze heures, le téléphone fixe de leur maison sonna, il n'est pas nécessaire de préciser qu'ils se précipitèrent dessus.
Ce fut la voix tremblante de leur fille qui leur répondit :
- Papa... Maman... Est-ce que vous pourriez venir me chercher ?
*°*°*
- Je ne comprends pas, Arlette. Tu nous avais dis que tu rentrais avec la mère de Sabrya ! Qu'est-ce qu'il se passe, à la fin ?!
Au téléphone, il commençait à s'échauffer.
- Rien, tout vas bien... On s'est juste mal comprises, et je suis fatiguée. Je vous ai envoyé l'adresse par sms.
- Je vais y aller, intervint Florence, comprenant que la situation n'était pas ordinaire. Elle jeta un regard lourd de sens à son mari et se pencha vers le téléphone :
- J'arrive dans dix minutes, ma puce. Attends-moi devant, d'accord ?
°*°*°
Cette soirée avait définitivement été un des pires désastres de la vie d'Arlette.
Comment en était-elle arrivée là ?
Elle traversa au pas de course le rez-de-chaussée, baissant la tête par peur de croiser Sabrya. Mais elle se doutait, après avoir vu cette incompréhension, ce jugement à peine masqué dans le regard de son amie la plus chère, que celle-ci ne la retiendrait pas.
Elle était désormais complètement lucide, l'énormité de sa folie ayant neutralisé les effets de la fatigue, de l'excitation et du verre d'alcool. La douche froide avait été si rude qu'immédiatement, elle avait saisit, malgré son esprit embrumé, la gravité de ce qu'elle venait de faire et s'était enfuie.
La porte était à quelques mètres. Elle tendit le bras, prête à s'en aller le plus vite possible de cette pièce étouffante, envahie de rires bruyants et de corps suants quand elle se retrouva brusquement nez-à-nez avec la deuxième personne qu'elle avait le moins envie de voir:
- Eeeet, Arlie ! Regardez, les gars, c'est ma copine !
Timothée venait de passer un bras par dessus ses épaules et de l'attirer en arrière, visiblement bien enivré.
Elle sentit son sang ne faire qu'un tour, et elle se dégagea brusquement.
- Tu es ivre, Timothée !
Il avait le visage très rouge. Il aquiesça avec un grand sourire avant le lui coller un baiser sonore sur la joue, sous le rire gras de sa bande d'amis:
-Je t'aime, tooooiii ! Regardez comme elle est mignonne ! Tu m'embra...
Sa main partit toute seule, et la claque monumentale qu'elle lui administra eut vite fait de le remettre à sa place. Il sembla désarçonné.
- J'ai dit NON ! Que tu veuilles jouer au grand en faisant des idioties, passe encore, s'écria-t-elle, ses yeux étincelants de rage, mais ne me mêles pas à ça ! Je m'en vais !
Elle se détourna, ses larmes floutant sa vision, et sortit en trombe, le laissant planté là, une large marque rouge sur la joue.
La porte claqua derrière elle dans un bruit sourd.
La nuit était fraîche. Elle s'effondra sur un banc, à quelques mètres de la maison. Son coeur était en miette, et elle commença à se noyer dans ses pleurs.
Elle se haïssait, elle se haïssait à un point ! Sabrya avait eu parfaitement raison. Tout le monde avait raison. Son dégoût envers elle-même avait atteint, ce soir-là, au même titre que sa honte et sa peur, des sommets méconnus.
- Arlette ?
Elle n'avait pas entendu approcher la propriétaire de cette voix suave. Elle se redressa et s'empressa d'essuyer ses larmes avec les manches de son manteau.
- Coucou, Cassandre... murmura-t-elle avec un sourire forcé, de sa voix mal assurée.
La jeune fille s'approcha d'elle et s'assit à ses côtés, semblant s'inquiéter pour elle.
- Que se passe-t-il ? Tu vas bien ?
- Oui, oui... Je... je me suis...disputée avec quelqu'un.
S'était-elle disputée avec Sabrya ? Pas vraiment, mais elle avait à peu près le même ressenti, en cent fois pire.
Cassandre haussa les sourcils :
- Saby ?
A côté d'elle, Arlette aquiesça, de nouvelles larmes envahissant ses yeux pleins de désespoir.
- Je m'en doutais, admit-elle. Elle n'était pas du tout dans son état habituel...
Elle se tût, sembla réfléchir, et leurs regards se portèrent sur le lampadaire qui grésillait, sur le trottoir opposé.
Après quelques instants de silence, elle se tourna à nouveau vers la jeune fille et lui encercla les épaules avec compassion, étouffant ses sanglots.
- Chuuut... Arlie, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais tu es vraiment exceptionnelle, et je suis sûre que ça peut se régler... Arlette, ne t'inquiètes pas.
Arlette se sentait brisée, mais Cassandre était là, elle. Elle ravala ses sanglots et leva vers cette amie inespérée son regard sans fond :
- Merci, Cassie, hoqueta-t-elle, avant de se lever et d'essuyer les traces de ses pleurs avec son écharpe.
Elle venait de reconnaître la voiture de sa mère, qui venait de s'engager dans l'allée.
- De rien, ma belle, fit l'adolescente en lui offrant son sourire réconfortant. Je suis sûre que tout va bien se passer.
Elle secoua la tête en signe d'approbation, et la salua avant de s'éloigner. Sa démarche était un peu vacillante.
Le regard magnétique de Cassandre suivit la voiture qui redémarrait.
* Zut zut zut, les ennuis ne font que commencer ! Bon, j'espère que ça ne vous décourage pas trop XD.
Bon, alors, ce chapitre ? Il n'y a pas grand chose à dire. J'ai hâââte de poster la suite ! Merci beaucoup pour les 400 vues, tout vos votes et commentaires sont mon plus beau cadeau.
N'hésitez pas à me faire parvenir vos idées, vos avis, votre ressentit ! J'ai hâte de voir ce que vous en pensez !
Cassandre est-elle finalement remontée dans votre estime ?
J'espère que lire mon histoire est toujours plaisant, malgré les catastrophes que je fais tomber sur le coin de la figure à tout le monde X(
Mais bon, ça fait le sel d'une histoire, non ?
Pour l'illustration... Eh ben, avec ma connexion génialissime ( 5G, on t'attend ), je n'arrive pas à la poster. ça me fait un joli petit message ( que j'ai déjà vu cinquante fois XD ) pour me dire qu'il y a une erreur avec ma connexion et ça me fait RAGEER !!!
Il paraît qu'elle est bien, en plus ! C'est Joseph, et ma mère a validé: elle est tombée dessus et a dit, je cite "Oh, il m'a l'air fort charmant ! Qui est-ce ?".
Gênance.
J'étais en mode "tu veux que je te le présentes XD"
Bref, c'est nul.
Allez, je vous dis A BIENTOT pour un NOUVEAU CHAPITRE !*
Jeanne Flamingo
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- Dissimilarity -
Romance{ HISTOIRE TERMINÉE } Arlette, jeune passionnée de musique d'à peine dix-sept ans, vit la tête pleine de rêves, et comme dans toutes les histoires d'adolescents, elle est amoureuse ; rien de très étonnant. Si l'on oublie le fait que cet amour soit d...